mardi, novembre 22, 2011

 

Pourquoi une charte sur les droits et libertés des Aînés?


Observatoire Vieillissement et Société


Le début d’un rêve? Une arme contre la maltraitance ?

UNE PREMIÈRE AU QUÉBEC

Il y a un peu moins d’un an, face à des rapports de plus en plus nombreux sur la maltraitance en institutions privées ou publiques, il a semblé à l’Observatoire Vieillissement et Société que la plupart des cas rapportés allaient directement contre les chartes des droits et libertés. Avec son équipe de bioéthique, l’OVS a donc pensé à les expliciter de façon plus détaillée dans un document fondamental.

Il nous a paru nécessaire de commencer à la base et d’obtenir d’abord l’aval des intéressés: les personnes âgées elles-mêmes. L’accueil enthousiaste de la Conférence des Tables régionales de concertation des aînés du Québec, regroupant les 18 tables de concertation (plus d’un million de personnes), nous a convaincu que nous étions sur la bonne voie. De nombreux organismes ont de plus approuvé cette initiative. Par la suite, le Regroupement Québécois des résidences pour aînés (plus de 600 membres) a donné son aval complet au document. Aucun des groupes sollicités jusqu’à maintenant n’a refusé son appui.

Il nous paraît maintenant essentiel de faire connaître à toute la population cette véritable « charte » et de la diffuser pour qu’elle s’implante solidement à la grandeur du Québec. Dans une première phase, un lancement « officiel » avec l’appui de madame Marguerite Blais, ministre responsable des aînés, et de monsieur Raymond Bachand, député d’Outremont, Ministre des Finances du Québec sera fait le 24 octobre prochain à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, partenaire principal de l’OVS.

L’OVS espère que cette occasion marquera le début d’une réalité dont nous rêvons tous et qui éventuellement conduira à faire de la maltraitance en institution un mauvais souvenir.

Nous souhaitons qu’un jour ce document soit connu et intégré dans tous les établissements, si petits soient-il, responsables de personnes âgées et même dans chaque famille où elles peuvent être logées.

Souhaitons aussi le voir afficher clairement et visiblement dans chacun de ces endroits afin que chaque personne désirant lui confier un être cher s’informe au préalable et le recherche à l’arrivée.

Souhaitons enfin qu’un jour ces institutions puissent se dire et s’annoncer avec fierté « amis des aînés ».

La rédaction OVS


RD

Libellés :


 

Charte : Droits et libertés des personnes âgées


« Nous souhaitons qu’un jour le document
DROITS ET LIBERTÉS DES PERSONNES ÂGÉES
soit connu et intégré dans tous les établissements, si petits soient-il, responsables de personnes âgées et même dans chaque famille où elles peuvent être logées. »
André Davignon.

  
Message de la ministre responsable des Aînés 

J’aurais aimé me joindre à vous aujourd’hui, mais je suis retenue par mes obligations ministérielles. Je tiens tout d’abord à saluer:

M. André Davignon, directeur de l’Observatoire Vieillissement et Société; Mme Marie-France Simard, directrice générale de l’Institut de gériatrie de l’Université de Montréal; M. Claude Quintin, président de la Conférence des tables régionales de concertation des aînés; M. Yves Desjardins, président du Regroupement québécois des résidences pour aînés; M. Jocelyn Bernier du Réseau d’information des aînés du Québec; M. Serge Séguin, directeur général de l’AQDR Nationale; Mme Joséphine Loock de la Table de concertation des aînés de l'Île-de-Montréal.

À titre de ministre responsable des Aînés, je souligne le travail remarquable accompli par l’Observatoire Vieillissement et Société, qui, depuis ses débuts, un rôle important de vigie sociale dans différents domaines où l’âgisme peut se manifester de façon insidieuse. Vous êtes des acteurs-clés dans la promotion du « bien vieillir ». Je vous remercie du fond du coeur pour tout ce que vous accomplissez en faveur du mieux-être des personnes aînées.

Le code d’éthique que vous lancez aujourd’hui vient appuyer les actions déjà en cours afin de contrer la maltraitance envers les personnes aînées. Il pourra constituer un guide pour les aînés et leurs proches et aider toute personne aînée à se faire respecter moralement et physiquement, et ce, quel que soit son degré d’autonomie. Je suis convaincue que le respect des principes qu’il énonce par les institutions privées ou publiques impliquées auprès de nos aînés contribuera à améliorer grandement la qualité de vie et la dignité de ces personnes.

Si nous faisons en sorte d’offrir aux aînés des milieux de vie stimulants et sécurisants, où ils peuvent s’épanouir, nous concrétisons la vision d’une société pour tous les âges.

Merci à l’Observatoire Vieillissement et Société et à son équipe de bioéthique pour cette initiative!

Marguerite Blais
La ministre responsable des Aînés 
24 octobre 2011
Monsieur André Davignon, directeur de l'Observatoire Vieillissement et Société
Madame Marie-France Simard, directrice de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal
Monsieur Claude Quintin, président de la Conférence des tables régionales de concertation des aînés. 

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
Cette charte mérite d'être déployée partout où résident des Seniors ou des Aînés. Il n'y aura jamais assez de balises pour  protéger et mettre en confiance les parents, amis ou les simples citoyens qui vivent la période du troisième âge, celle où l'on développe de la vulnérabilité, de la dépendance et un besoin pressant des autres humains qui nous entourent.
RD
      

Libellés :


dimanche, novembre 20, 2011

 

Les conflits intergénérationnels sur l'éducation des enfants


Article de Nadia Gagnier, psychologue, collaboration spéciale, Le Soleil, 20 novembre 2011

En tant que parent, chaque époque comporte ses avantages et ses défis en ce qui concerne l'éducation des enfants.

Fabien et Patricia sont un peu confus. Ils ont l'impression que les parents de leur génération ne font rien de bien. D'un côté, leurs parents, les grands-parents de leurs enfants, portent souvent des commentaires négatifs sur la façon dont les parents d'aujourd'hui élèvent leurs enfants : «Ils sont trop absents, ils travaillent trop, ils sont esclaves de leurs enfants, ils achètent la paix, ils n'ont plus de stabilité dans leur couple, ils se séparent quand les enfants ont à peine un an...»


Puis, d'un autre côté, leurs enfants, Robin (13 ans) et Alice (10 ans), leur reprochent souvent de ne pas être assez chill et de ne rien comprendre à leur génération. Souvent, quand ils sont confrontés à un refus après avoir demandé une permission, ils répondent en disant : «Oui, mais tous mes amis ont le droit, eux!» Fabien et Patricia sont un peu découragés. C'est à croire qu'ils ne font rien de bien! La génération qui les a précédés les trouve trop mous, et la génération qui les suit les trouve trop durs. Et s'ils étaient simplement tendres et juste à point?

«Dur, dur d'être un bébé», disait la chanson? Eh bien! Laissez-moi vous dire que c'est aussi dur, dur d'être un parent, coincé entre deux générations qui nous observent avec un regard critique! Être parent aujourd'hui implique une réalité fort différente de celle des parents des années 60, 70 ou même 80. Les différences sont nombreuses :

- dans une majorité de foyers, les deux parents travaillent;
- pour les parents qui font le choix courageux de rester à la maison, la réalité a aussi changé :
comment faire socialiser notre jeune enfant quand presque tous les amis sont à la garderie?;
- il y a plus de familles monoparentales et recomposées;
- nous avons accès à beaucoup plus d'informations sur les soins aux enfants et sur l'éducation, comparativement aux générations qui nous ont précédés;
- Internet existe... et c'est toute une révolution pour des parents qui cherchent des informations, et qui doivent superviser l'utilisation qu'en font leurs enfants!;
- la réforme scolaire;
-  l'accès de plus en plus facile aux téléphones cellulaires;
- l'accès de plus en plus facile à la pornographie;
- etc.

Il est donc évident que nous ne pouvons pas éduquer nos enfants de la même manière que nos parents l'ont fait avec nous, même si certaines choses ne changent jamais en matière d'éducation des enfants (ex. : leur besoin d'attention, d'amour inconditionnel, d'encadrement...). Le passé comportait sûrement quelques avantages. Oui, les parents se séparaient moins. Oui, les parents hésitaient moins à exercer leur autorité. Oui, les mères étaient présentes, préparaient plus de repas et savaient probablement mieux comment garder une maison propre (ou elles avaient simplement plus de temps pour y arriver).

Mais je ne suis pas certaine que j'aimerais revenir à une époque où les femmes n'avaient pas le choix de rester à la maison, où l'on punissait les élèves avec une strap, ou encore à une époque où on laissait les enfants se déplacer librement dans une voiture en marche, avec les deux parents qui fument... les fenêtres fermées!

La réalité est que la plupart des parents font de leur mieux, et tentent de s'adapter à la réalité de leur époque. De toute façon, malgré toutes les informations sur la psychologie des enfants auxquelles les parents d'aujourd'hui ont accès, le rôle de parent demandera toujours de faire intervenir notre jugement, en tenant compte de l'époque à laquelle nous vivons, de notre réalité familiale et de la personnalité de notre enfant, qui est unique. D'ailleurs, c'est ce qui explique pourquoi les divergences d'opinions entre parents existent... même chez les parents d'une même génération! Soyez honnêtes, n'avez-vous jamais observé les attitudes d'autres parents dans des endroits publics en vous disant : «Franchement, elle pourrait les laisser plus libres» ou encore «Non, mais est-ce qu'il va finir par leur dire d'arrêter de crier?»

Bref, en tant que parent, chaque époque comporte ses avantages et ses défis face auxquels nous ne pouvons que faire de notre mieux. Et cela, il faudra vous en rappeler, lorsque vos enfants deviendront à leur tour des parents, surtout si vous ne voulez pas leur faire subir les mêmes critiques que vos parents vous font probablement ces jours-ci!

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Voici un exemple de situation qui illustre bien les différences intergénérationnelles qui existent maintenant au Québec. Chaque époque a ses propres valeurs et ses manières de faire les choses, particulièrement au niveau de l'éducation des enfants.

Les échanges de points de vue entre les grands-parents, leurs enfants et leurs petits-enfants ne peuvent qu'être bénéfiques, compte tenu du fait que les erreurs des uns et des autres peuvent se corriger par un dialogue intergénérationnel continu.

RD

Libellés :


samedi, novembre 19, 2011

 

Institut du Nouveau Monde : Adoption de la Déclaration des générations

Adoption de la Déclaration des générations : le Québec doit se donner des politiques intergénérationnelles


MONTRÉAL, le 16 octobre 2011 – Des citoyens de tous les âges et de toutes les régions du Québec ont adopté aujourd’hui la Déclaration des générations qui définit les principes d’un nouveau contrat social entre les générations au Québec. Le texte de la déclaration a été ratifié lors du Rendez-vous national des générations, qui a eu lieu les 15 et 16 octobre à Montréal. L’événement organisé par l’Institut du Nouveau Monde (INM) a réuni quelque 200 personnes, spécialistes et citoyens, venues échanger sur les enjeux du vieillissement collectif.

La présentation de la Déclaration s’est faite en présence de Mme Carole Poirier, députée d’Hochelaga-Maisonneuve et porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés, ainsi que de M. Amir Khadir, député de Mercier et co-porte-parole de Québec solidaire. La Déclaration sera soumise à la ministre responsable des Aînés, Mme Marguerite Blais, qui était présente samedi au Rendez-vous national des générations, de même qu’aux autres membres de l’Assemblée nationale. Les trois élus ont salué la pertinence de la démarche et souligné leur intérêt à en tenir compte dans leurs projets politiques.


« La Déclaration des générations est l’aboutissement des consultations que nous avons menées avec nos partenaires depuis deux ans dans toutes les régions du Québec pour mieux comprendre le phénomène collectif du vieillissement démographique et les enjeux qui s’y rattachent, mentionne M. Michel Venne, directeur général de l’INM. Nous avons cherché les pistes d’action à mettre en œuvre pour l’instauration d’un nouveau contrat social en nous appuyant sur cette sagesse collective.  Nous avons misé sur le dialogue intergénérationnel pour faire émerger des solutions intergénérationnelles. »

Issue de ce dialogue intergénérationnel qui a permis à 4000 personnes de divers groupes d’âge et de toutes les régions du Québec de travailler ensemble à identifier des objectifs communs, la Déclaration des générations propose un nouveau contrat social entre les générations du Québec, dont on retrouve l’essentiel dans le préambule qui suit et dans les priorités d‘action énumérées après.

Préambule

Nous sommes arrivés à un carrefour de notre histoire. Grâce à l’allongement de la vie, quatre et même cinq générations seront amenées à vivre et à vieillir ensemble. La transformation de la famille, des liens sociaux et des solidarités, la précarisation du travail, la crise de la démocratie, les préjugés âgistes ou jeunistes risquent de rendre plus difficile le vieillissement individuel et de faire percevoir le vieillissement collectif comme une menace.

Depuis deux ans, à travers les divers Rendez-vous des générations organisés dans toutes les régions du Québec par l’Institut du Nouveau Monde et ses partenaires, nous avons échangé nos perceptions, nos questionnements et nos propositions en vue de bâtir une société pour tous les âges. Comme première conclusion de ce dialogue, la présente Déclaration des générations pose les balises d’un nouveau contrat social :

- Nous croyons que la vitalité du peuple québécois, de sa culture et de sa démocratie ainsi que le développement durable du Québec exigent la prise en compte de tous les acteurs sociaux, quels que soient leur âge et leur génération, leur genre et leur orientation sexuelle, leur histoire et leur culture d’origine, leurs différences ou la région de laquelle ils proviennent.

- Nous affirmons que le vieillissement de la population du Québec, dans toute sa diversité, est un levier pour le développement collectif. L’apport de tous les citoyens et citoyennes de chacune des générations doit être valorisé, au croisement des énergies et des expériences, de la mémoire et de l’innovation, de la vie privée et de la vie publique.

- Nous nous engageons à travailler à ce nouveau contrat social basé sur l’équité entre les générations, sur une juste redistribution de la richesse, sur le droit de toute personne à l’éducation, à la santé, à la qualité de la vie, à la solidarité et au plein développement, et ce, à tout âge.

- Nous réclamons une réelle politique des âges qui favorisera le dialogue et la solidarité entre les générations, que ce soit en famille, à l’école, au travail, dans les loisirs ou les milieux de vie, et qui permettra d’apprivoiser le vieillissement, pour le bien commun.

Priorités d’action :

Travail, main-d’œuvre et retraite

- Élargir la portée du régime de pension actuel (RRQ) en maintenant son caractère universel, transférable, géré par l’État.

- Améliorer les conditions de travail et la sécurité d’emploi dans une perspective d’équité des avantages sociaux en :
- Valoriser les compétences et l’expérience des individus de tous les âges par la mise en place de programmes de mentorat et transfert de compétences.
Dialogue intergénérationnel et démocratie


- Organiser des activités de communication de façon continue favorisant les rapprochements et les pratiques du dialogue intergénérationnel.

- Mettre en place des outils facilitant la communication entre l’ensemble des citoyens et des élu(e)s.
Informer davantage la population, dans un langage accessible, du travail accompli par ses représentants.

- Créer des comités de citoyens et de citoyennes, les consulter régulièrement en leur offrant des tribunes d’expression et d’implication.

- Repenser le système de scrutin en mettant en place un système de scrutin proportionnel qui favorise la participation et la représentation de toutes les générations

Identités, cultures et régions


- Favoriser l’attraction, la rétention ou le retour en région en :
- axant les activités de revitalisation sur le maintien des jeunes;

- facilitant les stages en région (à l’instar des programmes de stages à l’international);

- embauchant des animateurs de milieu pour soutenir et dynamiser les communautés;

- facilitant le transport collectif hors des centres urbains et en l’adaptant aux besoins de toutes les clientèles.

- Maximiser l’apport de l’immigration au fait français en :
- Favoriser la natalité en :

Santé et financement des services publics


- Taxer davantage les entreprises pour réinvestir dans les programmes sociaux et introduire davantage de paliers d’imposition pour les particuliers pour un modèle plus progressif (par exemple, selon celui de l’IRIS).

- Promouvoir la prévention en inculquant de saines habitudes de vie, tout en considérant que la lutte à la pauvreté est le premier déterminant de la santé.

- Favoriser un système de santé plus près des gens par une meilleure communication et l’offre de soins à meilleure proximité, notamment en :

 Milieux et qualité de vie

- Revendiquer le droit de toute personne à la qualité de vie et à la dignité quel que soit son âge.

- Lutter individuellement et collectivement contre l’isolement, l’abus et la pauvreté;

- Favoriser son appartenance à la communauté et sa participation à la prise de décision;

- Trouver une source de revenus annuels supplémentaire pour les personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté et octroyer automatiquement aux pensionnés qui y ont droit les suppléments ou autres subventions;

- Soutenir et accompagner les personnes malades et en perte d’autonomie ainsi que leurs proches (services de soutien à domicile et d’hébergement).

- Augmenter et diversifier l’offre et l’accès à des habitats pour tous, quel que soit l’âge, en milieu rural et urbain, incluant des services de proximité et des logements sociaux. (Par exemple : loisirs, transport en commun, services de santé, bibliothèques plus riches et diversifiées, etc.).

- Mettre en place, soutenir et animer des lieux, des espaces et des réseaux intergénérationnels publics et privés.

L’Institut du Nouveau Monde

L’Institut du Nouveau Monde est une organisation non partisane dont la mission est de développer la participation citoyenne et de renouveler les idées au Québec. Il œuvre dans une perspective de justice et d’inclusion sociales, dans le respect des valeurs démocratiques et dans un esprit d’ouverture et d’innovation. L’action de l’INM a pour effet d’encourager la participation citoyenne et de contribuer au développement des compétences civiques, au renforcement du lien social et à la valorisation des institutions démocratiques.


Les partenaires des Rendez-vous des générations :

- Le Secrétariat aux aînés
- Le ministère de la Santé et des Services sociaux
- Le Mouvement des caisses Desjardins
- Le Conseil permanent de la jeunesse
- Le Conseil des aînés du Québec
- Le Conseil de la famille et de l’enfance
- La Table de concertation des Forums jeunesse régionaux du Québec
- Espaces 50+
- La Conférence des Tables régionales de concertation des aînés du Québec
- Gouvernement du Québec
image002
- La Fédération québécoise des organismes communautaires Famille

N.B Ce projet est financé en partie par Service Canada, dans le cadre du programme « Nouveaux Horizons pour les aînés ».

Source de l'information : Institut du Nouveau Monde

Renseignements : Roch Bilodeau
1 855 347-7622

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Il est étonnant qu'une telle démarche qui a touché tout le Québec des Régions pendant deux ans soit passée pratiquement inaperçue dans les médias. Quand on voit l'importance des moyens et des ressources humaines mobilisées, qui se sont investies dans ce projet et l'ordre des priorités qu'il soulève, on aurait pensé que cela aurait suscité au Québec une prise de conscience majeure des problèmes socio-économiques concernant les relations intergénérationnelles. Les gens âgées d'aujourd'hui voient les baby-boomers suivre leurs traces : départ de leur enfants, arrivée des petits-enfants, retrait du travail ou prise de la retraite, problèmes reliés au vieillissement, adaptation au nouveau cadre de vie, etc. Le vieillissement, c'est un processus continu, comme les naissances d'ailleurs : c'est une chaîne sans fin, personne n'y échappe, à moins que l'espèce humaine ne disparaisse un jour.

Si le Gouvernement du Québec concrétise son projet de déposer une politique axée sur les besoins des aînés ou des Seniors au cours de 2012, cette Déclaration des générations devient, selon moi, un excellent préambule à inclure pour asseoir cette politique sur des bases solides.

RD

Libellés :


vendredi, novembre 18, 2011

 

Loi 16 : Sus à la négligence dans les résidences pour aînés


Article de Régys Caron, Journal de Québec, 18 novembre 2011


Québec s'apprête à resserrer le contrôle sur les résidences pour personnes âgées. Les décès par négligence seront désormais systématiquement déclarés aux autorités.

La négligence fera sous peu partie de la liste répertoriée des causes et circonstances de décès pouvant survenir dans une résidence pour personnes âgées, ce qui n'est pas le cas présentement, a précisé Florent Tanlet, attaché de presse de la ministre déléguée aux services sociaux Dominique Vien.

Cette nouvelle disposition a été incluse au projet de loi 16, modifiant le processus de certification des résidences pour personnes âgées qui est sur le point d'être adopté à l'Assemblée nationale.

De plus, tout médecin appelé à constater un décès dans une résidence pour personnes âgées devra remplir un formulaire afin d'en déterminer les circonstances. «Ce formulaire va indiquer s'il y a négligence ou pas. Il suffira qu'il y ait un soupçon de négligence et le décès sera signalé au coroner. On veut éviter qu'un cas de négligence passe sous le radar», a expliqué Florent Tanlet.
 
Décès évitable

Ces explications ont été fournies au lendemain de la divulgation du rapport du coroner relatif au décès de Maurice Perreault, 83 ans, trouvé mort dans sa chambre de la Résidence Lux Gouverneur, située rue Sherbrooke Est à Montréal, le 22 janvier dernier.

M. Perreault est décédé par asphyxie, écrasé par une armoire qui était tombée sur lui. Il serait resté emprisonné sous le meuble pendant trois jours.

«Mme Vien a demandé à l'Agence régionale de la santé de se rendre sur place pour voir si les installations étaient sécuritaires», a précisé Florent Tanlet. Le coroner a conclu que le décès aurait été évitable si le système de détection de mouvement installé dans l'appartement de M. Perreault avait fonctionné.

L'adoption du projet de loi 16 est maintenant imminente a signifié la ministre Dominique Vien.

L'opposition péquiste se félicite que ses 39 amendements proposés aient été acceptés. «Ça va nous donner des moyens pour intervenir (par exemple) révoquer un permis. De plus l'Agence de la santé va devenir le chien de garde du processus de fermeture ou de transformation d'une résidence. Des amendes plus élevées sont prévues pour les résidences qui ne respecteront pas leur certification», a confié la députée de Hochelaga-Maisonneuve Carole Poirier.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

 Il était temps que les gouvernements du Québec légifèrent sur ces questions, face à des personnes âgées qui n'ont plus les moyens de bien se défendre et aussi face à l'incurie de certains gestionnaires de ces résidences pour personnes âgées. Après tout, la Société québécoise est une nation progressiste qui doit tenir compte des besoins de tous ses citoyens, quels que soient leur statut social ou leur âge.

RD

Libellés :


 

Résidences privées pour personnes âgées : vers un sceau de qualité

 Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 9 novembre 2011

La FADOQ déploie son nouveau programme d’appréciation Qualité Logi-être dans les régions de Québec et de Chaudière–Appalaches. 

Unique en son genre, ce programme volontaire permettra d’évaluer la qualité de l’environnement humain et physique dans les résidences privées pour aînés.

La démarche se veut complémentaire à la certification gouvernementale. Les résidences qui recevront le sceau Qualité Logi-être devront répondre aux cinq axes de qualité suivants : l’identité, l’intimité, la sécurité, le confort et la participation.

« Des bénévoles aînés formés rencontreront également des résidents, de façon aléatoire et confidentielle, afin de connaître leur satisfaction vis-à-vis les services offerts », a souligné, mardi, le président régional de la Fédération de l’Âge d’or du Québec, Rosaire Roy.

Des rencontres d’information seront de plus organisées, au cours des prochaines semaines, à l’intention des exploitants de résidences. Ces derniers se verront expliquer les 26 normes de qualité liées au Programme Qualité Logi-être.

Les visites d’appréciation auprès des résidences privées inscrites commenceront au mois de mars. D’ici la fin de 2012, la FADOQ publiera le premier bottin des résidences qui se sont qualifiées dans la région.

Québec et Chaudière–Appalaches comptent plus de 400 résidences privées pour aînés. La FADOQ espère qu’au moins la moitié accepteront d’adhérer au programme.

Les résidences pour aînés qui ne figureront pas dans le bottin vont manquer le bateau, a soulevé la ministre délégué aux Services sociaux, Dominique Vien.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Il est à peu près temps que l'on s'inquiète sérieusement de la qualité des lieux de résidences privées pour personnes âgées, ainsi que de leur qualité ou environnement de vie au quotidien. Imaginez le problème lorsque la vague des baby-boomers va commencer à déferler et ceci va arriver dans un avenir rapproché.

La mission sociale de ces résidences va au-delà du simple gain monétaire. Pourquoi ne pas faire bien et même très bien quand il est possible de faire mieux, facilement et à peu de frais?

RD

Libellés :


dimanche, novembre 13, 2011

 

Point de vue de Nicole F. Bernier : Quel plan pour les aînés au Québec?

Mme Nicole F. Bernier est directrice de recherche du programme « Les défis du vieillissement », à l'Institut de recherche en politiques publiques. 

Essentiellement, l'auteure croit que les programmes actuels sont des solutions de derniers recours qui dispensent des services de bas de gamme accessibles aux personnes sans autres ressources.
 
En cette année 2011, les baby-boomers commencent à franchir, à 65 ans, l'âge officiel de la retraite, et, d'ici 20 ans, pas moins d'un Québécois sur quatre en aura fait autant.

Le vieillissement de la population n'est pas unique au Québec : il touche aussi les autres provinces canadiennes et les pays fortement industrialisés. Cela dit, les démographes soulignent depuis déjà longtemps que le phénomène sera plus accentué ici qu'ailleurs dans le monde et qu'il pose un défi collectif sans précédent.

Le Québec est-il bien préparé  à relever ce défi?

Il semble que les Québécois abordent le phénomène avec beaucoup d'improvisation. Les deux tiers des baby-boomers n'ont pas d'économies pour la retraite. Ils sont très nombreux à compter sur les programmes publics pour leur assurer un revenu et pour leur venir en aide avec les tâches ménagères et les soins personnels, dans l'éventualité où ils subissent une perte d'autonomie liée au vieillissement.

C'est souvent avec étonnement, et juste au moment où leurs proches ont eux-mêmes besoin des services publics, que les Québécois découvrent que de tels services ne sont pas au rendez-vous, ou alors pas disponibles en quantité adéquates.

Au contraire. Si les programmes publics veulent maintenir les aînés dépendants à domicile le plus longtemps possible, ils comptent avant tout, pour ce faire, sur le soutien des proches aidants. Ces derniers sont la plupart du temps des membres de la famille et en très grande majorité des femmes, qui apportent quelque 70 à 85 % de l'aide dispensée aux aînés en perte d'autonomie. Bien qu'ils dispensent de soins et des services gratuitement, parfois au détriment de leur propre santé et bien-être, ils reçoivent pour le moment très peu d'appuis financiers et de services publics.

Les programmes actuels sont en fait des solutions de dernier recours. Loin de procurer des services publics universels que tout citoyen peut s'attendre à recevoir de plein droit, ils dispensent  plutôt des services bas de gamme, accessibles aux personnes sans autres ressources.

Il y a clairement un écart entre les attentes des citoyens et celles des pouvoirs publics  et, si rien n'est fait, cela promet beaucoup d'insatisfaction dans les prochaines années, alors que la population en perte d'autonomie va s'accroître rapidement.

NÉCESSAIRE RÉVISION

Et pourtant, la nécessaire révision des programmes et des services publics se discute encore en marges des grands débats sociaux. Comment comparer, maintenant et plus tard, une prise en charge adéquate des personnes âgées dépendantes? Comment procurer aux proches aidants le soutien dont ils ont réellement besoin? Et, surtout, comment devrait-on s'y prendre pour financer de tels services?

Ailleurs au Canada, on commence à proposer des solutions. Par exemple, la gérontologue Neena Chappell propose, dans une étude récente de l'Institut de recherche en politique publiques, la création d'un système national de soins à domicile qui tiendrait compte à la fois des besoins des personnes âgées en perte d'autonomie et de ceux des proches aidants. Alors que les provinces s'apprêtent à renégocier avec le gouvernement fédéral le renouvellement, en 2014, de l'Accord sur la santé, le Québec serait bien avisé de préparer, lui aussi, un plan de match pour pouvoir fournir des services de santé adaptés aux besoins imminents de sa population vieillissante.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Je donne entièrement raison à Mme Bernier, mais j'aurais aimé que cette proposition de définir un « plan de match pour pouvoir fournir des services adaptés aux besoins imminents de la population vieillissante du Québec » soit inscrite à l'intérieur d'une enveloppe budgétaire globale comprenant tous les programmes sociaux. Pourquoi? Parce qu'il faut faire des choix et pas les moindres sur le plan du budget de l'État québécois. Par exemple, peut-on continuer éternellement à facturer à 7 $ par jour les frais de garderie par enfant, alors que l'État en assume la plus grande partie? Le nouveau programme pour aider les couples stériles à avoir un enfant par insémination artificielle, jusqu'où doit-on financer? Etc., etc. ... !

Tout le monde doit finalement payer pour les programmes mis sur pied et administrés par l'État, via le fonds consolidé de la Province. Et, le déficit continue de croître, parce que la richesse collective n'est pas suffisante pour couvrir tous les besoins de la population, y compris évidemment ceux des aînés qui vont croissants. Alors, que faire?

Actuellement, nous assistons à la marginalisation de la famille traditionnelle; nous vivons le retour du pendule des Québécois et Québécoises des générations précédentes qui n'ont pas fait suffisamment d'enfants; le temps de la retraite est arrivé pour les premiers baby-boomers et on voudrait les garder actifs sur le marché du travail; le fardeau des déficits budgétaires est reporté sur les prochaines générations de travailleurs; le vieillissement en accéléré de la population québécoise crée de nouveaux besoins incontournables où l'État devra s'investir d'une manière ou d'une autre.

Il apparaît clairement que les citoyens, quel que soit leur statut social, devront s'assumer beaucoup plus et comprendre que l'État québécois ne peut tout prendre en charge. Alors, il faut se poser la question suivante : qui et quoi prioriser? C'est fondamental et inéluctable. Il est certain que les aînés doivent avoir leur juste part du gâteau, celle qui leur revient de droit, sinon c'est le désastre socialement parlant. 

On pourrait remettre en question les frais de garderie à 7 $, si le bien-être des aînés est en jeu. Mais, quel gouvernement aura les culottes de le faire?  Selon moi, la vraie réponse est celle-ci : il n'y aurait pas de faim ou famine dans le monde, si la justice distributive était respectée. Pour nos aînés et les aidants, il faut souhaiter que le partage des ressources budgétaires et financières tiennent compte des besoins de tous, en partageant équitablement. Sinon, il faudra travailler plus fort pour hausser le niveau de la richesse collective pour pouvoir se payer des services ou programmes additionnels. Autrement, il y aura des grincements de dents de la part des citoyens démunis, surtout chez les personnes âgées. Et, là, Mme Bernier a marqué un point en suggérant de penser, dès maintenant, avoir en main un plan de match qui tienne compte des besoins croissants des aînés.

RD 

Libellés :


samedi, novembre 12, 2011

 

Le bonheur prolongerait l'espérance de vie


Source : LaPresse.ca

Les seniors qui se disent heureux ont un risque de mourir dans les 5 prochaines années 35% plus bas que leurs pairs mécontents. C'est ce que démontre une étude britannique publiée lundi dans la version internet de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

Les chercheurs de l'University College de Londres ont mesuré le degré de «bonheur» de plus de 3800 personnes âgées de 52 à 79 ans en les interrogeant sur leur état émotionnel quatre fois par jour.

Contrairement à d'autres études sur le bonheur qui s'appuient sur le souvenir d'émotions ressenties par les participants, les chercheurs britanniques ont recouru à une technique appelée Ecological Momentary Assessment, qui produit un instantané des sentiments de la personne. Les scientifiques ont suivi ces personnes pendant cinq ans, notant le nombre de décès pendant cette période.

Les chercheurs ont aussi pris en compte certains facteurs comme l'état de santé des participants, leur âge, leur situation familiale, leur niveau d'éducation ou encore leur consommation de tabac. Au final, les sujets les plus heureux vivaient plus longtemps.

«J'ai été un peu surpris de voir que les effets du bonheur étaient si forts, même parmi les personnes atteintes de maladies chroniques», a confié le chercheur Andrew Steptoe à MSNBC.

Cette étude va dans le sens d'autres recherches précédentes qui avaient déjà établi un lien entre le fait d'être heureux et une espérance de vie plus longue. Une étude menée sur 5000 étudiants d'université suivis pendant plus de 40 ans avait montré que les plus pessimistes pendant leurs années universitaires mourraient plus jeunes que les plus optimistes.

RD

Libellés :


vendredi, novembre 11, 2011

 

Une Québécoise de 101 ans


Célébrer son anniversaire le 11/11/11 a quelque chose de particulier. Le faire deux fois au cours de sa vie relève de l'exploit. C'est ce que vit Florida Duguay, une dame habitant dans un centre de personnes âgées situé à Saint-Bruno, qui fête ses 101 ans aujourd'hui.

Née à l'île d'Anticosti en 1910, elle a grandi dans ce coin de pays avant de s'embarquer sur un bateau, à 22 ans, pour venir étudier la coiffure à Montréal.

Elle y a ensuite opéré son propre salon de coiffure, sur la rue Monkland, à Notre-Dame-de-Grâce, pendant plus de 20 ans.

Elle se rendait parfois à New York pour se tenir au courant des nouvelles modes et tendances, ce qui faisait de Florida Duguay une coiffeuse avant-gardiste dans la métropole.
Plus tard, elle a épousé Gérard Dubord, seulement six mois après l'avoir connu. Un coup de foudre qui aura finalement duré 40 ans.

Fumeuse pendant 76 ans

Mme Duguay ne sait pas exactement quel est le secret pour vivre aussi longtemps en santé, mais le tabagisme n'a aucun effet, selon elle.

Elle fumait depuis l'âge de 15 ans lorsqu'elle a décidé d'arrêter en 2001, 76 ans après sa première cigarette.

Son neveu Maurice portait la barbe et elle détestait ça.

«Je lui ai dit de la couper. J'ai dû arrêter de fumer du jour au lendemain», se souvient-elle, parlant du pacte qu'elle et son neveu avaient conclu.

Même si elle fumait, Mme Duguay était une grande sportive.

«Je jouais au tennis et je faisais du ski et de la raquette l'hiver», raconte-t-elle.
Florida Duguay était également une cuisinière hors pair, qui préparait, selon ses dires, un rôti de boeuf à la perfection.

Encore aujourd'hui, elle dit avoir un bon appétit et aimer particulièrement le homard.

«Ça a passé vite»

Lorsqu'on lui parle de son âge, elle ouvre grand les yeux et puise dans ses souvenirs.
«C'est effrayant ! 101 ans... Ça a passé vite», lance-t-elle.

Aujourd'hui, Mme Duguay habite au centre Montarville à Saint-Bruno.

Tous les jours, elle se fait livrer son Journal de Montréal, qu'elle lit d'un bout à l'autre.
«Elle a toujours le nez dans son journal. Elle lit beaucoup», remarque Hélène Gosselin, une employée du centre.

Elle fait par la suite une petite sieste en après-midi avant de descendre au rez-dechaussée pour le souper.

Elle reçoit encore fréquemment la visite de ses neveux et de ses nièces qui viennent s'enquérir sur son état de santé.

* * *

Q: Vous avez eu la chance de voyager beaucoup depuis votre retraite. Quel est votre plus beau souvenir de voyage?
R: J'ai visité l'Italie. J'ai vu Rome et je me souviens de Venise avec ses gondoles.

Q: Quel sont les événements qui vous ont marqué dans l'histoire du Québec et de Montréal?
R: Je me souviens de l'Expo 67. C'était un grand événement et j'y suis allée souvent. Il y a aussi les Jeux olympiques de 1976. Je demeurais tout près du site. Je me souviens également d'avoir vu Nadia Comaneci (gymnaste médaillée) à la télévision.

Q: Quels sont vos politiciens préférés?
R: René Lévesque. Il était un ami de mon frère. Ils sont allés à l'école ensemble et j'ai eu la chance de le rencontrer personnellement. J'aimais aussi Jean Chrétien et Pierre-Elliott Trudeau. Je me souviens aussi de Camilien Houde et de Jean Drapeau, qui ont été de bons maires pour Montréal.

Q: Vous aimez beaucoup la musique. Quels sont vos chanteurs préférés?
R: J'adore la musique de Joe Dassin. J'aime beaucoup Roch Voisine aussi. En plus, c'est un beau bonhomme.

Q: Quel est votre souvenir le plus douloureux?
R: Lorsque ma seule fille est décédée. Elle avait seulement quatre mois.

Q: Quel est le secret pour vieillir en santé ?
R: Je ne sais pas. Il n'y a pas de secret. 101 ans... ça a passé vite !

* * *

C'ÉTAIT EN 1911

RD

Libellés :


 

Stratégies destinées à la génération sandwich


Publié par Groupe financier Strategia, le 16 juin 2010

 Prendre soin à la fois de ses parents et de ses enfants

 Selon Statistique Canada, près de trois personnes sur dix âgées de 45 à 64 ans qui ont des enfants célibataires de moins de 25 ans vivant avec eux prennent également soin d’un parent âgé (Statistique Canada, Le Quotidien, le mardi 28 septembre 2004, http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/040928/dq040928b-fra.htm). Ces personnes soignantes font partie de la « génération sandwich », prise entre les besoins de leurs propres enfants et ceux de leurs parents ou d’autres proches âgés. Difficile sur le plan émotif, cette situation peut aussi avoir de graves conséquences financières pour la génération sandwich, notamment un surcroît de dépenses, une réduction du revenu et un manque d’économies.

Si vous faites partie de la génération sandwich et cherchez des moyens de composer avec le stress lié aux soins à donner à la fois à vos parents et à vos enfants, les conseils utiles suivants pourraient contribuer à alléger votre fardeau, autant sur le plan émotif que financier.


Combien coûtent les soins de longue durée?
Les coûts des soins de longue durée peuvent s’avérer exorbitants. Par example, en Ontario, une chambre privée dans un centre d’hébergement coûte 2161.71 par mois, ou 25 940.52 par année (Calculé selon les quote-parts en vigueur au 1er juillet 2009 www.health.gov.on.ca/french/publicf/programf/ltcf/15_facilitiesf.html)

Pourquoi les sorties d’argent sont-elles plus considérables dans un ménage de la génération sandwich?

Diverses mesures coûteuses pourraient devoir être apportées à l’égard des soins à prodiguer à vos parents âgés, sans que ceux-ci aient suffisamment d’économies pour en assumer les frais. À tout le moins, il faut peut-être prévoir des aménagements à leur domicile en fonction de leur invalidité — des poignées dans la douche à la rampe d’accès et au plateau élévateur. À mesure que la santé et l’autonomie de vos parents déclinent, ils pourraient nécessiter des soins à domicile, allant de la préparation des repas et du ménage à l’aide infirmière professionnelle. Ils pourraient aussi un jour avoir besoin de votre aide financière pour payer des soins de longue durée – lesquels, comme l’indique l’encadré, s’avèrent parfois très coûteux.

Pourquoi les rentrées d’argent se font-elles plus rares dans un ménage de la génération sandwich?

Lorsque vous aidez vos enfants à épargner en vue d’études post-secondaires tout en prenant soin de vos parents vieillissants et en tenant d’économiser pour votre propre retraite, vous avez parfois l’impression de manquer de temps. Par conséquent, vous devez peut-être réduire vos heures de travail, demander à votre employeur de travailler à temps partiel ou prendre un congé sans solde – ce qui peut gruger une bonne part de votre salaire net. Cette situation peut également influer sur vos gains potentiels futurs, si vous devez refuser une promotion ou un poste lucratif parce que les soins que vous prodiguez à vos parents et à vos enfants deviennent trop exigeants.

Quelle incidence cela a-t-il sur votre plan financier à long terme?

Vous pourriez ne pas épargner suffisamment en vue des études post-secondaires de vos enfants s’il vous faut attribuer une plus grande part de votre revenu disponible déjà amputé aux soins de vos parents. De plus, si vous devez puiser dans un REER ou interrompre votre programme régulier d’épargne pour couvrir les dépenses du moment, vous pourriez vous trouver à court lorsque vous prendrez votre propre retraite.

Des solutions 

Un conseiller financier peut vous aider à surmonter ces difficultés en élaborant un programme financier solide qui comprend les stratégies suivantes :


Évaluer la situation financière de vos parents âgés

Demandez à vos parents s’ils ont les ressources financières nécessaires pour payer les frais associés au vieillissement à même leurs propres économies, combien ils ont accumulé en épargne (y compris leurs FERR), quel montant ils s’attendent de recevoir de leur employeur et de l’État (y compris les prestations du Régime de pensions du Canada, du Régime de rentes du Québec et de la Sécurité de la vieillesse) et s’ils disposent d’un fonds d’urgence (un CELI ou une marge de crédit). Vous devez aussi savoir si vos parents sont protégés en cas de maladie grave, s’ils ont une assurance soins de longue durée, et s’ils ont un testament et des procurations ou des mandats en cas d’inaptitude.
Tournez-vous vers un conseiller qui aidera vos parents à gérer leur budget et leurs finances en général s’ils font affaire avec une autre institution financière. Un conseiller est mieux placé pour élaborer des programmes coordonnés et intégrés pour les deux générations et pour gérer tout leur actif.

Vérifier l’adaptabilité des conditions de travail

N’hésitez pas à demander à votre employeur si vous pourriez profiter de solutions à court terme telles qu’un congé sans solde temporaire, ou de solutions à plus long terme telles qu’un horaire flexible ou du télétravail. Si vous prenez soin d’un membre de la famille gravement malade, vous avez peut-être droit aux prestations de compassion offertes par l’assurance-emploi. Ce programme verse jusqu’à six semaines de prestations qui peuvent être partagées avec d’autres membres de la famille. Pour en savoir plus sur ce programme, allez à www.servicecanada.gc.ca/fra/ae/genres/prestations_compassion.shtml.


Favoriser l’épargne-études
Comme le coût des études post-secondaires continue d’augmenter, il est très important de prévoir un montant dans votre budget pour les études de vos enfants. Vous pouvez épargner intelligemment grâce à la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) offerte par le gouvernement fédéral, qui correspond à 20 % de la première tranche de 2500 $ cotisée annuellement à un régime enregistré d’épargne-études (REEE) et aussi a une subvention provincial de 10% pour un total de 30%. Et, bien sûr, le REEE vous permet de faire fructifier votre capital à l’abri de l’impôt, car il n’y a aucun impôt à payer tant qu’aucun retrait n’est effectué pour payer le programme d’études admissibles. Si l’épargne accumulée dans votre REEE ne suffit pas, vos enfants et vous pouvez explorer d’autres options de financement, y compris une bourse d’études, une subvention, un prêt et un travail à temps partiel ou un emploi d’été.

Garder le cap sur la planification de la retraite

Les membres de la génération sandwich nécessiteront peut-être eux-mêmes des soins coûteux en vieillissant; ils ne peuvent donc pas se permettre de négliger leur propre régime d’épargneretraite. Bien qu’il puisse être difficile de cotiser rigoureusement et régulièrement à un régime d’épargne si vous devez assumer les coûts associés aux soins de vos parents, tentez de garder le cap sur la planification de votre retraite. Vous devrez peut-être mettre 100 $ plutôt que 150 $ de côté chaque mois, mais vous ne devez surtout pas cesser d’épargner.

Un conseiller financier peut aussi vous aider à déterminer si votre assurance-vie suffira pour pourvoir aux besoins de vos enfants et de vos parents, et si vous êtes suffisamment protégé en cas de maladie grave et d’invalidité à long terme. N’oubliez pas que l’assurance coûte souvent beaucoup moins cher lorsqu’on est plus jeune et en meilleure santé. La planification contribue largement à vous aider à relever avec une plus grande confiance les défis auxquels la génération sandwich est confrontée. Pour en savoir plus, parlez à votre conseiller financier dès aujourd’hui.

En bref

La hausse du coût des soins de santé et des études pourrait mettre en péril le programme financier à long terme des personnes de la génération sandwich. Cependant, un planification adéquate peut alléger le fardeau des soins à prodiguer à la fois à vos enfants et à vos parents:
 RD

Libellés :


mardi, novembre 01, 2011

 

Les bonus RRQ pour ceux qui devront travailler après 65 ans


Source : Chronique de Josée Jeffrey, Focus Retraite & Fiscalité Inc.


« Prolonger la vie active après 65 ans »

Le mois de la planification financière de la retraite tire à sa fin. De nombreux évènements et conférences ont été organisés un peu partout pour sensibiliser les gens sur l’importance de commencer tôt à planifier leur retraite et ainsi, s’assurer de recevoir les revenus suffisants pour maintenir leur niveau de vie.

Cependant, tous n’auront pas cette liberté et devront retarder leur départ à la retraite pour travailler au-delà de 65 ans.

Devant l’espérance de vie qui ne cesse de progresser et les départs massifs des baby-boomers à la retraite, le gouvernement du Québec n’est pas sans s’inquiéter du nombre dégressif de travailleurs qui continueront de cotiser à la Régie des rentes du Québec (RRQ). Pour s’ajuster à ces réalités démographiques, des incitatifs ont été instaurés pour maintenir les travailleurs plus longtemps sur le marché du travail et qui, par conséquent, serviront à renflouer les coffres du RRQ.

Hausse des cotisations et des prestations du RRQ

Pour encourager les Québécois à retarder leur départ à la retraite, la RRQ bonifiera les rentes de retraite demandées après 65 ans, à compter de 2013. Ainsi, les prestations mensuelles seront majorées de 0,7% au lieu du taux actuel de 0,5%.

À l’inverse, les rentes de retraite demandées avant l’âge de 65 ans seront réduites à compter du 1er janvier 2014. Ces réductions graduelles atteindront 0,6% par mois d’anticipation au 1er janvier 2016 comparativement à 0,5% actuellement.
Pour assurer la pérennité des fonds de la RRQ, le taux de cotisation augmentera de 0,15% par année, durant six ans, à compter de janvier 2012. Cela représente une hausse de 33,60 $ pour les revenus d’emploi de 48 300 $ et plus.

Le taux de cotisation du RRQ passera graduellement de 9,9% à 10,8% dans les six prochaines années.

Crédit d’impôt pour les travailleurs de 65 ans et plus

Pour inciter les travailleurs expérimentés plus longtemps à demeurer ou à retourner sur le marché du travail, le gouvernement du Québec a instauré un crédit d’impôt de 16% pour chaque dollar qui excède 5000 $ de revenus de travail admissibles de façon graduelle pour atteindre 10 000 $ en 2016. Le crédit entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2012 et la réduction maximale de l’impôt à payer sera de 1504 $ en 2016.

Cependant, ce crédit non remboursable ne pourra faire l’objet d’aucun report ou transfert en faveur du conjoint.

Les travailleurs assurés de gagner la tranche de revenu admissible pourront demander à leur employeur de réduire les retenues salariales en conséquence.

Tranche de revenu de travail admissible

L’expression tranche de revenu de travail admissible d’un particulier pour une année d’imposition donnée désignera l’excédent, sur 5 000 $, du revenu de travail admissible du particulier pour l’année, jusqu’à concurrence de :

- 3000 $ pour l’année d’imposition 2012;
- 4000 $ pour l’année d’imposition 2013;
- 5000 $ pour l’année d’imposition 2014;
- 8000 $ pour l’année d’imposition 2015;
- 10 000 $ pour les années postérieures à 2015.

Source : Revenu Québec

Voilà qui conclut ma série de chroniques sur la planification financière de la retraite. Pendant ce temps, les Québécois doivent continuer à prendre les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité financière à la retraite.

 COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Pour ceux qui devront continuer à travailler après 65 ans, ce ne sera pas nécessairement le pain béni au travail. Il y a toute une mentalité à créer et aussi un environnement à développer auprès des employeurs pour faire en sorte que le travail à la retraite soit adapté aux personnes qui prennent de l'âge et qui doivent respecter de plus en plus des contraintes reliées à la santé et à leur capacité de travail.

Pour toutes les personnes qui ont travaillé toute leur vie, sans pratiquement s'arrêter, à part les congés fériés et les brèves vacances annuelles, il y aura des grincements de dents, de part et d'autre. Du côté des travailleurs, plus le temps de travail s'étirera après 65 ans, moins l'incitation au travail ou la motivation sera présente.

D'autre part, du côté de l'employeur, les attentes trop grandes en terme de productivité risquent de fragiliser ces travailleurs âgés et de raccourcir carrément leur espérance de vie. Les gains monétaires supplémentaires de ces travailleurs risquent de se convertir en coûts additionnels en soins de santé répartis sur l'ensemble des travailleurs. Maintenir des travailleurs au boulot après 65 ans ne sera toujours qu'une panacée, rien de plus.


Les solutions aux départs à la retraite hâtifs ou normaux, face à une pénurie de main-d'oeuvre prévisible et prévue depuis longtemps par les démographes du Québec, ne sont pas bien connues ou exploitées. À ce chapitre, on fait fausse route!

Il faut maintenir ou créer des emplois à forte valeur ajoutée et faire disparaître les emplois périmés ou désuets, à forte intensité de main-d'oeuvre, dans tous les secteurs de l'économie. L'accent doit être mis sur la prolongation et l'intensification de la formation de la main-d'oeuvre (la qualité de la main-d'oeuvre québécoise) et la mise en place des dernières technologies disponibles dans tous les secteurs de l'économie.

Ainsi, avec une main-d'oeuvre jeune, bien formée sur le plan des technologies, la hausse de la productivité compensera graduellement pour les sorties du marché du travail des Aînés ou des Seniors.

Pour accroître les revenus de l'État, il faut penser en terme de grands projets créateurs de richesse collective, d'aménagement du territoire québécois, d'investissements dans les ressources naturelles, dans la mise en valeur d'une économie ouverte et largement progressiste, etc. Mais, au tout départ, l'action de l'État québécois se doit de mettre l'accent sur un atout majeur qui est à la base de toute la croissance économique : la mise en valeur de sa main-d'oeuvre, par la qualification et son développement maximal, à tous les niveaux de formation.

C'est l'ingrédient essentiel et majeur qui a permis la réussite sociétale et économique de ce que l'on a appelé la Révolution Tranquille. C'est aussi ce qui va nous permettre de compenser nos carences démographiques. Et, cette recette pratique s'applique autant chez les PME que dans la grande entreprise. 

Dans une société moderne et progressiste, rien ne remplace l'élan et l'énergie de la jeunesse, couplés à l'expérience des travailleurs d'âge mûr. Passée cette étape de la vie, la société doit garantir une place bien méritée à ses travailleurs à la retraite ou en voie de l'être en leur offrant des compensations financières ou monétaires, sous forme de politiques de soutien, une récompense qu'ils ont bien gagnée suite à une longue vie active consacrée à leur famille et à leurs proches, et par ricochet, à la société en général. 

Ce ne sera pas en maintenant des personnes de plus de 65 ans au travail que l'on va résoudre le problème de la carence en main-d'oeuvre. Tout ce que l'on peut espérer, c'est une amélioration du niveau de vie à court terme. Cela saute aux yeux!

C'est en misant sur les nouvelles générations bien formées et le parrainage des travailleurs expérimentés que la crise va se résorber. L'accroissement de la richesse collective et la justice distributive orientée vers les Aînés, fera la différence. Ce qui n'empêchera pas les plus de 65 ans de se garder une place bien à eux sur le marché du travail, s'ils le désirent ou en sentent le besoin.

RD

Libellés :


 

Proches aidants : cinq nouveaux carrefours de soutien dans la province


Source : Agence QMI 

Québec a annoncé dimanche dernier (30 octobre) l’implantation de cinq nouveaux carrefours de soutien aux proches aidants dans la province, dont un à Montréal.

Les régions de la Capitale-Nationale, du Centre-du-Québec, de l'Abitibi-Témiscamingue et de la Jamésie auront également droit à un de ces carrefours, dont la mission est d’apporter du soutien aux personnes qui remplissent le rôle d’aidants auprès d’aînés. Leur nombre estimé, au Québec, est de 300 000.

L’aide sera donc bonifiée dans ces régions pour les proches aidants, qui, en plus d’obtenir un peu de répit, bénéficieront de services d’information, de formation ou de soutien psychosocial. Plus de 6 millions $ seront investis dans ces carrefours.

La ministre des Aînés, Marguerite Blais, s’est réjouie pour les proches aidants.

«Mon vœu le plus cher est que ces cinq nouveaux carrefours annoncés aujourd'hui (dimanche) tissent encore plus largement et tangiblement la toile de services mis à leur disposition dans leur milieu», a-t-elle indiqué, dans un communiqué.

Cela porte à 13 le nombre total de carrefours de soutien aux proches aidants au Québec. L’objectif est que chaque région de la province ait son carrefour d’ici la fin de 2012.

Pierre Winner, un proche aidant, a accueilli la nouvelle avec soulagement. «Les deux éléments qui nous sont nécessaires sont le répit et un soutien psychologique», a-t-il dit.

«Si demain j'ai besoin de quitter la maison et que quelqu'un me remplace, je ne sais pas où téléphoner pour avoir de l'aide», déplorait Suzanne Girard, une autre proche aidante.

Lancé en 2009, le programme est financé conjointement par Québec et par la famille Lucie et André Chagnon, par l'entremise de la firme Sojecci ll. Au total, 200 millions $ doivent être investis dans le programme, sur 10 ans.

«Ces cinq nouveaux carrefours vont se joindre à l'équipe existante, qui est sur le terrain depuis un certain temps déjà. Ils vont donc bénéficier des expériences déjà vécues», a expliqué André Chagnon, président de Sojecci II.

Nombreux sont les proches aidants qui vivent dans une situation financière précaire, car ils assument en moyenne 90 % des coûts liés à cette activité.

14 M $ pour du soutien direct aux proches aidants pour l'année 2011-2012 dans 13 régions du Québec


La ministre responsable des Aînés, madame Marguerite Blais et M. André Chagnon, président de Sojecci ll, sont heureux d'annoncer un financement totalisant 6 032 500 $ en 2011-2012 pour l'implantation des carrefours de soutien aux proches aidants (Appui) dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale, du Centre-du-Québec, de l'Abitibi-Témiscamingue et de la Jamésie. 
Au total, c'est donc une somme de 14 millions $ qui sera investie au cours de la prochaine année dans des projets concrets pour le soutien aux proches aidants, dans 13 régions du Québec où sont jusqu'ici déployés ces carrefours.

Ces cinq nouvelles régions annoncées aujourd'hui et soutenues par L'APPUI dans les différentes étapes d'implantation d'un carrefour pourront donc, grâce à la mobilisation de partenaires déjà très actifs dans leur milieu, bonifier l'offre de services aux proches aidants, notamment par le développement des services d'information, de formation, de soutien psychosocial et de répit. Les membres des différents conseils d'administration provisoires sont déjà à pied d'œuvre pour l'élaboration d'un portrait diagnostic des services actuels et pour l'identification des priorités régionales.

« Quand j'ai amorcé le chantier des carrefours de soutien aux proches aidants de concert avec la famille Chagnon, une seule préoccupation m'animait : faciliter la vie de ces personnes qui font un don de soi exceptionnel. C'est vers eux que mes pensées se dirigent spontanément aujourd'hui, avec la confiance de leur donner espoir et courage. Mon vœu le plus cher est que ces cinq nouveaux carrefours annoncés aujourd'hui tissent encore plus largement et tangiblement la toile de services mis à leur disposition dans leur milieu » a déclaré la ministre responsable des Aînés, madame Marguerite Blais.

Précisons que les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Montérégie et des Laurentides sont les premières à avoir procédé à un appel de projets et qu'elles ont jusqu'à ce jour, injecté 2,5 millions $ dans des projets concrets destinés au mieux-être des proches aidants.

D'ici la fin de 2012, nous visons à ce que toutes les régions du Québec aient un carrefour de soutien aux proches aidants.

De son côté, M. André Chagnon, président de la société Sojecci II ltée, lui-même proche aidant, a réitéré son enthousiasme envers les démarches entreprises par L'Appui: « Agir pour le proche aidant signifie placer le proche aidant au centre de toutes les préoccupations, de tous les efforts et de tous les investissements pour améliorer sa qualité de vie ».

Au Québec, de façon très conservatrice, on estime à 300 000 le nombre de personnes qui remplissent le rôle d'aidant(e)s auprès d'aînés, permettant ainsi leur maintien à domicile. Ces aidant(e)s éprouvent de la difficulté à concilier leur vie personnelle et professionnelle avec leur rôle d'aidant(e)s en raison de la lourdeur de leur tâche.

Rappelons que L'APPUI a été instauré en 2009 par le gouvernement du Québec (ministre responsable des Aînés) et la famille Lucie et André Chagnon, par l'entremise de la firme Sojecci ll. Il s'est vu confier la gestion d'un fonds de 200 millions de dollars sur dix ans destiné au soutien des personnes qui contribuent, sans rémunération, au maintien de proches souffrant d'une incapacité significative ou persistante pouvant compromettre leur maintien à domicile.
Renseignements :
Information :  Steven Ross
Morin Relations Publiques
Tél. : 514 289-8688, poste 236 / sans frais : 1 877 289-7007
Cell. : 514 234-4251
steven@morinrp.com

Source :L'APPUI pour les proches aidants
Josée Beaudin 514-789-2460,poste 191
mailto:beaudinj@lappui.org


COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

 Le gouvernement libéral actuel met de plus en plus l'accent au niveau de ses interventions sur les besoins grandissants de la population vieillissante du Québec. C'est tout à son honneur.

Il ne s'agit pas d'engagements politiques en vue des prochaines élections, mais bien d'une réponse articulée à des problèmes complexes qui demandent des solutions efficaces à très court terme. Bravo! Et un gros merci à notre ministre responsable des Aînés, Mme Blais.

RD 

Libellés :


This page is powered by Blogger. Isn't yours?