dimanche, octobre 28, 2012

 

La « talentueuse » Première ministre du Québec, Mme Marois, qu’est-ce qu’elle peut offrir aux aînés du Québec ?




 Nous avons tous vu les résultats de l’élection de l’automne 2012. Un Parti libéral qui a atteint 50 députés, un Parti québécois 54 députés et la CAQ , 19 députés.

Mais attardons-nous au leader de ce gouvernement péquiste. Qu’a-t-il à offrir aux Seniors du Québec ?  Un gouvernement minoritaire où plus de 70 % de la population québécoise ne se reconnaissent pas dans ses énoncés politiques.

Réalisons tout d’abord que nous avons élu une Senior. À l’âge de 64 ans, Mme Marois ne peut prétendre être de la nouvelle génération des politiciens  québécois. Le fait qu’elle soit devenue première ministre est un accident de parcours. Le tableau de bord de ses réalisations en santé ou à l’éducation, même en Finance ne témoigne pas d’une réussite qui aurait dû la propulser aux premiers rangs de l’élite politique.

Elle a une spécialité toute particulière : une grande capacité à gueuler à l’Assemblée nationale et à s’identifier aux manifestations de la rue qu’elle a sûrement hérité de ses origines sociales modestes. 

Elle fait « peuple » et beaucoup de gens sont tombés dans le panneau. Il y a aussi l’usure du Pouvoir auquel le gouvernement libéral ne pouvait pas échapper.

Pour nous, les Seniors du Québec, qu’apporte-t-elle de nouveau et de rassurant ? D’abord et avant tout, de l’incertitude. Ensuite, une politique axée sur la souveraineté, comme si, en tant que Canadien français et peuple fondateur du Canada, nous n’avions pas notre place dans ce pays. Complètement capotée !

Hé, oui! Elle veut un pays. D’où ça sort? Cherchez la solution dans les archives des frustrés et des gens qui veulent du Pouvoir et qui pensent contrôler la société québécoise.  

Le fait de VOULOIR faire du Québec un pays souverain est loin d’être une sinécure. Pour la majorité d’entre nous, nous sommes chez nous, comme peuple fondateur et nous ne voulons PAS privilégier une classe de citoyens qui veulent dominer la scène politique et nous imposer leurs diktats et une scission territoriale, chez nous au Canada.  Oups  la! 

La tactique de s’installer au Pouvoir, même minoritaire et de se faire du capital politique, ne peut renverser la volonté de tout un peuple qui a déjà une appartenance et une culture et des droits reconnus à l’échelle pan-canadienne et mondiale.

Nous n’avons rien à gagner, sur le plan du mieux-être collectif et du niveau de vie d’une supposée Révolution péquiste visant à faire du Québec un pays souverain. Au contraire, nous avons tout à perdre. Si nécessaire, la démonstration serait facile à faire.

Il est clair que, dans les mois à venir, toutes les énergies doivent être déployées pour faire valoir les droits démocratiques des Québécois et Québécoises Seniors  et de signifier leur appartenance au Canada.

Les Seniors sont ceux qui ont le plus à perdre de cette lutte à finir entre la souveraineté-association à la René Lévesque et le Fédéralisme renouvelé dans lequel le Premier Ministre Harper nous montre la voie de multiples façons, ainsi que les Partis de l’Opposition.  Nous avons contribué à bâtir et à mettre en valeur un pays d’envergure et rien ne pourra nous priver de notre héritage national. 

Parlez-en à Justin Trudeau, à Thomas Mulcair ou encore à toute l’élite politique canadienne! Tous sont d’accord pour défendre l’unité nationale, l’intégrité de notre territoire et notre appartenance canadienne. Vive le Canada !

Il faut être parvenu et de peu d’envergure pour oublier ce que représente le Canada au plan mondial. Nous sommes un joyau au sein de la Planète Terre, dernier refuge face à la surexploitation des ressources naturelles  et un exemple au plan des valeurs démocratiques associées au multiculturalisme.

SENIORS ! DÉFENDEZ VOTRE PAYS, LE CANADA!

RD

 

Comment magasiner une maison d'hébergement pour personnes âgées?

(Article de Marie Feix, conseillère en hébergement au Centre VISAVIE, Le journal des 50 +, septembre 2012)

Quand vient le temps de choisir une maison d'hébergement, il ne suffit pas de trouver un logement dans une région qui vous convient, à un prix qui vous convient tout aussi bien. Lorsque vous visitez une chambre ou un appartement, il est bon de porter une attention particulière à certains aspects, avant de prendre une décision.

LA BÂTISSE


LA CHAMBRE OU L'APPARTEMENT


LES FENÊTRES 


LA SALLE DE BAIN


LES SERVICES


COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Mme Feix mentionne un grand nombre d'éléments à surveiller.Tout est là ? : en partie. Toutes les commodités sont prises en considération. On pourrait ajouter d'autres considérations comme y-a-t-il un élévateur ou ascenseur dans l'immeuble? L'accès à une piscine intérieure à longueur d'année ? Les facilités de stationnement et leur coût ? L'air climatisé ? Les facilités de transport public ? La sécurité en cas d'agression ou de problèmes de santé urgents ?

La liste pourrait être beaucoup plus longue. Mais, une chose essentielle n'a pas été mentionnée dans toute cette énumération : combien coûte le logement par mois ? C'est vital et essentiel. Rien n'est gratuit dans notre société québécoise. La charité chrétienne, oubliez ça! C'est du passé!

Nous savons que tous les gestionnaires de ces habitations ont tous un sourire en signe de piastres. Alors, il devait y a avoir aussi inclus dans le bail un certificat de garantie concernant les normes gouvernementales en ce qui a trait à la qualité de l'édifice, le respect de ses locataires et les droits des personnes âgées.

Et si vous deviez affronter des déficiences ou des problèmes avec le locateur, quoi faire en cas de trouble ? À quel organisme de référence vous devrez vous adresser ? Bonne question, n'est-ce pas !

RD


 

Projet de retraite : devenir entrepreneur


Des retraités entreprenants


Une fois après avoir mis un terme à leur première carrière, certains retraités décident de devenir leur propre patron et de démarrer leur propre entreprise plutôt que de passer du temps sur la plage. Est-ce votre cas ?

(Article de Denise Proulx,  Agence QMI - Journal de Montréal, 15 octobre 2012)

Les retraités sont à l'origine de la création de 30 % des nouvelles entreprises en Amérique du Nord. En pleine force d'action, confortés par leur expérience de vie, ils se sentent capables de se lancer dans une seconde carrière.

« C'est une évolution qui leur apparaît comme allant de soi. Tant qu'à faire autre chose, ils sont plusieurs à vouloir réaliser le vieux rêve d'être patron », précise Claude Chapedelaine, consultant entrepreneurial depuis 7 ans et professeur aux HEC de Montréal. Par contre, s'empresse-t-il d'ajouter, il y a tout un univers entre rêver de créer sa propre entreprise et atteindre son but.

En fait, s'il ne se donne pas les moyens de sa réussite, le retraité risque bien des déceptions. Statistiquement, neuf rêves sur dix échouent. « Un nouvel entrepreneur a besoin d'encadrement. Cette ambition lui demande des ajustements dans ses habitudes de vie. Il doit redéfinir sa propre structure à partir de zéro », suggère l'expert.

DÉFINIR SA NOUVELLE VIE 

Combien de temps veut-il consacrer au démarrage de son projet? Trois ans, cinq ans, à travailler entre 65 et 80 heures par semaine? « Avant de se lancer, il doit comprendre les enjeux d'investissement que cela implique. Il devra enlever ses belles pantoufles et marcher dans la gravelle », enchaîne Claude Chapedelaine. Financièrement, le retraité est dans l'obligation d'évaluer, ses capacités. Combien va-t-il investir dans son entreprise, de quelles sources? « Cela ne veut pas dire que c'est infranchissable. C'est un mécanisme pour définir ses limites et s'ancrer dans la réalité », rappelle l'enseignant des HEC.

S'INFORMER ET ÉVALUER 

Le retraité doit donc se doter d'un système de collecte d'informations à la hauteur du marché dans lequel il veut faire sa marque. Pour cela, ça lui prend un plan d'affaires arrimé avec une opportunité et une innovation qui lui permettra de faire de l'argent. Le retraité doit ainsi cibler sa capacité à supporter les risques financiers calculés et non calculés. « Une personne ne peut être entrepreneur si elle perd le sommeil en songeant aux risques qu'elle prend. Il faut être confortable avec cela, c'est ce qui permet d'avancer. »

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

 Il est assez évident que la personne qui arrive à la retraite doit repenser les orientations de sa vie. Si cette personne a été un homme ou une femme d'affaires de longue main, c'est à la passation des pouvoirs qu'il faut s'atteler. Ce qui n'empêche pas l'ex-grand patron d'avoir toujours son mot à dire dans les opérations de son entreprise.

Quant à démarrer une nouvelle entreprise en arrivant à la retraite, il faut être très prudent dans ses engagements financiers ou personnels. D'abord, la santé est-elle au rendez-vous et pour combien de temps? L'ambition et l'engagement de la personne au quotidien sont des données fondamentales dans un projet de démarrage d'une entreprise. Allez-vous avoir assez d'énergie, suffisamment longtemps, pour réaliser vos rêves et surtout, répondre aux exigences du marché, comme le dit ouvertement l'article ci-dessus ?

Avec l'âge, les motivations dans la vie changent. Si bâtir une entreprise à la retraite est une forme de loisir de nature occupationnelle, avec des risques financiers bien encadrés et du support ou des auxiliaires pour effectuer le gros du travail au quotidien, vous avez des chances de réussir. Et encore là, pour combien de temps ?

Dans le fond, il y a un temps dans la vie pour réaliser ses ambitions personnelles et une autre période où il est nécessaire de décrocher et de profiter des jours que l'on a encore devant soi. C'est la sagesse qui doit primer et non l'accumulation de la richesse. N'oubliez pas que l'État vous attend en bout de piste ; il est particulièrement gourmand en ce qui a trait aux successions. C'est un pensez-y bien!

RD

vendredi, octobre 26, 2012

 

Selon Richard Martineau, on ne peut descendre plus bas

 (Article de Richard Martineau, Journal de Québec, 25 octobre 2012)

Certains CHSLD demandent maintenant à leurs résidents de payer pour leur jaquette.

Oui, oui, la jaquette bleue d’hôpital avec la fente qui montre les fesses…

Quand j’ai entendu cette nouvelle, l’autre jour, j’ai eu envie de pleurer…

BLOQUEZ DES RUES !

On annonce qu’on va augmenter les frais de scolarité pour mieux financer les universités, et des milliers de personnes descendent dans la rue, avec tambours, mascottes et casseroles.

Mais on demande à des personnes paralysées ou en perte d’autonomie de payer leur jaquette, et tout le monde s’en crisse.

Bof, c’est normal, après tout… Les vieux pataugent bien dans leur merde, et n’ont droit qu’à un bain par semaine, pourquoi on ne demanderait pas aux résidents de CHSLD de payer leur jaquette ?

Tiens, j’ai une idée pour les parents et les conjoints de ces résidents : couchez vos grands malades sur une civière, et sortez-les dans la rue. Bloquez le boulevard René-Lévesque, pétez des vitrines, ralentissez le trafic, lancez des boules de billard aux flics, tenez le gouvernement par les schnolles…

Au Québec, c’est la seule façon de se faire entendre.

 Qui sait? avec un peu de chance, un ministre va peut-être annoncer en grande pompe la tenue d'un sommet sur la façon dont on traite les grands malades au Québec. Et on va vous promettre toutes sortes de bonbons pour que vous mettiez fin à vos moyens de pression...

UNE CLIENTÈLE PAS RENTABLE

Je vous dirais aussi de mettre une couple d'artistes de votre bord, histoire de vous aider dans votre lutte, mais ça va être dur...

Vous voyez, les jeunes consomment des produits culturels. Moins ça leur coûte cher d'aller à l'université, plus ils ont d'argent pour voir des spectacles et acheter des CD. C'est rentable pour les artistes de les appuyer!

Mais les paralytiques qui vivent dans des CHSLD ne sortent pas beaucoup et ne font pas la queue pour assister au dernier show d'Ariane Moffatt. Ils écoutent de la musak (sic) pendant qu'ils chient dans leur lit, c'est tout.

C'est pas avec des gens comme ça qu'on va faire des artistes forts...

SANTA BANANA

« Payez davantage de taxes et d'impôts, qu'on nous dit, nous avons besoin d'argent pour améliorer le système... ». Et pendant qu'on nous fouille dans les poches, qu'est-ce qu'on voit ?

Des écoles qui tombent en ruine, des malades qui attendent dans des corridors, des travaux de construction qui coûtent 35 % plus cher que ce qu'ils devraient coûter, des vieux qui croupissent dans leur merde, des enfants en difficulté qui manquent de ressources, des dictionnaires qui datent d'avant Mathusalem, des classes qui débordent, des fonctionnaires qui se paient des séances de formation ridicules, des organigrammes qui ne cessent de grossir, d'enfler, d'engraisser, de gonfler, de ballonner...

« Allez, chers contribuables, ne soyez pas égoïstes, ouvrez de nouveau votre portefeuille, encore un p'tit effort...»

J'AI HONTE 

C'est bien simple, ça me dégoûte, ça me donne envie de vomir. Demander aux résidents de CHSLD de payer pour leurs jaquettes, c'est le boutte du boutte, le fond de la canisse. C'est ignoble, scandaleux, dégueulasse.

Un État qui s'en prend ainsi aux plus vulnérables de la société ne vaut plus la peine d'être défendu.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
 
Quels commentaires peut-on faire face à un pareil constat ? C'est d'abord et avant tout le signal d'une société qui est entrée en décadence, depuis quelques décennies déjà.

En politique, par exemple, on prend ses désirs pour des réalités ; on veut un Québec souverain, sans effort et sans tuerie, et en plus, sans le consentement de la population. La population a élu un gouvernement minoritaire, ne cautionnant pas, avec raison, les discours farfelus des nouveaux arrivés au Pouvoir. Le redressement social et économique dont on voit la nécessité dans l'article de Richard Martineau, ne se fera pas. Les énergies de la société québécoise vont continuer d'être dispersées et l'endettement se poursuivre. La qualité des services gouvernementaux sera difficilement au rendez-vous, à partir du moment où la pression démographique du vieillissement de la population québécoise va s'accroître.

Cette analyse de Richard Martineau fait ressortir un manque fondamental au plan des valeurs, du sens de la réussite et de la prise en compte de nos concitoyens et de leurs besoins, quel que soit leur âge ou leur situation socio-économique. Heureusement qu'il y a encore des crieurs sur la place publique comme ce journaliste pour nous rappeler aux réalités de la vraie vie. Mais, est-ce suffisant ?

RD

dimanche, octobre 07, 2012

 

Le syndrome Big Mike et les aînés


« Dire que pendant ce temps, nos personnes âgées pataugent dans leur merde. »

(Chronique de Richard Martineau, journal de Québec, 30 sept, 2012)

Que les directeurs de prison se le tiennent pour dit : ils devront maintenant aménager des cellules extra larges pour les détenus souffrant d’obésité morbide, histoire de permettre aux gros prisonniers de dormir confortablement pendant leur séjour.

C’est quoi, la suite ? On va ouvrir des comptoirs Krispy Kreme dans les pénitenciers fédéraux ? Installer des spas avec des jacuzzi ? Offrir un service de massages aux détenus ?

LA GROSSE VIE

Les personnes obèses qui respectent la loi et gagnent honorablement leur vie ont de la difficulté à trouver des sièges à leur taille quand ils prennent l’avion ou assistent à un spectacle, mais les détenus « king size », eux, ont droit à des aménagements spéciaux pour reposer leur gros cul pendant leur sentence. Je rêve ou quoi ? Va-t-on aménager des cellules spéciales pour les personnes de petite taille, avec des petites toilettes, des petites douches et des petites tables ?

Permettre aux prisonniers d’amener leur chien dans leur cellule ?

Dire que pendant ce temps, nos personnes âgées pataugent dans leur merde et n’ont droit qu’à un bain par semaine…

PERSONNES ÂGÉES VS CRIMINELS

Ça me fait penser à un texte savoureux qui circule sur Internet depuis quelque temps…

« On devrait placer les personnes âgées dans les prisons et les criminels dans les foyers pour personnes âgées.

« De cette façon, nos vieillards auraient accès à une douche tous les jours, ils auront des loisirs, pourront prendre des marches, auront accès aux meilleurs médicaments et passeront des examens dentaires et médicaux régulièrement. 

SENTENCE À VIE

« Quant aux criminels, ils auraient des repas froids et seraient laissés seuls et sans surveillance. « Les lumières de leur chambre seraient éteintes dès 20 h. « Ils n'auraient droit qu'à un bain semaine, vivraient dans une toute petite chambre et paieraient plusieurs centaines de dollars par mois sans espoir d’en sortir vivants !

Richard Martineau termine sa chronique, avec un air sarcastique : « Ça, ça serait de la justice ! » 

RD

samedi, octobre 06, 2012

 

Jane Fonda, éloge de l'âge

Pierre Richard et Jane Fonda dans Et si on vivait tous ensemble? de Stéphane Robelin. (Les Films de la Butte/Manny Films/Bac Films
Pierre Richard et Jane Fonda dans « Et si on vivait tous ensemble? » de Stéphane Robelin. 

(Les Films de la Butte/Manny Films/Bac Films

La star n'avait pas tourné en France depuis 1972. À 74 ans, elle fait son retour dans « Et si on vivait tous ensemble? », une comédie dramatique entre seniors.

(Article d'Emmanuelle Frois, lefigaro.fr, 18/01/2012)

Elle a 74 ans. Et elle ne les fait pas. Sourire conquérant, corps élancé et souple, Jane Fonda est irrésistible. Barbarella avec quelques rides en plus. Elle n'avait pas tourné en France depuis Tout va bien de Jean Luc Godard, en 1972. Entourée de Claude Rich, Pierre Richard, Guy Bedos et Geraldine Chaplin, elle fait son retour dans Et si on vivait tous ensemble? de Stéphane Robelin. Une comédie dramatique sur une bande de septuagénaires qui ont décidé de vivre en communauté. «Je voulais faire un autre film français avant de mourir!», s'exclame-t-elle avec humour.

Le sujet du film avait surtout pour l'actrice une résonance particulière. «Quand j'ai reçu le scénario, je terminais mon livre, Prime Time, sur le phénomène de l'âge, de la vieillesse et comment y faire face.

Mon ouvrage collait au film. J'ai pensé que c'était un signe du destin.»

Pour les besoins de Prime Time, déjà sorti aux États-Unis et qui paraîtra en France en octobre, Jane Fonda a mené une grande enquête durant quatre ans. «J'ai rencontré des experts du cerveau, des psychologues, des gérontologues, interviewé des centenaires, des gens mariés depuis soixante ans.

J'ai eu trois maris, Roger Vadim, Tom Hayden et Ted Turner, et je me demandais comment c'était possible! Quel était donc leur secret?» Et de rire aux éclats.

Elle s'est trouvé des points communs avec Jeanne, le personnage qu'elle incarne à l'écran, mariée à Pierre Richard. «J'adhère complètement à son propos quand elle souligne qu'on prend des assurances sur la vie, sur la maison, sur la voiture mais qu'on ne pense pas à notre fin de vie. Quelle folie! On doit anticiper, planifier et faire de la mort sa meilleure amie, sans avoir de regret »

Tourner le dos au cinéma

Jane Fonda a pensé à son père, Henry Fonda, et à La Maison du lac, le film de Mark Rydell qu'elle avait produit et dans lequel elle incarnait sa fille. C'était le dernier rôle de Henry Fonda et le premier oscar de sa carrière. «Ce film a été très important pour moi, confie-t-elle, les larmes aux yeux. Il parle de la vieillesse, de la mort et de la manière d'apaiser, de guérir les relations conflictuelles entre parents et enfants. Mon père est mort cinq mois après.» Le temps de se réconcilier avec ce héros de cinéma qui fut loin d'avoir été un père parfait.

En 2005, l'actrice aux deux oscars, la militante, le sex-symbol, l'égérie du cinéma des années 1960-1970 et la reine de l'aérobic se mettait à nu dans son autobiographie, Ma vie. Lorsqu'elle revoit aujourd'hui sa filmographie, elle déclare: «J'ai fait beaucoup de mauvais films, quelques-uns seulement sont très bons.» Et de citer ceux dont elle est fière, On achève bien les chevaux, de Sydney Pollack, Klute, d'Alan Pakula, Le Retour, de Hal Ashby, Julia, de Fred Zinnemann.

Un beau jour, Jane Fonda a décidé de tourner le dos au cinéma. «J'avais 50 ans, c'était la fin de mon second mariage et j'étais très malheureuse. Créer était une souffrance. J'ai décidé de quitter Hollywood. C'est à ce moment-là que je suis tombée amoureuse de Ted Turner. Nous nous sommes mariés. J'étais à l'aise financièrement, je n'ai pas travaillé pendant une dizaine d'années. Ted m'a donné confiance en moi. Mais quand j'ai gagné en assurance, il ne l'a pas supporté!»

Elle a quitté le magnat de la presse à 62 ans. «Mon avenir n'était pas assuré, mais j'avais la volonté de réussir mon troisième et dernier acte en beauté.»

La businesswoman a repris le dessus, ses DVD d'aérobic pour les seniors font un carton. Et elle a retrouvé le goût de la comédie comme celui du bonheur auprès du producteur de musique Richard Perry. «Avec lui, j'ai trouvé la plénitude. À mon âge, je crois à l'importance du sexe, de la sensualité, de l'érotisme. Certaines femmes en vieillissant n'en ressentent pas le besoin et ont fermé la boutique! C'est leur choix. Mais quel dommage!» Sacrée Jane Fonda.

Critique du film« Et si on vivait tous ensemble? »

(Article de Maxime Demers, Journal de Québec, 7 octobre 2012))

Film choral porté par une distribution étonnante et charmante, la comédie dramatique française Et si on vivait tous ensemble ? propose une réflexion aussi intelligente qu’amusante sur la vieillesse et la maladie.

C'est l'histoire de cinq vieux amis septuagénaires - deux couples et un éternel célibataire - qui se fréquentent depuis toujours. Il y a Albert (Pierre Richard) qui commence à perdre la mémoire, pendant que sa femme (Jan Fonda) cache une maladie mortelle. Annie (Géraldine Chaplin), pour sa part, s'inquiète de ne pas voir assez ses petits enfants, contrairement à son mari Jean (Guy Bedos), qui pense plutôt à ses amis. Et enfin, il y a Claude (Claude Rich), dont le coeur faiblit même s'il fréquente des jeunes femmes qui auraient l'âge d'être ses filles.

Un jour, Jean lance une idée folle : et si on vivait tous ensemble? Une sorte de communauté qui leur permettrait de s'entraider dans leurs petits problèmes de santé et leurs oublis de plus en plus fréquents, afin d'éviter du coup de se retrouver dans une maison d'accueil pour personnes âgées.

Tabous

À partir de cette trame de base originale, le jeune réalisateur français Stéphane Robelin a su concocter une comédie éminemment sympathique qui dépeint la vieillesse avec humour et tendresse et qui effleure au passage des sujets tabous comme la sexualité chez les personnes âgées. Si certains gags semblent parfois faciles et que la réalisation demeure très convenue, l'énergie et la bonne humeur contagieuse de ce groupe d'acteurs hors pair procurent au film un charme certain.

À noter que « Et si on vivait tous ensemble ? » a remporté, il y a quelques semaines le prix du public au Festival de cinéma de la ville de Québec.

 En privé avec Jane Fonda 

(Interview d'Astrid Taupin, octobre 2011)

Jane Fonda au Festival de Cannes, en mai 2011

(Photo : Abaca Press)

Votre principal trait de caractère ?
Courageuse. Sinon, je suis toujours en conflit avec moi-même, entre mes moments de solitude et de sociabilité. J’aime être seule, mais quand je suis seule, je veux être avec du monde.

Votre point faible ?
Je suis toujours pressée.

La première chose que vous faites le matin ?
Je prends un énorme petit déjeuner avec du porridge, ou une omelette quand je suis en France.

Qu’aimeriez-vous changer chez vous si vous le pouviez ?
Être capable de ralentir.

Votre chanson préférée ?
Celles que mon compagnon, Richard Perry, produit.

Quel genre de grand-mère êtes-vous ?
Je suis une très bonne grand-mère. Mes petits-enfants m’adorent, on joue beaucoup ensemble. J’adore les gâter, ce qui agace ma fille (Vanessa Vadim).

Que faites-vous pour combattre le stress ?
Je dors neuf heures par nuit.

Votre green attitude ?
Je conduis une Prius, j’économise l’eau et l’électricité, je recycle et ne jette jamais un papier par terre.

Votre plus grand succès ?
Avoir réussi à survivre à toutes ces années.

"Petite, je voulais être une Indienne d'Amérique"

La cause qui vous tient à coeur ?
La violence contre les femmes.

Votre meilleur souvenir professionnel ?

Tous les films que j’ai faits avec Robert Redford ( Pieds nus dans le parc, le Cavalier électrique...) Je l’aime beaucoup, il est extrêmement drôle. Je m’entends divinement bien avec lui.

Ce qu’il y a de plus américain en vous ?
Je suis très amicale, même avec les gens que je ne connais pas, ce qui n’est pas forcément typique des Français.

Vos héroïnes ?
Mes amies, la féministe Gloria Steinem et la dramaturge Eve Ensler, auteur des Monologues
du vagin et qui lutte contre les violences faites aux femmes.

Que faire pour vous séduire ?
Être gentil et drôle.

Vos basiques ?
Des jeans. J’en ai de toutes les couleurs, blanc, lilas, jaune... Je les achète toujours à Saint-Tropez.

Le casting idéal de votre dîner ?
Mon fils Troy, mes copines, mais aussi Annette Bening, Warren Beatty et Dolly Parton. Même si j’adore Robert Redford, je ne l’inviterais pas car il déteste les fêtes.

Le cadeau que vous faites souvent ?
J’offre des livres.

L’objet auquel vous tenez le plus ?
Posséder ne signifie rien pour moi.

Votre boisson préférée ?
La vodka.

Le talent que vous aimeriez avoir ?
Pouvoir chanter et danser sur une scène de music-hall, style Broadway.

Petite, que vouliez-vous faire ?
Je voulais être une Indienne (d’Amérique). Je trouvais les Indiens intelligents, mystérieux, très courageux, et ils montaient bien à cheval…

Le lieu qui vous ressemble le plus ?
Mon ranch au Nouveau-Mexique.

L’endroit où vous aimeriez vivre ?
Je suis très bien où je suis, à Los Angeles, avec mon compagnon.

Ce qui vous met mal à l’aise ?
Tout ce qui est cynique.

Votre madeleine de Proust ?
La musique de Nat King Cole.

Votre péché mignon ?
Le chocolat noir.

Qu’aimeriez-vous que l’on dise de vous ?
Que je suis intéressante.

RD

jeudi, octobre 04, 2012

 

Joachim Cloutier et Marie-Annette célèbrent 75 ans de mariage



Joachim et Marie-Annette viennent de célébrer 75 ans de mariage, des noces d’albâtre.

(Article de Simon Busque, QMI, Journal de Québec, 30 sept. 2012)

Le 8 septembre 1937, un mariage double était célébré dans la grande église de bois de Saint-Zacharie. Devant le curé Alexandre, Joachim Cloutier épousait Marie-Annette Fecteau et le frère de cette dernière, Lionel, épousait Jeanne Lebel.

Si Joachim et Marie-Annette n’ont pu avoir naturellement d’enfants, ils en ont tout de même adoptés trois, Charles-Henri, Francisa et Bibiane. De ces enfants sont nés 23 petits-enfants et arrière-petits-enfants ainsi qu’arrière-arrière-petits-enfants. Le couple a donc une lignée actuellement de deux fois cinq générations, ce qui n’est pas courant quand les deux grands-parents sont vivants. Le couple vit aujourd’hui à la Résidence L’Oiseau Bleu et dit s’y plaire énormément.

La noce

Au moment de se rencontrer, nos deux futurs mariés vivaient au village de Saint-Zacharie. Joachim oeuvrait alors sur la terre paternelle, juste à la sortie ouest du village (direction Saint-Côme). Après environ un an de fréquentation, c’est la grande demande suivie quelques mois plus tard du mariage.

En 1937, s’il y avait peu d’automobiles, il y en avait tout de même, ce qui fait que les tourtereaux ont
vécu un véritable voyage de noce. Ils ont quitté Saint-Zacharie en taxi, direction Québec, pour deux jours de folies. Visite à Sainte-Anne-de-Beaupré, à l’Expo Québec et nuit chez la cousine Blanche avant le retour.

Un retour marqué par la grosse noce. Le père de Joachim avait invité les familles, les voisins et les amis à célébrer. «Une tablée qui faisait la longueur de la maison. Il y avait un cousin de Saint-Victor, un Cloutier, qui faisait la musique, giguait et dansait. C’était toute une noce.»

Sur la ferme

Joachim et Marie-Annette ont toujours vécu dans la maison paternelle et pendant 20 ans avec les parents de Joachim. Joachim avait alors acquis la terre de son père et était cultivateur. Cultivateur, à l’époque, c’était avoir des animaux divers et s’en occuper sur quatre saisons, bûcher son bois et du bois à pâte. Joachim en a fait passablement avec ses frères, son père ayant acheté quelques lots de la Berlin et de la Brown (compagnies forestières de l’époque).

La ferme avec animaux n’étant pas le choix premier de Joachim, il préférait la menuiserie et a donc choisi, quelques années plus tard, de céder les animaux et de se faire menuisier. Il avait du talent dans ce métier.

Il conservait aussi son érablière de 3600 entailles. Il courait, au début, les érables avec une paire de bœufs. Par la suite, les chevaux ont pris la place puis le tracteur. Aujourd’hui, Joachim a cédé la terre et la sucrerie à Charles-Henri qui l’exploite toujours, mais de façon largement plus moderne.

Marie-Annette a pour sa part accompli les 36 métiers de femme sur la terre et de mère. Jardin, cuisine, ménage, beurre, fromage, lavage et le reste. Une vie bien remplie et que de talent culinaire !
Pour sa part, Joachim se rappelle bien des souvenirs, mais il y en a trop pour les relater, sauf peut-être celui de la première presse à foin acquise par son père, presse actionnée par les bœufs ou les chevaux. Ils allaient alors presser le foin un peu partout dans la région, mais l’instrument pouvait être dangereux. Les mesures de sécurité étaient plutôt rares à l’époque et son père avait eu la jambe cassée par la machine. Et aussi, sa première auto achetée usagée à son beau-frère Édouard, était une Ford 1929.

L’Oiseau Bleu

En 2006, c’est 69 ans après leur mariage et une vie de couple totalement passée dans la même maison, ils prennent la difficile décision, la santé de Marie-Annette aidant, de vendre la maison et de prendre appartement à la Résidence L’Oiseau Bleu de Saint-Georges. «Un appartement confortable avec un excellent service, de dire Marie-Annette, mais je me suis ennuyée à en pleurer pendant deux ans».

Et Joachim avoue que sa maison et son monde lui ont aussi beaucoup manqué au début et même encore un peu. De plus, il a cédé son permis de conduire le printemps dernier, avant d’avoir à passer tous les examens, mais il s’y fait. Tous deux sont maintenant âgés de 95 ans, à quelques semaines près, et on leur souhaite de vivre, pas aussi longtemps, mais de belles années encore.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Combien de Canadiens Français, d'une époque révolue, ont vécu une vie semblable, simple mais rude. Leur existence s'est égréné au fil des ans et des saisons, sans grand soubresaut, avec plein de petits bonheurs et beaucoup de labeurs. Bravo à ces précurseurs !

RD

 

Basille Tremblay célèbre son 104e anniversaire


(Thomas Plourde, Le Réveil, 28 sept. 2012)

Basille Tremblay, de Jonquière, célèbre aujourd'hui (28 sept.) son 104e anniversaire de naissance.

Il est en effet né le 28 septembre 1908 sur le sixième rang, qu’on connaît maintenant mieux sous le nom de rang St-Damien, alors que Jonquière n’était encore qu’un village. « Jonquière était encore village, ce n’est qu’en 1912 que c’est devenu une ville », explique-t-il.

Sa famille a par la suite déménagé en 1911, alors que Basille avait trois ans, pour s’établir près de la Rivière-aux-Sables, sur la rue Ste-Agathe. Son père possédait alors une ferme de deux milles carrés aux abords de la rivière, à l’endroit où se situe aujourd’hui l’usine de filtration des eaux usées.

 Si la ferme a été rachetée par la ville en 1964 pour y construire l’usine, la maison sur la rue Ste-Agathe a pour sa part été reconstruite à neuf. « J’ai fait construire une autre maison juste à côté et l’ancienne a été démolie. J’ai vécu 100 ans au même endroit. J’y suis resté depuis 1911 jusqu’en octobre 2011, quand j’ai vendu le terrain. J’ai vécu à Jonquière toute ma vie », raconte fièrement M. Tremblay.

C’est par ailleurs lorsqu’il a vendu sa ferme qu’il a pris sa retraite, alors âgé de 56 ans.
« Après, j’ai fait travailler mon capital et j’ai travaillé sur ma maison. J’avais un grand jardin, je faisais pousser des légumes, des fraises, des framboises…je prenais aussi beaucoup de marches », se rappelle-t-il. Il a continué de s’occuper de sa maison jusqu’à 95 ans.

L’éducation et le travail

M. Tremblay a reçu un cours classique entre 1922 et 1929, mais il est tombé malade après avoir terminé. Sa maladie a duré trois ans, après quoi il a tenté de faire sa prêtrise. « Je suis allé voir l’évêché et j’ai demandé à devenir prêtre, mais quand j’ai été refusé, je suis rentré chez nous » se souvient-il.

C’est également dans ces années que son père est décédé. « Après la mort de mon père, je me suis occupé de la ferme avec ma mère jusqu’à mon mariage en 1942. Quand je me suis marié, je me suis séparé de ma mère », affirme-t-il. « Avant ça, je n’avais pas un sou  ».

La famille

Il s’est marié en 1942; sa famille s’est ensuite agrandie au fil des ans. Aujourd’hui, le couple a 11 enfants, 14 petits-enfants et 13 arrière-petits-enfants. Le décompte n’est par contre pas encore terminé, puisque deux autres arrière-petits-enfants sont en route. Lui et sa femme habitent maintenant dans la même résidence pour personnes âgées, à Jonquière.

RD

 

Canada : Cap sur le VIEILLISSEMENT

Pyramide de population
Le 1 juillet, 1966 et 2006
 Source : Statistique Canada

 Canada : Cap sur le VIEILLISSEMENT

À mesure que les baby-boomers vieillissent, la population âgée du Canada s'accroît. 

Les Canadiens ont une des plus grandes espérances de vie au monde. En moyenne, un homme de 65 ans au Canada peut s'attendre à vivre encore 17,4 ans, et une femme de 65 ans, encore 20,8 ans. La plupart des Canadiens âgés seront maintenant en bonne santé pendant 13 de ces années après 65 ans. Au cours des dernières années, on a constaté au Canada une réduction des hospitalisations pour des fractures de la hanche, des améliorations de la santé fonctionnelle (p. ex. la vue, l'ouïe, la parole, la mobilité, la dextérité et les habilités cognitives) - particulièrement chez les hommes, et une augmentation du nombre de personnes âgées qui n'ont jamais fumé. Les Canadiens âgés se considèrent aussi en très bonne santé, tant physiquement que mentalement.


Malgré ces tendances positives sur le plan de la santé, les personnes âgées au Canada font encore face à de nombreux problèmes complexes en relation avec le vieillissement, et leur qualité de vie tend à diminuer avec l'âge. Par exemple, la prévalence des maladies chroniques augmente : en 2005, 91 % des personnes âgées déclaraient souffrir d'une ou plusieurs affections chroniques (comparativement à 87 % en 2001).

Parce que leurs problèmes de santé augmentent lorsqu'elles vieillissent, les personnes âgées sont plus limitées dans leurs activités que les Canadiens plus jeunes : 7 % ont besoin d'aide pour des activités de la vie courante, comme prendre un bain, s'habiller, manger et passer d'une pièce à l'autre, et 24 % doivent être aidées pour des activités essentielles de la vie courante, comme se faire à manger et veiller à l'entretien ménager. Les taux d'invalidité augmentent avec l'âge : 32 % des personnes âgées ont des invalidités qui ont des répercussions sur leur mobilité, 29 % en ont qui réduisent leur agilité, et 25 % en ont qui leur causent de la douleur. Les Canadiens âgés sont aussi plus sujets aux blessures et aux chutes qui limiteront leur mobilité et leur autonomie.

Environ 16 % des Canadiens de plus de 65 ans viendront à présenter une certaine forme de déficience, comme une perte de mémoire, et 8 % auront une maladie cérébrale dégénérative, comme la maladie d'Alzheimer ou une autre démence. Le risque de déficience cognitive augmente avec l'âge.

Après 85 ans, un Canadien sur trois est d'atteint de la maladie d'Alzheimer ou d'un trouble connexe. En 2006 seulement, environ 97 000 nouveaux cas de démence ont été diagnostiqués. Selon les plus récentes estimations, la maladie d'Alzheimer et les autres démences coûtent 5,5 milliards de dollars par année au système de santé canadien, ou 15 millions de dollars par jour. Ces coûts ne comprennent pas les coûts sociaux pour les familles et les aidants naturels, ni le coût personnel pour la personne atteinte de démence.

Si l'Institut du vieillissement veut atteindre son but, soit améliorer la qualité de vie et la santé des Canadiens âgés en comprenant, en prenant en charge ou en prévenant les conséquences d'une vaste gamme de maladies et de troubles qui accompagnent le vieillissement, il doit s'attaquer à l'impact que les problèmes de mobilité et la déficience cognitive ont ensemble sur les personnes âgées, ainsi que sur la société en général.

À propos de l'Institut du vieillissement

Faire progresser les connaissances dans le domaine du vieillissement.
Améliorer la qualité de vie et la santé des Canadiens âgés.

D'ici 2015, pour la première fois de son histoire, le Canada comptera plus de personnes âgées de 65 ans et plus que de jeunes de 15 ans et moins. Notre population vieillit, et lorsque les premiers baby-boomers auront 65 ans en 2011, cette tendance s'accélérera. Le grisonnement de notre société aura de profondes conséquences pour les individus, les collectivités, les services sociaux et les services de santé. Le vieillissement sera un des plus importants facteurs sociaux à façonner notre société au cours des 20 à 30 prochaines années.

Les IRSC ont établi l'Institut du vieillissement pour « appuyer la recherche visant à favoriser un vieillissement en santé et à étudier les causes, la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement, les systèmes de soutien et les soins palliatifs relativement à un large éventail de maladies associées au vieillissement ». Contrairement à de nombreux autres instituts des IRSC, qui se concentrent sur des maladies particulières, l'Institut du vieillissement a pour mandat la personne vieillissante dans une société vieillissante, et les effets de différentes maladies et affections sur le vieillissement. Son but est d'améliorer la qualité de vie et la santé des Canadiens âgés en comprenant les conséquences d'une vaste gamme de facteurs liés au vieillissement, et en s'y attaquant ou en les prévenant.

Anne Martin-Matthews est la directrice scientifique de l'Institut, qui a son siège à l'Université de la Colombie-Britannique. Un conseil consultatif formé d'experts de la recherche sur le vieillissement et la santé, ainsi que des figures de proue du secteur bénévole, guident l'Institut dans son travail.

Se référer à l'adresse suivante :

L'Institut du vieillissement des IRSC - Plan stratégique pour 2007 à 2012

RD


 

Le point sur le vieillissement de la population québécoise




Très peu de doute entoure la perspective d’un doublement de la population de 65 ans et plus entre 2006 et 2031. La simple avancée en âge des générations déjà en place, particulièrement celles du baby-boom, en est la principale cause. 

Mise à part cette structure par âge héritée du passé, le nombre de personnes âgées qui peupleront le Québec de demain dépendra aussi des tendances futures de la mortalité, surtout chez les personnes de 80 ans et plus. Dans ce groupe d’âge, la population pourrait être multipliée par quatre, voire davantage, de 2006 à 2046, en fonction de l’évolution de l’espérance de vie. Ces résultats sont tirés d’un article publié aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec dans le bulletin Données sociodémographiques en bref.

L’étude utilise des scénarios de projection inédits pour estimer comment une progression plus ou moins importante de l’espérance de vie pourrait influencer l’ampleur du vieillissement de la population québécoise, aussi inéluctable soit-il. Ces nouvelles données soulignent l'importance du suivi des tendances de mortalité et de santé au-delà de 65 ans, et plus encore au-delà de 80 ans.

Un divorcé sur quatre se remarie au Québec

Au Québec, le quart des divorcés se remarient légalement selon les tendances de 2008, une proportion un peu plus élevée chez les hommes (26 %) que chez les femmes (24 %). Le décès d’un conjoint est beaucoup plus rarement suivi d’un remariage, puisqu’on estime à 7 % la part des veufs et à 3 % la part des veuves qui se remarient.

Les hommes qui se remarient se distinguent de ceux qui en sont à leur première noce par l’importance des unions avec une femme beaucoup plus jeune. Alors que 6 % des hommes qui ont célébré leur premier mariage entre 2009 et 2011 ont épousé une femme plus jeune d’au moins dix ans, c’est le cas de 24 % des divorcés et de 32 % des veufs qui se sont remariés durant cette période.

De même, il est plus fréquent pour une femme d’épouser un conjoint plus jeune lors d’un remariage que d’un premier mariage, mais l’écart est moins marqué que chez les hommes. Enfin, plus de la moitié des hommes et des femmes qui se remarient le font avec une personne qui a elle aussi déjà vécu la dissolution d’un précédent mariage.

La maison individuelle est devenue le type de domicile le plus populaire chez les ménages de 65 à 74 ans

Au cours des trois dernières décennies (1979-2009), le premier choix en termes d’habitat des ménages aînés de 65-74 ans vivant en logement privé a évolué. À la fin des années 1970 et 1980, l’appartement était le premier choix, vingt ans plus tard, la maison individuelle a davantage la cote. Entre ces deux options, se profilent cependant des modes d’habitation de plus en plus variés (maison attachée, duplex, etc.). Soulignons que les deux tiers des aînés occupent le même logement depuis dix ans et plus.

Les personnes de 55 ans et plus ont effectué plus du tiers des heures de bénévolat en 2010

Selon les données de l’Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation sociale, les 600 000 bénévoles québécois âgés de 55 ans et plus ont consacré, en 2010, plus de 107 millions d’heures aux groupes et aux organismes. Cette contribution représente plus du tiers des heures de bénévolat effectuées au Québec par l’ensemble de la population. Déjà substantielle, cette contribution pourrait être largement accrue. Il existe en effet au sein de ce groupe d’âge un potentiel de près de 400 000 bénévoles supplémentaires susceptibles d’être mobilisés, pour peu qu’on les invite à le faire. Le désir de contribuer à la société et de mettre à profit ses compétences ainsi que le fait de se sentir personnellement touché par une cause sont les principaux motifs pour lesquels les personnes de 55 ans et plus acceptent de s’engager.

-> Consultez le bulletin (PDF)


Pour un point de vue détaillée, consulter le site de l'Institut de la Statistique du Québec, section du VIEILLISSEMENT : Réalités sociales, économiques et de santé

RD

 

Urgence d'agir face au vieillissement de la population québécoise


À compter de 2015, soit dans trois ans à peine, le Québec connaîtra une accélération du vieillissement de sa population à laquelle le réseau de la santé doit se préparer sans tarder.

(Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 28 sept. 2012)

De 2015 à 2030, le nombre de personnes âgées de 75 ans et plus sera ainsi multiplié par deux, atteignant près de 1,2 million d’aînés.

« L’espérance de vie augmente; malheureusement, les incapacités sont encore une réalité.
Pour répondre à ces besoins, il faut revoir le financement de l’ensemble des services de santé, de manière à ce que l’argent suive les personnes les plus vulnérables (soins à domicile et de première ligne) » , a exposé le Dr Pierre Jacob Durand, directeur scientifique du Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec, en marge de son deuxième colloque sur l’urgence d’agir.

« Le réseau de services intégrés pour les personnes âgées s'implante difficilement. Les services ne sont pas là, car les barrières budgétaires sont énormes », a fait état le Dr Durand.

Recruter de la main-d'oeuvre intéressée au vieillissement représente un autre défi important, comme sa rétention dans le réseau de santé.

« J'ai des inquiétudes vis-à-vis le secteur privé lucratif et les risques de certains abus envers des personnes âgées dans des résidences privées. »

« Il y a un danger de laisser le privé envahir tout ce champ, car cela coûtera plus cher. Les solutions sont là, il faut les implanter dès maintenant », a exprimé le Dr Durand.

Les 80 ans et plus vont quadrupler au Québec de 2006 à 2046.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Il ne faudrait pas se faire des illusions. Le nouveau gouvernement du PQ, élu minoritaire, a d'autres priorités que le soins des aînés. Tous les efforts vont graduellement porter vers la réalisation de leur objectif fondamental, soit la souveraineté du Québec.

En attendant de devenir un gouvernement majoritaire, si jamais c'était possible, ces gouvernants de la dernière heure vont boucher les trous budgétaires en taxant plus, mais aussi en jouant du côté des dépenses en tentant de les réduire. C'est cette dernière alternative qui me fait dire que les besoins des aînés ne seront pas au centre des priorités puisqu'il faudra bien sacrifier quelque part quelqu'un et/ou quelque chose. Pourquoi pas chez les aînés!!!!!!!!!!!!!!!!

RD 


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