lundi, octobre 24, 2011

 

La retraite des personnes handicapées


Chronique de Josée Jeffrey, Journal de Québec, 22 octobre 2011

La participation des personnes handicapées au marché du travail s’est accrue depuis la dernière décennie. Des mesures valorisant l’intégration à l’emploi et d’autres incitatifs encouragent les personnes vivant un handicap grave et de longue durée à demeurer sur le marché du travail plus longtemps. 

Nonobstant, elles sont vouées à une retraite la plupart du temps hâtive.
Depuis 2007, les personnes handicapées ont un puissant outil d’épargne à leur portée qui gagne à être connu. Il s’agit du régime enregistré d’épargne invalidité (REEI). Ce régime a été créé principalement pour venir en aide aux personnes vivant avec un handicap grave et de longue durée pour ainsi leur garantir une sécurité financière à long terme.

La pierre angulaire du REEI est l’admissibilité au crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) pour le bénéficiaire. Sans cette condition, il est impossible d’ouvrir un REEI ou de continuer à y cotiser.

Ce programme est doté de subventions très appréciables et surtout non négligeables. Les avantages du REEI seront versés sous forme de rendements à l’abri de l’impôt, et appuyés par des programmes fédéraux de Subvention canadienne pour l’épargne invalidité (ci-après le « SCEI »), selon le montant de la cotisation et du revenu familial du bénéficiaire.

Les particuliers dont le revenu familial est relativement faible pourront être admissibles au Bon canadien pour l’épargne invalidité (ci-après le « BCEI »).

Les SCEI et les BCEI sont versés jusqu’à la fin de l’année où le bénéficiaire atteint 49 ans. Cependant, les cotisations à verser au REEI sont autorisées jusqu’à la fin de l’année où le bénéficiaire atteint 59 ans.

Un important capital accumulé à peu de frais

À titre d’exemple, une cotisation annuelle au REEI de 1500 $ par année (125 $ par mois) pour une personne ayant un revenu inférieur à 24 183 $ (seuil de revenu pour 2011), dès l’âge de 19 ans, et ce, jusqu’à 59 ans permet d’accumuler une jolie somme de 473 302 $ (hypothèse de rendement annuel de 4 %). Dans cet exemple, la récupération maximale des subventions est atteinte à l’âge de 38 ans. Toutefois, nous avons calculé une cotisation annuelle jusqu’à 59 ans pour bénéficier du rendement des placements à l’abri de l’impôt.

Quand recevoir des prestations du REEI?

Les sommes versées au bénéficiaire provenant du REEI sont appelées des paiements d’aide à l’invalidité (PAI). Les versements devront débuter avant la fin de l’année où le bénéficiaire atteint 60 ans. Ils sont assujettis à un plafond annuel déterminé en fonction de l’espérance de vie du bénéficiaire et de la juste valeur marchande des biens détenus du régime. De plus, les PAI ne réduisent pas les prestations de la Sécurité de la vieillesse ou de l’assurance-emploi lors du paiement d’aide à l’invalidité.

Règle générale, lors des retraits effectués avant l’âge de 60 ans, les subventions et bons versés au REEI au cours des 10 années précédentes doivent être remboursés au gouvernement. Il est donc recommandé de prévoir un délai de 10 ans avant le début du versement des prestations pour éviter de perdre ces précieux avantages.

Nouveautés pour les REEI en 2011 :

• Report des droits de subvention et bon inutilisés des 10 dernières années depuis 2008;
• Transférer l’épargne-retraite (REER, FERR et RPA) au décès dans le REEI d’une personne à charge;

Retirer des sommes du REEI avant 60 ans pour les bénéficiaires ayant une espérance de vie réduite, sans exiger un remboursement des subventions et des bons.

RD

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Claude Castonguay garde le cap sur son REER obligatoire

Article de Carl Renaud, Argent, 22 octobre 2011, Canoë.ca


Claude Castonguay demeure convaincu de la pertinence de son REER obligatoire même si le gouvernement Charest a rejeté l’idée en début d’année.

L’ancien ministre aimerait que son projet soit repris par les partis politiques à l’Assemblée nationale, surtout que le Royaume-Uni adoptera un plan semblable dans moins d’un an.

Les travailleurs britanniques et leurs employeurs contribueront à un régime de retraite national à compter d’octobre prochain. De telles initiatives sont incontournables pour résoudre la carence d’épargne des futurs retraités, croit Claude Castonguay.

«Ça fait 40 ans qu’on essaie d’encourager les travailleurs à cotiser et les résultats ne sont toujours pas là», a affirmé le père de l’assurance maladie. En janvier dernier, il a proposé au gouvernement de créer un REER obligatoire pour les travailleurs sans régime de retraite chez leur employeur.

Celui qui a jadis présidé la Banque Laurentienne déplore que trop de Québécois, parmi ceux qui quittent le marché du travail, ne sont pas suffisamment préparés en prévision de la retraite.

Une étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) a d’ailleurs révélé la semaine dernière que le nombre d’aînés ayant de faibles revenus est en forte croissance au Québec. Cette part de la population est passée de 4,6% à 12,3% de 1996 à 2008.

«Il y a la moitié des travailleurs qui ont pour seule épargne l’équité sur leur maison ou leur condo. C’est insuffisant et ce n’est pas un actif liquide», a poursuivi M. Castonguay.
 
Des idées contestées

Le régime de retraite national créé par le gouvernement britannique fait l’objet de vives contestations comme celui proposé par Claude Castonguay. Un sondage publié au cours des derniers jours a révélé que 27% des travailleurs du Royaume-Uni ont l’intention de se retirer du régime lorsqu’il sera en vigueur à compter d’octobre 2012. Un droit de retrait est prévu même si l’adhésion est obligatoire pour tous les travailleurs de 22 ans et plus.

Cette désertion annoncée n’inquiète pas Claude Castonguay. «C’est déjà un grand pas en avant si près de 70% de la population décide de contribuer au régime de retraite», a-t-il commenté.

Plusieurs prétendent qu’ils n’ont pas les moyens de verser des contributions au régime national. Le régime prévoit que les travailleurs et les employeurs devront débourser des contributions correspondant à 1% de salaire annuel de chaque employé alors que le gouvernement va consentir un allègement fiscal de 1%. Les parts des travailleurs et des employeurs grimperont à 4% en 2017.

L’actuaire Michel Saint-Germain, de la firme Mercer, a quelques réserves face aux régimes de retraite obligatoires. Il estime qu’on ne doit pas forcer les travailleurs à mettre de l’argent de côté.

«Pour certains contribuables, il est préférable de rembourser l’hypothèque plutôt que d’épargner», a-t-il dit, ajoutant que les travailleurs à faibles revenus n’ont même pas besoin d’épargner en vue de leurs vieux jours.

«Les programmes en place (NDLR : la régie des rentes du Québec, la pension de vieillesse et le supplément de revenu garanti, par exemple) assurent déjà leur niveau de vie», a ajouté M. Saint-Germain.

L’actuaire estime que les programmes obligatoires, comme celui proposé par Claude Castonguay, doivent être dotés d’un droit de retrait permettant aux travailleurs de ne pas participer.

«Moi, je ne serais pas surpris que le tiers de la population refuse d’adhérer à un régime obligatoire. L’épargne retraite n’est la priorité de tout le monde», a lancé Michel Saint-Germain, soulignant que les résultats du sondage britannique ne l’étonnent pas.

Claude Castonguay n’est pas opposé au concept de droit de retrait mais il croit que les travailleurs qui se retirent ne devraient plus avoir le droit de prendre part au régime dans le futur.

RD

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Modifier son style de vie pour vivre 10 ans de plus

Modifier son style de vie pour vivre 10 ans de plus

Entraînement
Photo: iStockphoto

Des stratégies de prévention en matière de santé ajouteraient une dizaine d'années à l'espérance de vie moyenne.

Le cardiologue Clyde Yancy a déclaré que cela ferait aussi économiser des milliards de dollars à l'État grâce à une diminution des maladies cardiovasculaires.

Ce spécialiste, qui a prononcé récemment la conférence de la Fondation des maladies du coeur lors du Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire à Vancouver, a expliqué aux délégués que les gens qui appliquent sept mesures simples pour une vie saine peuvent s'attendre à vivre entre 40 et 50 ans après l'âge de 50 ans.

Le professeur de médecine et chef de la cardiologie à l'école de médecine Feinberg de l'Université Northwestern croit que ces changements donnent aux personnes une chance de 90 % de vivre jusqu'à l'âge de 90 ou 100 ans, à l'abri non seulement des maladies du coeur et des accidents vasculaires cérébraux, mais aussi d'un certain nombre d'autres maladies chroniques, dont le cancer.

Les mesures recommandées par le Dr Clyde Yancy sont les suivantes :


Actuellement, moins de 10 % de la population pourrait se vanter d'avoir atteint cet objectif de santé optimale.


Selon la Fondation des maladies du coeur, chaque année, environ 250 000 années de vie potentielles sont perdues au Canada à cause de maladies du coeur et d'AVC, deux des trois principales causes de mortalité.

Source : La Presse canadienne

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Quand est-il rentable d’arrêter de travailler?


Source : http://bnc.ca/retraite
Si les dernières années de travail avant la retraite paraissent parfois longues, certains s’en accommodent très bien. Ils espèrent souvent que repousser le début de leur retraite leur permettra d’obtenir un revenu plus élevé par la suite. Or, cette façon de faire n’est pas toujours aussi rentable qu’on le croit. Si l’approche de la retraite se fait sentir et que vous entonnez « Travailler c’est trop dur » chaque fois que vous sortez de la maison, il est probablement temps d’y voir.

Il est vrai que travailler plus longtemps peut vous permettre d’accumuler davantage d’épargne pour votre retraite. Cependant, on doit se rappeler que les avantages financiers de travailler plus longtemps ne sont pas toujours aussi importants que ce qu’on peut imaginer.

Par exemple, un salaire plus élevé pourrait diminuer le montant reçu en rentes gouvernementales. Ce faisant, certaines personnes pourraient se retrouver pénalisées. C’est le cas avec la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV), versée aux Canadiens de 65 ans et plus par le gouvernement fédéral, qui pourrait être diminuée si le revenu de ceux-ci dépasse 67 668 $ en 2011.

Par ailleurs, certaines personnes cotisent à un régime de retraite de type « pourcentage-salaire », pour lequel la future rente est établie en fonction d’une moyenne des meilleurs salaires annuels ou d’un pourcentage précis. Ces travailleurs ont parfois intérêt à travailler plus longtemps.

Plusieurs autres facteurs doivent être pris en compte si vous considérez travailler plus longtemps ou non, notamment le coût de la vie, votre état de santé et l’épargne que vous avez accumulée hors des régimes de retraite. Oui, rester sur le marché du travail devrait vous rapporter davantage, mais jusqu’à quel point ? La différence sur le plan financier pourrait s’avérer moins importante que vous ne le pensiez. Conséquemment, vous pourriez profiter d’une année de plus à la retraite sans trop nuire à votre niveau de vie.

À la lumière de toutes ces informations, vous pourriez réaliser que travailler plus longtemps n’avantagera pas votre retraite. Avant de tout laisser tomber, il est toutefois important de bien vous en assurer. Et, plutôt que de perdre patience à faire tous ces calculs et à peser le pour et le contre, pensez à faire appel à un conseiller. 

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Un article sensé qui donne l'heure juste sur plusieurs points importants à considérer aux gens en instance de prendre leur retraite.

RD

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Longévité : frapperons-nous bientôt le «mur invisible» ?

 Article de Jean-François Cliche, Le Soleil, 22 octobre 2011

Verra-t-on un jour un humain vivre 130 ans ? Peut-on envisager qu’il sera «normal», éventuellement, de vivre jusqu’à 100 ans ?

Si la tendance (des dernières décennies) se maintient, comme disait l’autre, la réponse à ces deux questions est un retentissant «oui». Mais il n’est pas si sûr qu’elle puisse se maintenir : l’espèce humaine semble être «programmée» pour ne pas dépasser un certain âge. Mais lequel ? Et pourquoi ?

Dans sa dernière livraison, les Données sociodémographiques en bref de l’Institut de la statistique du Québec soulève la question et fournit quelques éléments de réponse. Ainsi, si l’on se fie à l’âge modal au décès (soit l’âge auquel on décède le plus fréquemment), il semble bien que l’on approche de l’âge maximal, du «mur invisible» de la longévité que l’humanité ne peut pas dépasser.

  Comme le montre le graphique ci-contre (plus de détails dans la version originale de l’ISQ), en effet, si l’âge modal au décès a nettement augmenté depuis les années 30 (de 76 à 89 ans chez les Québécoises), la courbe s’est aussi considérablement resserrée, ce qui signifie que l’âge modal varie moins qu’avant, soit exactement ce qui doit se passer si l’on s’approche d’un plafond. Or, les chiffres de l’ISQ montrent que cette tendance au resserrement s’est arrêtée dans les années 2000 au Québec — seulement pour les femmes, mais on observe le même phénomène au Japon, ce qui suggère que le mur invisible est peut-être plus loin qu’on le croit, ou qu’il n’existe pas.

J’ai donc posé la question à plusieurs spécialistes du vieillissement. Leur réponse dans mon article paru ce week-end dans Le Soleil

Soixante ans. Puis 75. Et maintenant presque 90. Voilà plus d'un siècle que la médecine allonge la vie, petit à petit. À tel point, d'ailleurs, que chez les femmes québécoises, l'âge le plus fréquent au décès est maintenant de 89 ans. Mais com me toute bonne chose, celle-là doit bien avoir une fin, quelque part. Mais où? Jus qu'à quel âge la science pourra-t-elle repousser l'espérance de vie humaine?

D'après des calculs récents de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), il semble que l'on s'approche de plus en plus d'une sorte de «mur invisible», c'est-à-dire d'une longévité maximale, programmée dans nos gènes, qu'Ho­mo sapiens ne peut pas dépasser, de la même façon qu'une mou­che ne pourra jamais vivre plusieurs années.

Dans la dernière parution de Données sociodémographiques en bref, le démographe de l'ISQ Frédéric Payeur a compilé (entre autres choses) le nombre de décès survenus depuis 1930 pour chaque âge - uniquement pour les femmes, mais la tendance est essentiellement la même pour les hommes. Sans surprise, on y constate que l'«âge modal au décès», soit l'âge auquel on meurt le plus souvent, est passé de 76 ans chez les femmes en 1930-1934 à pas moins de 89 ans en 2005-2009. Mais comme le montre le graphique en page 15, la courbe de l'âge au décès était beaucoup plus évasée dans les années 30, ce qui signifie que l'on décédait alors à des âges plus variés.

«Selon une hypothèse encore débattue par les spécialistes du domaine, la concentration accrue du nombre de décès autour de l'âge modal signalerait l'existence d'une sorte de "mur invisible" empêchant de repousser indéfiniment l'âge au décès le plus commun», écrit M. Payeur.

Cependant, ajoute-t-il, cette courbe semble avoir cessé de se resserrer dans les années 2000, phénomène que l'on observe aussi au Japon et qui sous-entend que le «mur invisible» est plus loin qu'on le pense, ou peut-être même carrément que «[ce mur] n'existe pas».

Consensus

Alors, peut-on imaginer plus ou moins réalistement que l'on vivra, un jour, jusqu'à 150 ans? Deux cents ans? Ou plus? Chez les spécialistes du vieillissement consultés par Le Soleil, le consensus est très clair : «C'est sûr qu'il y a une limite», dit le Dr Yves Joanette, professeur à la faculté de médecine de l'Université de Montréal et directeur scientifique de l'Institut de recherche sur le vieillissement du Canada. «Maintenant, où se situe-t-elle? On ne le sait pas exactement, mais on soupçonne qu'elle se trouve vers la fin des chiffres du tableau [de l'ISQ], autour de 105-110 ans. On ne connaît personne qui a, disons, 138 ans, mais il y en a quand même beaucoup qui sont centenaires. Alors, ça veut dire qu'il se passe quelque chose entre 100 et 110 ans, il y a des mécanismes qui semblent se mettre en jeu, une espèce de préprogrammation des cellules, peut-être, [ou d'autres facteurs qu'il reste à élucider].»

D'ailleurs, d'après d'autres calculs de M. Payeur, une personne qui souffle ses 80 bougies au Québec de nos jours a entre 6 et 8 % des risques de décéder avant son prochain anniversaire; à 100 ans, la probabilité de décès dans les 12 mois augmente à environ 30 à 32 %.

Repousser la fin

Jusqu'à maintenant, les progrès de la médecine n'ont fait «que» nous rapprocher de ce mur invisible - ce qui n'est pas rien, évidemment. Mais comme l'«âge de péremption» de l'humanité est en vue, la prochaine question qui se pose est celle de savoir si l'on peut repousser cette fameuse limite, plutôt que de s'en approcher.

En biogérontologie, il se trouve quelques «optimistes», pour rester poli, comme l'autodidacte anglais Aubrey de Grey et l'ostéopathe américain Ronald Klatz, qui parlent de «1000 ans», voire d'«éternité virtuelle». Mais le fait est que l'on connaît encore très mal ce qui «bloque» la longévité humaine; malgré d'énormes progrès, on est encore loin de manipuler cette limite.

«On a maintenant une espèce de microanatomie moléculaire du vieillissement, on voit plein de choses qui se passent, des parties de cellule qui s'abîment, des processus qui vont moins bien. On voit tout ça, mais on ignore la cause primaire qui est derrière (s'il y en a une)», explique Siegfried Hekimi, biologiste de McGill et spécialiste du vieillissement.

Et des «choses qui se passent», il y en a beaucoup et de toutes les sortes. À la vue d'une liste aussi disparate de signes de vieillissement, on pourrait penser que les causes du vieillissement sont multiples et qu'il sera très difficile de repousser le «mur invisible». Mais d'un autre côté, ce n'est peut-être pas un hasard si tous ces facteurs placent la limite de longévité humaine à peu près au même endroit : ou bien ils ont coévolué ou alors il y a bel et bien un facteur-clé qui déclenche tous ces processus.

Or, «il y a des raisons de penser qu'il y a une ou peu de causes primaires du vieillissement, dit M. Hekimi. On le déduit d'expériences sur des modèles animaux, où avec seulement une poignée de manipulations assez simples, on peut multiplier la durée de vie de certains animaux. [...] Par exemple, dans le cas du nématode Caenorhabtidis elegans [ver minuscule très utilisé en recherche N.D.L.R.], en mutant un ou deux gènes, on a réussi à augmenter sa durée de vie jusqu'à cinq fois».

Cependant, nuance-t-il, il est beaucoup plus difficile d'obtenir des grands effets sur les souris, organismes beaucoup plus proches de nous, «mais on obtient quand même de petits effets de quelques dizaines de pour cent».

Sur une vie humaine, dit M. Hekimi, ce serait déjà pas mal du tout, mais il n'est pas sûr que cela soit transposable à l'homme, et cela risque d'être impossible à tester scientifiquement de toute façon.

Il est, par exemple, connu depuis longtemps qu'en privant les souris de nourriture (jusqu'à un certain point), on augmente leur longévité de manière notable, illustre Frédéric Picard, spécialiste des maladies liées au vieillissement de la faculté de pharmacie de l'Université Laval. Mais allez tester ce genre de «traitement» sur toute une vie humaine...

En outre, dit-il, même si une pilule était inventée, «il ne serait pas éthique de donner un placebo à des gens pendant toute leur vie».

Sans compter le fait, enchaîne M. Picard, que «souvent, en biologie, quand on améliore quelque chose dans un organisme, on empire autre chose. [... Par exemple] quand on empêche une cellule de mourir, souvent on augmente sa prolifération, et là on pense tout de suite au cancer...»


Autres sources :

ROBIN HOLLIDAY. «The Extreme Arrogance of Anti-aging Medicine», Biogerontology, 2009, 10 (223-228).
ALISON RAMSEY. «Longue vie aux oxydants!», En tête, 2011, http://publications.mcgill.ca/entete/magazine/longue-vie-aux-oxydants.

RD

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Aînés: bonifier le RRQ ou le REER?


Article de Louis Tanguay, Le Soleil, 23 octobre 2011

C' est bizarre comme une idée pourtant rejetée par l'ensemble des intervenants, y compris le gouvernement du Québec, peut avoir la vie dure.

Le spectre d'une cotisation obligatoire à un régime enregistré d'épargne-retraite (REER) a refait surface dans une étude récente de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS).

L'organisme ne voulait pas ressusciter le concept de l'actuaire Claude Castonguay, au contraire, mais démontrer qu'il vaudrait mieux confier un plus grand rôle au Régime de rentes du Québec pour la protection du pouvoir d'achat des aînés.

Rappelons qu'en début d'année, M. Castonguay proposait d'imposer aux travailleurs qui ne cotisent pas à un régime de retraite d'employeur de verser 5 % de leur salaire dans un fonds privé destiné à leur retraite.


Force est de constater que si on en parle encore de cette hypothèse, 10 mois plus tard, c'est parce qu'elle a ébranlé des certitudes. Pourtant, dans l'intervalle, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, a proposé dans son budget de mars la mise en place dans les entreprises d'un nouveau type de régime d'épargne-retraite volontaire.

À la Régie des rentes du Québec (RRQ), qui superviserait le système, le nouveau président, Denys Jean, a dit cette semaine que «c'est un pas dans la bonne direction».

Mais on peut s'étonner de voir que personne d'autre n'a relevé la balle, sauf pour les réactions au lendemain du budget.

Pourtant, dans une étude datée de juillet 2010 trouvée sur le site Web de la RRQ, deux entreprises sondées sur trois estiment faibles ou très faibles les coûts d'un prélèvement à la source.

Chose certaine, les campagnes incitant les gens à mieux se préparer financièrement pour la retraite ne suffiront pas à contrer l'appauvrissement des aînés. Ni les incitatifs à retarder l'âge du départ à la retraite.

La philosophie derrière les régimes publics est basée sur un taux de remplacement du revenu de travail.

Mais, même avec 70 %, un ménage qui se tire d'affaire avec un revenu de travail de 24 000 $ se retrouve à la retraite avec 16 800 $, soit sous le seuil de pauvreté.

À certains niveaux, le REER est même moins efficace qu'un compte enregistré libre d'impôt (CELI).
En effet, contrairement au REER, les décaissements du capital et des intérêts conservés à l'abri de l'impôt dans un CELI ne diminuent pas les droits d'un épargnant au chapitre de la prestation de sécurité de la vieillesse (PSV) et du supplément de revenu garanti (SRG) versé par le gouvernement fédéral aux moins bien nantis.

Le SRG a au moins l'avantage d'être indexé au coût de la vie, tout comme la PSV et la rente de la RRQ.

Mais bien peu de produits financiers donnant droit aux avantages du REER comportent une protection contre l'inflation.

Le défi, aujourd'hui, c'est de trouver des placements qui, après impôt, donnent un rendement supérieur à l'augmentation du coût de la vie. En 2010, presque 6 aînés sur 10 disaient avoir des dettes. C'est plus que le double de la proportion enregistrée en 1993.

N'oublions pas que l'avantage fiscal du REER demeure plutôt modeste pour ceux qui gagnent un revenu imposable inférieur à 40 000 $. Comme le rappelle l'institut cité plus haut, pour profiter au maximum au REER, il faut gagner plus de 122 000 $.

Globalement, la participation à l'épargne-retraite enregistrée régresse année après année dans toutes les catégories de revenus.

Pour renverser la tendance et atténuer la morsure de l'inflation, faudrait-il diminuer la taxation de certaines tranches de revenus provenant d'un REER?

Après tout, le système fiscal ne laisse pas le choix aux détenteurs de dépôts enregistrés de sortir un montant minimal de leurs fonds à partir de 71 ans.

En somme, faut-il bonifier le Régime de rentes du Québec ou les REER?

Il semble que des améliorations à l'un et à l'autre seraient justifiées pour favoriser la sécurité financière des aînés, à long terme et même à plus courte échéance.

RD

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Une sexualité... mûre à point pour les Seniors


Article de Julie Pelletier, sexologue, Journal de Québec, 23 octobre 2011

Soyez assurés que certaines personnes âgées n’ont rien à envier aux plus jeunes.

Sujet encore bien tabou que la sexualité des seniors. Est-ce que la vieillesse nous éloigne réellement des plaisirs charnels ou est-ce plutôt une mauvaise conception de l’évolution de la vie qui nous conduit à cette triste conclusion? Parce que quiconque qui a entre 20 et 45 ans tente d’imaginer sa vie sexuelle à 75 ans voit inévitablement les troubles érectiles et les difficultés à lubrifier… peu réjouissant comme perspective! Mais est-ce la réalité? Qu’est-ce qui nous attend en matière de sexualité à 70 ou 80 ans? Laissez-moi vous le dévoiler!

 Oui à la tendresse, mais oui au sexe aussi

Très nombreux sont ceux et celles qui croient qu’en avançant en âge, le seul plaisir sexuel se résume à quelques étreintes et de bons échanges sentimentaux. Pour certains, il est vrai que cette forme de sexualité demeure l’unique façon d’échanger dans l’intimité, mais il ne faut pas croire que toutes les personnes d’âges vénérables se tiennent coi dans leur lit… Gare aux préjugés!

Marie-Ange peut nous en dire beaucoup à ce sujet: «quand je suis devenue ménopausée à 51 ans, mon mari est parti avec une plus jeune. Je sais que je n’étais pas facile à vivre et que notre vie sexuelle était vraiment moche. Il croyait être le seul à en souffrir, mais croyez-moi ça faisait longtemps que je ne me sentais plus femme dans ses bras. J’ai rencontré Georges dans un souper-bénéfice alors que j’avais atteint l’âge vénérable de 67 ans! Mais laissez-moi vous dire que je n’avais plus de sécheresse vaginale et que mes entrailles grouillaient à la simple pensée que nous nous retrouverions au lit! Moi, imaginez! Mon mari m’a quittée parce que nous ne faisions plus l’amour et là, je suis plus active sexuellement que je ne l’étais à 30 ans! Ce n’est pas vrai toutes ces histoires qui racontent que le sexe meurt à 50 ans! J’en suis la preuve vivante! Et Georges à 6 ans de plus que moi…»

Il est naturel de savoir que le corps change et que la sexualité d’un couple de longue durée doit être capable de s’ajuster au fil du temps pour durer. Mais il est aussi normal de savoir que la tendresse n’est pas la seule à s’activer sous la couette! 

À quoi doit-on s’attendre? 

Bien plus que les changements d’ordres physiologiques, les menaces qui grondent au-dessus des têtes des couples vieillissants sont loin d’être inoffensives.

Les menaces qui guettent la relation amoureuse


  • Les carences hormonales qui entraînent des nuisances et créent des conditions physiologiques et psychologiques inappropriées aux rapprochements intimes et sexuels.
  • Des troubles physiques, des douleurs,
  • Un mental négatif, nostalgie du passé, peur de vieillir, poids des idées reçues («ça ne se fait pas!»), pessimisme, anxiété, dépression qui déstabilisent l’individu et le couple.
  • Les modifications physiques se remarquent notamment en raison de la modification de la masse musculaire, du vieillissement des articulations et aux tassements vertébraux. Tout est sujet aux changements: les sens, les muscles et l’ossature, le cerveau et le système nerveux, le vieillissement des organes internes et externes, le système urinaire... De plus, au niveau personnel et émotif il arrive que la personne vieillissante ait:
  • De la difficulté de s’adapter à de nouvelles activités
  • De la difficulté à reconnaître qu’elle est entrée dans une nouvelle période de la vie
  • La tendance à considérer la période de ses vingt ans comme référence et accepter des idées reçues (souvent fausses) sur la vieillesse
  • La tendance à se laisser prendre en main par des jeunes ou des tiers.
  • À vivre davantage de solitude qui en conduit plus d’un vers l’isolement
  • Conscience de la perte de prestige – relié à la baisse des revenus
  • Réminiscence ou hantise du passé
  • À vivre des changements démographiques
Dr Lucien Mias, Le vieillissement physiologique ou sénescence, 28 septembre 1997

Alors pour toutes ces raisons, il est important de se garder en santé, de s’activer et… de faire l’amour aussi souvent que le désir le permet! Soyez assurés que plusieurs personnes âgées n’ont rien à envier aux plus jeunes!

RD

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mardi, octobre 18, 2011

 

Nombre croissant de Seniors pauvres et endettés au Québec

 Voici un deuxième article qui apporte un complément d'information.

« Les personnes âgées au Québec sont de plus en plus pauvres et endettées, alors que le taux des ménages de plus de 65 ans qui traînent des dettes a plus que doublé en 17 ans. »

Qui plus est, les régimes enregistrés d'épargne-retraite (RÉER) ne sont pas une solution à cet appauvrissement.

Tel est le constat inquiétant dressé vendredi, le 14 octobre 2011 par l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS), dans une note socio-économique.

Selon l'organisation de recherche de Montréal, le Québec a connu une augmentation importante du nombre de personnes âgées qui sont passées sous la mesure de faible revenu, entre 1996 et 2008. Cette part de la population a presque triplé, passant de 4,6% à 12,3%.

Quant au pourcentage de ménages ayant des dettes, il est passé de 25% en 1993 pour plus que doubler et atteindre 60% en 2010.

Selon Eve-Lyne Couturier, auteure de la note socio-économique, cette situation d'appauvrissement est causée par un système de retraite qui n'offre pas un bon taux de remplacement du salaire obtenu pendant la vie active.
En général, on juge que pour maintenir un niveau de vie comparable une fois à la retraite, on doit viser un taux de remplacement des revenus de 70%. Selon l'OCDE, le taux de remplacement moyen au Canada n'est que de 40%.
Mme Couturier souligne que si le régime canadien est mixte, on constate une diminution constante de la part de la population couverte par les régimes de retraite. De plus, seulement une minorité de gens en mesure d'épargner utilisent les RÉER à un niveau adéquat.

L'IRIS a étudié diverses solutions, dont celle de Claude Castonguay qui met de l'avant un régime de REER obligatoire, et qu'elle conteste.

Selon Mme Couturier, le fait d'obliger les personnes à économiser individuellement en vue de la retraite transforme la question de la retraite en un enjeu individuel plutôt que social et collectif.

«À l'opposé, la Suède a opté pour une vaste consultation sur la question qui a abouti à régime public qui permet de remplacer 60% des revenus moyens des travailleurs grâce à une cotisation mixte de 18,5%.»

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Dans cet article, on souligne qu'il y a une responsabilité collective dans cet enjeu des revenus disponibles à la pension. Peut-être sera-t-il nécessaire de suivre les traces de la Suède et d'envisager un plan similaire au Québec et au Canada. En tout état de cause, cette question devrait être débattue le plus rapidement possible, en raison de son impact sociétal et individuel.

RD

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La retraite des personnes âgées pauvres

 Article de David Descôteaux, Journal de Québec, 18 octobre 2011, intitulé « la retraite des pauvres »

Les personnes âgées au Québec s’enterrent sous les dettes. Mais ce n’est rien comparé au sort qui attend leurs enfants.

Le nombre de ménages endettés de 65 ans et plus a plus que doublé depuis 17 ans. Il est passé de 25 % à 60 %, selon une étude de l’IRIS. Nos doyens vivant dans la pauvreté ont presque triplé. Leur proportion atteint aujourd’hui 12,3 %.

Ces chiffres ont de quoi inquiéter. Surtout quand on sait que les retraités d’aujourd’hui ont, de façon générale, géré leurs finances personnelles de manière assez responsable. En tous cas, mieux que leurs enfants et petits-enfants. Et c’est ce qui fait peur : si les vieux d’aujourd’hui « n’arrivent pas », quel enfer attend la génération je-couche-devant-le-Apple-store-pour-m’acheter-à-crédit-un-gadget-dont-je-n’ai-pas-besoin?

Épargne? Connais pas!


Dans les années 1980, nos parents engraissaient leur petit cochon. Imaginez : le taux d’épargne des Canadiens dépassaient les 20 %! Depuis, c’est la chute libre. Jusqu’à tout récemment, ce taux était négatif, à -0,5 %. Il oscille aujourd’hui autour de 2 %. En même temps, les nombreuses cartes de crédit défoncent nos portefeuilles. Notre endettement bat des records, à 150 % du revenu disponible.

Belle recette pour une catastrophe!

Bien sûr, certains d’entre nous épargnent de façon exemplaire. Mais ils se font de plus en plus rares. Il s’est passé quelque chose, un choc culturel. Nous — la génération des 40 ans et moins — avons complètement décroché de l’épargne. Nous vivons au jour le jour. Pensez-y : paraît qu’il faut accumuler près d’un million de dollars pour jouir d’une retraite qui a de l’allure. Combien d’entre vous pensez atteindre cet objectif?

Dans les années 1980, c’était payant de laisser dormir son argent en banque. Les taux d’intérêt dépassaient les 20 % par moment. Aujourd’hui, quelles motivations avons-nous à épargner? La banque centrale écrase les taux d’intérêt au plancher depuis des années. Ce qui pousse les gens à s’endetter — en achetant une maison deux fois trop grosse vu les bas taux hypothécaires — plutôt qu’à épargner. Les obligations du gouvernement ne rapportent rien, et l’inflation mange tout rendement. En plus, ça fait deux fois en 10 ans que la bourse massacre les petits épargnants avec des krachs. Krachs qui, selon plusieurs économistes, pourraient devenir plus fréquents dans les années à venir.

Le REER, pas très tentant


Le REER est loin d’être la solution rêvée. On ne fait que reporter à plus tard l’impôt à payer. Soit à notre retraite, quand notre revenu et notre taux d’imposition seront plus faibles. De là l’avantage. Je vois cependant un problème : vu l’incompétence totale de notre gouvernement à réduire ses dépenses, celui-ci n’aura d’autre choix que de hausser nos impôts dans le futur. Si c’est le cas, il ne restera plus beaucoup d’avantages à placer son argent dans un REER…

Que faire? Forcer les gens à épargner? Eux qui n’arrivent même pas à boucler leurs fins de mois? Bonifier le régime public en haussant — encore! — les cotisations à payer pour l’employé et l’employeur?

Pour les gens âgés, un vieux gag circule sur le web : plaçons-les en prison. Ils auront leur douche quotidienne, trois repas par jour, la télé, un gym et une bibliothèque remplie de livres. Et en échange, envoyons les criminels en maison de retraite! Ils mangeront des repas froids, prendront un bain par semaine, et recevront une facture de quelques milliers de dollars par mois…

Plus sérieusement : il faut débattre de ce problème, et trouver une solution au plus vite. Sinon dans 20 ou 30 ans, des pauvres couchés sur le trottoir, vous allez en voir. Et ils ne seront pas là pour acheter le prochain iPhone.

 COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Lorsque les baby-boomers arrivent à la retraite à 65ans, il y a deux sources de revenus statutaires : la Régie des rentes du Québec et la pension Vieillesse du Fédéral. Ce qui vous donne un revenu net après impôt d'environ 1000 à 1500 $ par mois par personne retraitée. La première rente du Québec est calculée selon la durée de séjour sur le marché du travail et le revenu maximal admissible qui atteint approximativement 40 000 $. La pension du Fédéral vous est donné en fonction de l'âge atteinte, soit 65 ans, comme citoyen canadien ayant atteint l'âge de la retraite. Si vous revenus ne sont pas suffisants, il y a le supplément de revenus qui vient s'ajouter à votre rente de base au Fédéral.

Le reste de votre niveau de vie dépend de la façon dont vous avez géré vos épargnes ou si vous aviez un  employeur qui vous a garanti un fonds de pension privé ou public (par exemple, le REGOP).

Si vous avez pris votre retraite sans faire un effort pour diminuer vos dettes courantes, vous êtes à la merci du système de crédit (prêts bancaires, cartes de crédit, etc.) qui ne vous feront pas de cadeau.

Le plus grand handicap à la retraite, c'est le fait justement que l'on est plus ou moins en mesure de retourner sur le marché du travail pour une foule de raisons (santé, fatigue, dégoût, etc.). Le fait de ne pas planifier sa retraite, c'est un pensez-y bien! Très difficile de faire des retours en arrière.

Cet article de M. Descôteaux vient à point et donne l'heure juste. C'est la fable de la cigale et de la fourmi qui se répète à l'infini. à vous de bien faire vos classes.

RD

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jeudi, octobre 13, 2011

 

25 résolutions pour bien vieillir.


« Pour bien vieillir, il faut y mettre du sien. Suggestions astucieuses qui vous garderont en forme longtemps! »

(Résolutions suggérées par Jacqueline Simoneau, Magazine Le BEL ÂGE.ca, juin 2007) 

Alimentation

Augmenter la consommation de gras oméga-3. En plus de leurs propriétés anti-inflammatoires, les aliments riches en oméga-3 sont reconnus pour abaisser les triglycérides, prévenir les maladies cardiovasculaires et participer au bon fonctionnement du système nerveux. Ils soulageraient même les symptômes de dépression légère. Prenez-en sans modération, ou presque! Un bon ratio: deux repas de poisson (pour un total de 230 g) par semaine, plus 15 ml (1 c. à soupe) de graines de lin fraîchement moulues dans les céréales ou le yogourt du matin.

Ajouter des grains entiers. Adoptez le pain et les céréales à grains entiers. Et faites place au riz brun. Avec ces quelques changements, vous récolterez en abondance fibres et minéraux essentiels.

Troquer le café contre le thé.
Votre résolution: boire au moins deux tasses de thé, de préférence vert, dans la journée. Selon de nombreuses études, le thé réduirait les risques de maladies cardiaques et de plusieurs cancers dont ceux du poumon et du côlon. Et comme il contient de deux à trois moins de caféine que le café, vous pouvez même en boire jusqu'à 10 tasses par jour sans dépasser les limites de caféine recommandées par Santé Canada.

Penser au calcium. Il contribue de façon unique à conserver des os forts - particulièrement après la mi-trentaine alors que les os commencent à perdre leur densité -, et aide aussi à maîtriser l'hypertension et à prévenir l'ostéoporose. Attention: le calcium a besoin de vitamine D pour se fixer dans les os.

Ne plus sauter de repas. Particulièrement le petit-déjeuner. Vous envoyez ainsi un message de famine à votre métabolisme qui, au lieu de brûler des calories, se met à stocker des gras. Résultat: un gain de poids. De plus, vous sapez votre énergie pour le reste de la journée.

Intégrer des protéines à tous les repas. Les protéines sont nécessaires à la santé, notamment pour la croissance et la réparation des tissus et pour le maintien du niveau d'énergie. Chaque repas devrait contenir un minimum de 15 g de protéines, sous forme de viandes maigres, poissons, crustacés, yogourt, oeuf, beurre d'arachide, noix ou légumineuses.

Introduire le soja. C'est l'aliment numéro un lorsque la quarantaine est bien entamée. En plus de ses protéines, il renferme des phytoestrogènes qui réduisent les risques de cancer du sein, diminuent les bouffées de chaleur, freinent la perte osseuse, maintiennent l'élasticité des artères, baissent le taux de mauvais cholestérol dans le sang et augmentent celui du bon cholestérol. Les aliments vedettes restent, bien sûr, la boisson de soja et le tofu. Il existe aussi des graines de soja rôties.

Privilégier les antioxydants. Armez votre corps dès maintenant avec ces bonnes munitions efficaces pour capter et neutraliser les radicaux libres, ces fameux trouble-fête qui endommagent les cellules, contribuent au vieillissement, à l'apparition de maladies cardiovasculaires et de certains cancers. Garnissez votre assiette de superantioxydants comme les fruits et les légumes très colorés!

Forme

Se remettre en forme. L'exercice modéré pratiqué régulièrement garde jeune et en santé! Il diminue les risques de maladie coronarienne et d'hypertension, de diabète et de cancer du côlon. Il fait aussi baisser la pression artérielle chez les individus aux prises avec des problèmes d'hypertension, réduit le risque d'ostéoporose et d'arthrite, améliore la circulation sanguine et la capacité pulmonaire, donne tonus et souplesse au corps et aide à contrôler le poids. Mais il y a plus. L'exercice a des effets spectaculaires sur le moral et l'estime de soi. Il a en outre un effet calmant qui permet de travailler de façon détendue, de mieux supporter la tension et d'augmenter sa productivité. Passez vite à l'action!

Trouver un partenaire d'entraînement. Inscrivez-vous au gym ou entraînez-vous avec quelqu'un qui est prêt à se lancer dans l'aventure avec vous. Mais attention: l'entraînement en duo ne doit pas devenir une dépendance! Car le jour où cette personne sera blessée, malade ou démotivée, vous risquez de décrocher à votre tour...

Se fixer des objectifs réalistes.
La meilleure façon de ne pas tenir une résolution, c'est bien de mettre la barre trop haut. Soyez réaliste dans le choix de vos activités physiques. Mieux vaut aussi y aller mollo et augmenter le niveau de difficulté au gré de vos progrès. Formulez des objectifs à court terme pour maintenir votre motivation. Inscrivez-les sur papier et affichez-les sur le frigo pour ne pas les perdre de vue.

Faire des pauses productives. En prenant le temps de faire une pause toutes les 90 minutes, vous gagnerez en efficacité. À présent, dès que la fatigue physique ou intellectuelle se fait sentir, changez-vous les idées et dérouillez vos muscles en allant vous balader, ne serait-ce que jusqu'à la fontaine, ou en effectuant des mouvements de relaxation et des étirements pendant quelques minutes. Un exercice simple: assise sur le bout de la chaise, le dos bien droit, bombez le torse et ouvrez les bras pour aller agripper le dossier avec vos mains. Tenez la position 15 secondes.

Maîtriser son stress. Parmi les moyens efficaces de combattre les effets du stress, l'activité physique figure en tête de liste. Elle permet d'évacuer le surplus d'adrénaline engendré par le stress et d'extérioriser l'autoagressivité. Seul préalable: choisir une activité qui vous plaît et que vous aurez envie de pratiquer régulièrement. Autre truc: une ou deux heures avant d’affronter une situation stressante, sortez et allez marcher d'un pas rapide pendant une quinzaine de minutes. Vous serez plus détendue et plus ouverte à la discussion. Même chose quand vous sentez que vous allez craquer. Marcher vous permettra de prendre du recul et de faire baisser le niveau de stress.

Renforcer sa musculature et ses articulations. Fatal, avec l'âge et l'inactivité, les muscles ont tendance à s'ankyloser et les articulations à s'user. Résultat: le tonus musculaire diminue, certains mouvements deviennent plus difficiles et les risques de blessures et de fractures augmentent. Pour renverser la vapeur, prenez la résolution de pratiquer des activités physiques reconnues pour développer la souplesse (taï chi, yoga, stretching) et la solidité des os (badminton, ski). Intégrez aussi à votre routine quelques exercices ciblés avec des accessoires offrant une résistance (élastiques, petits haltères). Seconde jeunesse garantie!

Marcher plus souvent. Pour faire travailler votre coeur, activer votre circulation sanguine, refaire le plein d'énergie afin d’accomplir vos tâches quotidiennes avec entrain, oxygéner vos poumons, et plus encore. À compter d'aujourd'hui, oubliez la voiture pour aller au dépanneur, faites de longues marches avec Fido et allez chercher les enfants (ou les petits-enfants) à pied à la garderie. Mais pour un impact réel sur votre santé cardiaque, vous devrez marcher d'un bon pas. Une marche bénéfique commande un essoufflement modéré. Oui, vous serez essoufflé, mais vous serez capable de converser en même temps.

S'activer pour mieux dormir. Le sommeil réparateur est une véritable fontaine de jouvence. Il permet de régénérer le métabolisme et de maximiser les performances durant le jour. Mais plus on vieillit, moins on dort. Il faut donc que les heures passées à dormir soient vraiment profitables. Préparez votre sommeil en créant un contexte favorable: température ambiante adéquate, lit confortable, musique douce, tisane relaxante, bain chaud... En prime, faites de l'exercice. C'est connu: l'activité physique a une action directe sur la qualité du sommeil. Accordez-vous toutefois un délai d'une heure ou deux entre l'activité et le moment d'aller au lit pour permettre à votre organisme de se détendre après l'effort.

 Santé

Faire faire son bilan de santé. Si vous n'avez pas déjà pris la bonne habitude de visiter votre médecin tous les ans, c'est le temps de remédier à la situation. Le bilan de santé annuel est un bon outil de prévention des maladies. De plus, en cas de problème, il permet de mettre rapidement en branle un traitement adéquat.

Prévenir le cancer du sein. Une résolution jamais démodée: pratiquer une ou deux fois par mois l'auto-examen des seins, sous la douche par exemple. Cela vous permettra non seulement de repérer la présence d'une bosse anormale, mais aussi de connaître la physiologie de vos seins. Ainsi, il vous sera plus facile de détecter tout changement, s'il y a lieu. Et, bien sûr, vous mettrez à votre agenda une mammographie - tous les deux ans à partir de 50 ans. Une question de vie.

Dorloter son coeur. La maladie cardiaque frappe de plus en plus de femmes, qui sont de plus en plus jeunes. Mais c'est pire encore après la ménopause, alors que les risques d'un infarctus grimpent en flèche parce que les oestrogènes n'exercent plus un effet protecteur. Attaquez-vous aux facteurs de risques connus - surplus de poids, tabagisme, sédentarité, hypertension, diabète, cholestérol - pour mettre toutes les chances de votre côté.

Retrouver un poids santé.
L'obésité joue un rôle dans l'augmentation de l'incidence du diabète, du cholestérol, de la tension artérielle et de la maladie cardiaque. Par conséquent, si vous avez des kilos en trop, c'est le moment d'agir. Mais pour atteindre votre objectif, oubliez les régimes draconiens. Ayez plutôt un plan d'attaque réaliste. En perdant du poids lentement, mais sûrement, vous maintiendrez votre poids santé à long terme. Autre bonne résolution: rencontrer une diététiste qui établira une diète personnalisée et sécuritaire pour votre santé. Vous en sortirez gagnant.

Perdre sa graisse au ventre. L'obésité abdominale est dangereuse parce qu'elle est fortement associée aux maladies cardiovasculaires, à l'hypertension et au diabète de type 2. Pour la vérifier, mesurez votre tour de taille en plaçant le ruban à mesurer au niveau le plus mince de l'abdomen. Si la marque est supérieure à 90 cm, c'est code rouge. Adoptez des mesures - alimentation faible en gras et en sucres et programme d'exercices ciblés - pour réduire la graisse accumulée au ventre.

Arrêter de fumer. On ne le dira jamais assez: le tabac tue. D'accord, ce n'est pas facile d'écraser, mais avec de la persévérance et de la motivation, vous pouvez y arriver. Au besoin, allez chercher de l'aide. Encourageant: vous en ressentirez les bienfaits rapidement.

Maintenir l'équilibre affectif. En cultivant un bon sens de l'humour et une belle estime de vous-même, en ne vous tracassant pas pour des peccadilles, et en ayant des relations familiales et sociales harmonieuses et durables, vous détiendrez une partie importante de la combinaison gagnante pour vivre longtemps et en bonne santé. À inscrire tout de suite sur votre liste de résolutions!

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

C'est réconfortant de savoir que l'on connaît maintenant maintes façons de se préserver pour faire une belle vie de Senior.

RD

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mardi, octobre 11, 2011

 

À l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, un Senior se jette du 9e étage


Un homme en fin de vie s'est lancé dans le vide dimanche matin, depuis la chambre qu'il occupait dans l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal.

Peu après 7h dimanche, les policiers ont été appelés alors qu'un homme de 74 ans, en phase terminale, s'est enlevé la vie en se jetant du 9e étage de l'hôpital.

Le SPVM a confirmé que l'homme n'aurait eu aucune difficulté à ouvrir l'une des fenêtres de sa chambre. Un infirmier, qui requiert l'anonymat, affirme que la mort du septuagénaire a jeté une onde de choc sur le personnel soignant.

Le Bureau du coroner a été mandaté pour enquêter sur ce drame. Il sera assisté par le SPVM.
«Ce qui est certain, c'est que le patient a manqué de surveillance, et d'encadrement. On ne décide pas de se lancer par une fenêtre parce que ça nous tente à un moment donné. Il y a des questions et des réponses qui doivent être données», explique Paul Brunet du Conseil pour la protection des malades.

Pas la première fois

À Saguenay, en février 2008, un patient de 62 ans avait sauté du troisième étage de l'hôpital de Chicoutimi. Il se trouvait à ce moment-là dans l'unité des soins palliatifs.

Une histoire similaire était déjà survenue un an plus tôt, à Lévis.

Des chiffres inquiétants

Selon le Bureau du coroner, 57 suicides en milieu hospitalier, dont sept chutes dans le vide, ont été relevés entre 1999 et 2003.

Les personnes âgées de 65 ans et plus y sont surreprésentées. Le Bureau du coroner avait d'ailleurs émis la recommandation que les chambres soient plus sécuritaires pour les patients à risque, à la suite d'un décès.

Aujourd'hui, 40% des individus qui s'enlèvent la vie ont 50 ans et plus. Les facteurs qui les poussent à commettre un tel geste peuvent être la solitude, la maladie ou l'isolement.

«Mourir en paix, mourir sainement»

Pour Yvon Bureau, militant pour le droit de mourir dans la dignité, le décès de ce septuagénaire en fin de vie soulève bien plus qu'un débat sur le caractère sécuritaire de l'établissement.

«D'abord, il faut accepter qu'une personne qui est rendue en fin de vie, au bout de son corps, au bout de sa vie, puisse dire: "C'est assez, je veux mourir", explique le militant. À ce moment-là, si la personne sait qu'on va l'écouter, elle ne se dira pas: "OK, je vais m'organiser toute seule".»

RÉACTION DE LA MINISTRE RESPONSABLE DES AÎNÉS, MME BLAIS


En entrevue sur les ondes de LCN ce matin (10 octobre), la ministre du gouvernement Charest, Mme Marguerite Blais a indiqué ne pas pouvoir commenter sur ce cas particulier, mais a ajouté a que la détresse psychologique chez les aînés est de plus en plus fréquente. Elle a ajouté que le suicide des personnes âgées est toujours un sujet tabou dont on parle peu.

«Quand on a fait notre consultation publique sur les conditions de vie des aînés en 2007, je peux vous dire que les gens ne croyaient pas que les aînés pouvaient attenter à leur vie. Le suicide, ça ne fait pas partie d'un processus normal lié au vieillissement, mais je pense qu'il y a une maladie terrible qui s'appelle la détresse, la solitude chez nos aînés et je crois que l'on pourrait combler cette solitude», a-t-elle soutenu.

Par ailleurs, la ministre Blais a estimé aussi que plus de mesures préventives devraient être mises en place pour aider les personnes, de tout âge, qui songent au suicide.

Rappelons que l'homme de 74 ans n'aurait eu aucune difficulté à ouvrir l'une des fenêtres de sa chambre située au 9e étage de l'hôpital. Le Bureau du coroner a été mandaté pour enquêter sur ce drame.

Le suicide assisté, une solution?

Cette histoire relance également tout le débat entourant le suicide assisté. Yvon Bureau, auteur du livre «Ma mort, ma dignité, mes volontés», espère d'ailleurs que le gouvernement ira dans ce sens au cours des prochains mois.

«Quand nos personnes âgées arrivent à la fin de leur vie, je pense qu'il y a de meilleures façons de terminer leur vie. [...] On écoute et il faut les entendre. Quand quelqu'un dit que c'est suffisant, où le mot mourir n'a plus de sens, est-ce qu'on pourrait l'aider à terminer sa vie?», a-t-il affirmé à TVA Nouvelles.

«Avec la commission parlementaire qui s'en vient, je pense qu'il y a un espoir pour que des situations comme ça ne se reproduisent plus. Que quelqu'un qui est en train de mourir, s'il ne veut pas mourir longtemps ou avec des douleurs, puisse avoir une aide médicale active pour terminer sa vie. [...] J'espère juste que l'histoire de ce monsieur, que ce cri du corps et du cœur, va nous changer comme société et va amener nos députés à prendre des lignes directrices», ajoute M. Bureau.

Une sécurité à revoir?

Pendant ce temps, à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, certains employés sont catégoriques : le septuagénaire qui a sauté du neuvième étage avait déjà manifesté à plusieurs reprises l'intention de s'enlever la vie.

«Son plan était fait et il l'a dit à plusieurs personnes», a affirmé à TVA Nouvelles une employée de l'établissement.

Une de ses collègues croit quant à elle que la sécurité est déficiente au neuvième étage de l'hôpital. «Moi je pense que le neuvième, ça fait longtemps qu'ils auraient dû trouver un moyen de sécurité pour les fenêtres. Les fenêtres s'ouvrent très grand», dit-elle.

Toujours selon ces employées, il semble que ce soit la troisième fois qu'un patient se jette dans le vide à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.

La direction de l'établissement n'a toujours pas réagi au triste événement survenu dimanche matin.

RD

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Résidences pour aînés : lancement d'un programme d'appréciation


Le Réseau FADOQ, qui est un regroupement volontaire d'aînés au Québec, vient de dévoiler son programme visant à évaluer la qualité de vie dans les résidences privées pour aînés.

(Article d'Emmanuelle Froment, Branchez-vous.com, 11 octobre 2011)

Le Programme Qualité Logi-être (PQLÊ) a comme objectif de mesurer la satisfaction des résidents.

L'organisme indique que ce projet va permettre une classification des résidences basées sur une analyse de la qualité.

«De nos jours, la grande variété des résidences pour aînés fait en sorte que la qualité de vie des résidents peut varier considérablement d'une résidence à l'autre. Par conséquent, les risques de négligence à l'endroit des aînés peuvent s'accroître dans certains cas», a expliqué Jean-Claude Grondin, président du Réseau FADOQ.

Le réseau publiera, fin 2012, un Bottin Qualité Logi-être qui présentera la classification des résidences.

Ce programme est financé par le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que par le ministère de la Famille et des Aînés.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Le Réseau FADOQ entreprend une tâche qui est essentielle, voire vitale, pour assurer les aînés contre les risques de négligence. « Mesurer la satisfaction des résidents » est une initiative qui aurait du primer depuis longtemps, bien avant l'organisation de festivités ou d'activités de loisirs.

La qualité des lieux habités par les aînés est le premier élément à valider. Le deuxième touche la qualité des soins ou des services offerts (propreté, hygiène, nourriture, soins personnels, etc). La qualité de la gestion des établissements ainsi que la qualité du personnel soignant ou attitré aux aînés devront faire l'objet d'une attention toute particulière.

Les analyses journalistiques récentes nous portent à penser qu'il faudra aussi investir beaucoup plus dans la formation du personnel soignant, au cours des prochaines années.

RD

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dimanche, octobre 09, 2011

 

Comment préparer sa retraite de travailleur autonome?

Josée Jeffrey, D. Fisc. Pl. fin. Focus Retraite & Fiscalité inc.
Chronique, Journal de Québec, 8 octobre 2011

Le nombre de travailleurs autonomes est en constante progression au Québec. En fait, ils sont presque 600 000 dans notre belle province à exploiter une entreprise indépendante. Pendant les premières années d’un démarrage d’entreprise, le travailleur autonome est très loin de se soucier de sa retraite. Toute son attention et ses énergies sont concentrées sur le développement de ses affaires. 

Habituellement, dans les débuts, les revenus sont peu élevés entraînant ainsi une cotisation moindre au Régime de rentes du Québec (RRQ) et peu de marge admissible au titre des REER. Sans compter que le travailleur autonome doit verser lui-même à Revenu Québec une cotisation annuelle sur la partie de ses revenus nets d’entreprise pour laquelle la cotisation à la RRQ s'applique.

Prenez note également que le taux de cotisation à la RRQ passera de 9,9 % à 10,05 % le 1er janvier 2012. Il continuera ensuite d'être augmenté de 0,15 % par année pour atteindre 10,80 % en 2017.

Au même titre que le salarié qui ne participe à aucun régime de retraite, le travailleur autonome doit s’imposer une discipline pour se préparer une retraite confortable. Certes, les entrées de fonds peuvent être moins régulières pour notre fonceur indépendant. Comme la cotisation au REER est facultative, les surplus de l’entreprise sont, la plupart du temps, réinvestis dans l’entreprise pour en assurer sa croissance et dans certains cas, sa survie.

Retraite à 65 ans

Le tiers des travailleurs autonomes anticipe un départ à la retraite à l’âge de 65 ans. D’ailleurs, ces derniers ne sont pas éligibles à une retraite progressive dès 60 ans pour recevoir la rente de retraite de la RRQ. Ils ne peuvent invoquer eux-mêmes une baisse de revenus de 20 % pour se rendre admissibles à recevoir cette rente avant l’âge de 65 ans à moins de vendre ou de fermer définitivement leur entreprise.

Conséquemment, si le travailleur autonome veut continuer à exploiter son entreprise, il se voit contraint à attendre à l'âge de 65 ans pour demander sa rente. Heureusement, il est assuré de recevoir la pleine pension de la Sécurité de la vieillesse, celle-ci n’est aucunement liée avec les revenus gagnés pendant la vie active.

Conseils pour mieux préparer sa retraite

Se fixer des objectifs : à priori, le travailleur autonome doit se fixer des objectifs précis quant aux revenus anticipés à la retraite afin de prendre les moyens nécessaires pour les atteindre.
Prévoir l’épargne au budget : l’épargne systématique représente la meilleure façon de se constituer un capital retraite. Cette épargne forcée doit être prévue dans un poste au budget en plus d’un fonds d’urgence représentant trois mois de revenus nets.

Souscrire à une assurance-invalidité : cette protection est très importante pour assurer les entrées de fonds, en cas de problème de santé.

Contrôler ses dépenses : le travailleur autonome doit aussi établir un budget pour son entreprise. En contrôlant ses dépenses, il pourra dégager des surplus qu’il pourra investir dans un REER ou un CELI ou réduire ses dettes, s’il y a lieu.

Réduire ses impôts : le travailleur autonome est imposé sur ses revenus nets d’entreprises. Plusieurs dépenses engagées dans le but de gagner du revenu d’entreprise sont déductibles. Il se doit d’être bien informé sur les déductions et crédits d’impôt s’appliquant à sa situation. En réduisant son revenu net, il augmente son revenu net disponible.

S’assurer une rente de retraite de la RRQ maximale : au fil des années, s’il maintient un revenu net minimum qui respecte le seuil du maximum des gains admissibles (MGA), il pourra se constituer une rente de retraite maximale.

Tout compte fait, la planification de la retraite du travailleur autonome est aussi importante que sa liberté d’action dans son travail. À lui maintenant de prendre les rênes de son avenir financier.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

À la lecture de l'article de Mme Josée Jeffrey, on se rend compte que beaucoup de travailleurs du Québec, notamment les travailleurs autonomes, n'auront pas beaucoup d'épargne ou de revenus accumulés au moment de prendre leur retraite à 65 ans. Malgré tous leurs efforts, ils seront réduits à survivre avec les deux rentes statutaires : la RRQ et la Sécurité de la vieillesse et un peu d'actifs comme leur maison et un petit pécule à la banque. 


Est-ce le rôle de l'État québécois d'aider les travailleurs autonomes à se structurer un capital financier susceptible de se transformer en rente de retraite éventuellement ou doit-on laisser les institutions financières privées tout le loisir de s'occuper de cette clientèle, individuellement?


Parce qu'il me semble assez probable que, laissés à eux-mêmes, les travailleurs autonomes vont se retrouver dans l'obligation de travailler jusqu'à 65 ans et qu'ils n'auront pas été capables de maintenir une épargne suffisante au cours des années de vie active pour se préparer un revenu d'appoint en terme de rentes, pour une très forte proportion d'entre eux.

Pour aider ces travailleurs, l'État devrait vraisemblablement ajouter la possibilité d'extensionner la RRQ, i.e. obtenir une retenue supplémentaire commune aux travailleurs autonomes pour créer une épargne collective qui se traduira par une rente additionnelle à celle normalement prévue par la RRQ.


Si le Privé reste le principal conseiller, seuls les travailleurs autonomes perspicaces ou sans obligations outrancières (faillite, besoins familiaux, maladie, accident, etc.) pourront accumuler des capitaux dans les Réers ou dans un CELI ou autres placements du même genre. Rendus à 65 ans, ils ne pourront que recevoir la somme de ces rentes statutaires : La RRQ et la Sécurité de la Vieillesse, ce qui est bien peu pour maintenir un niveau de vie acceptable.

C'est un point de vue majeur à creuser dès maintenant, que l'on veuille ou non, parce que le moment de la retraite arrive un jour ou l'autre inévitablement.

RD

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Retraite : les risques financiers du divorce


Le divorce est en forte augmentation chez les séniors canadiens qui méconnaissent parfois les conséquences financières d’une séparation sur leur retraite, selon l'Institut Info-retraite BMO.

Article de Sharon Singleton, Agence QMI. canoë.ca, 7 octobre 2011

D’après les chiffres présentés par les experts que BMO a réunis à l’occasion d’une table ronde sur ce sujet, le nombre des plus de 65 ans qui choisissent de divorcer a doublé depuis les années 80.

En outre, c’est chez les plus de 50 ans que le taux de divorce est le plus élevé au pays. La tendance est donc là pour durer.

L’augmentation du niveau de dette et la réduction du revenu disponible sont les principales menaces qui pèsent sur le niveau de vie des candidats au divorce, a ajouté BMO.

« La relation de nombreux couples arrive tout simplement en bout de course, a expliqué Stephen Grant, avocat chez McCarthy Tétrault. Les conjoints découvrent que lorsque les enfants sont partis, ils n’ont plus grand-chose à se dire. »

Mais les choses peuvent devenir compliquées pour des couples qui, au lieu de passer leur retraite ensemble comme prévu, se retrouvent forcés de diviser leurs actifs.

« Le nombre de couples qui partent à la retraite et décident de divorcer en même temps est sans précédent. Les conséquences financières sont très différentes et beaucoup plus complexes », a ajouté Caroline Dabu, vice-présidente, Stratégies de planification financière et de retraite, BMO Groupe financier.

Selon Mme Dabu, prendre sa retraite seul « coûte souvent plus cher ». Du coup, de nombreux couples se retrouvent virtuellement divorcés, mais continuent à vivre sous le même toit simplement parce qu’ils n’ont pas les moyens d’avoir chacun leur propre logement.

Les chiffres indiquent aussi que le divorce augmente le risque de pauvreté, surtout chez les femmes. Selon l'Institut Info-retraite BMO, le revenu des couples qui divorcent entre 67 et 80 ans chute en moyenne de 37 %.

Il n’y a pas de solution simple ou toute faite pour faciliter, sur le plan financier, ce type de séparation. Les experts recommandent toutefois à chacun d’effectuer une estimation détaillée de ses actifs et d’essayer de planifier les dépenses futures.

Dans le cas des femmes qui dépendent de la retraite de leur mari, une bonne solution consiste à souscrire une assurance garantissant que la pension (alimentaire, notamment) continuera à être versée même si l’ex-mari décède. C’est une précaution d’autant plus importante que l’espérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes.

Pour Stephen Grant, c’est aussi une bonne idée d’établir un contrat avant le mariage afin d’éviter les mauvaises surprises en cas de rupture. « En général, un tribunal maintiendra la validité de ce contrat, au moins pour ce qui est des biens privés et immobiliers. »

Les contrats prénuptiaux sont de plus en plus courants, a ajouté M. Grant, notamment pour les deuxièmes mariages. Ceux et celles qui ont l’expérience d’une première séparation n’ont en effet pas envie de revivre les mêmes problèmes.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

Avec l'accroissement de la longévité, les couples mariés doivent s'attendre à ce que leur union dure nettement plus longtemps. Rien n'est prévu dans les Lois actuelles pour tenir compte de ce facteur et faciliter les divorces, si nécessaire.

L'idée de se lier par contrat, c'est-à-dire, de se marier comme on le fait présentement, demande d'être réévaluée ou repensée. La personne (homme ou femme) qui se marie dans la vingtaine aura probablement changé sur de multiples plans, 30 ou 40 ans plus tard. Compte tenu de l'accroissement de la longévité, peut-être devrait-on changer les règles du jeu au plan des implications personnelles et financières du mariage. L'homme ou la femme, une fois liée par un contrat notarié, ne peuvent plus disposer d'eux-mêmes, à moins de briser le contrat de mariage qui les lie normalement pour la vie. La porte de sortie, c'est la séparation et finalement, le divorce.

L'homme ou la femme, n'étant pas des marchandises commerciales, ont-ils besoin de se lier pieds et poings dans cette institution, en signant un contrat qui leur fait perdre leur liberté de choix, i.e. de disposer d'eux-mêmes, de leurs biens et même de leurs enfants? Le mariage ne devrait-il pas être un simple permis de reconnaissance sociale de vouloir vivre ensemble aux yeux de tout le monde, une sorte d'engagement social ou de légitimité que l'on peut renégocier facilement, en départageant les biens de chacun et/ou les biens en commun, tout en préservant les enfants de tous les maux d'une mauvaise union maritale?

C'est ce qui a fait la fortune de l'Union de fait au Québec. Deux personnes décident de vivre ensemble et ont un, deux ou plusieurs enfants. Survient, par exemple, un besoin de changer de partenaire, peu importe les raisons évoquées (mésentente, l'amour n'est plus au rendez-vous, violence, etc). Aucun besoin d'avocats, s'il y a entente mutuelle. Chacun récupère sa mise financière et une pension partagée entre les deux conjoints de fait est déterminée par la Loi pour chacun des enfants du couple. C'est aussi simple de ça. Chacun garde son autonomie personnelle et financière et aucun des deux membres du couple n'a à lier sa personne à une autre par contrat.

Comme le mariage est une institution inventée par la société, la formule des unions peut être amendée à volonté. C'est ce qui est arrivé dans le passé et ce qui devrait être possible dans un avenir rapproché.

Pourquoi pénaliser deux personnes qui veulent vivre ensemble en les obligeant à signer un contrat sensé durer toute la vie? Alors que l'on sait très bien que plus de 50 % de ces contrats seront cassés à grand frais dans un futur pas très lointain, avec des effets pervers pour le couple et leur progéniture.

Pour un point de vue plus éclairant sur le sujet, je vous recommande de lire l'article suivant : « La grande mue du droit belge », à l'adresse suivante : 

http://reflexions.ulg.ac.be/cms/c_11968/la-grande-mue-du-droit-belge?portal=j_55&printView=true


RD

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mercredi, octobre 05, 2011

 

Liberté 65 pour les jeunes travailleurs


L'heure de la retraite n'est pas près de sonner pour les jeunes travailleurs. Et ils semblent se résoudre à cette réalité, s'il faut en croire un sondage récent.

Article de Stéphanie Grammond, La Presse, 3 octobre 2011

La retraite arrivera plus tard pour les jeunes travailleurs. Au cours des dernières années, les Québécois de 25 à 44 ans ont repoussé de deux ans l'âge cible de leur retraite, révèle un sondage SOM de Question Retraite, obtenu en exclusivité par La Presse Affaires.

En fait, les jeunes travailleurs songent à prendre leur retraite à 61,3 ans, en moyenne, alors qu'ils visaient 59,4 ans, en 2003, d'après un sondage semblable.
«C'est encore un peu jeune, dans le contexte où on veut encourager les gens à travailler plus longtemps», a commenté Nathalie Madore, chef du Service des statistiques et des sondages à la Régie des rentes du Québec (RRQ).

Au Québec, l'âge moyen de la retraite se situe à 59,5 ans pour les femmes et 59,9 ans pour les hommes. Au printemps dernier, Québec a annoncé des modifications aux règles de la RRQ pour encourager les travailleurs à prendre leur retraite après 65 ans, tout en pénalisant plus sévèrement ceux qui prennent une retraite anticipée.

L'idée fait tranquillement son chemin. «Les jeunes ne sont pas fermés à l'idée de travailler après 65 ans», constate Mme Madore.

La proportion des jeunes qui prévoient travailler jusqu'à 65 ans a bondi de 22% en 2003, à 35% en 2011. «C'est beaucoup en seulement huit ans. Ça démontre que ces gens ont une estimation plus raisonnable», a dit Jocelyne Houle-LeSarge, présidente de Question-Retraite.

À l'inverse, le mirage de la «Liberté 55» se dissipe. La proportion des jeunes qui prévoient prendre leur retraite à 55 ans a fondu, en passant de 24% à 14%, indique le sondage.
 
La retraite à l'aveuglette

Mais les jeunes travailleurs ne seront peut-être pas prêts à partir à la retraite à l'âge désiré. La moitié d'entre eux jugent ne pas épargner suffisamment.
Le tiers des jeunes perçoivent l'épargne-retraite comme une privation. «Ils devraient voir ça comme un investissement dans leur qualité de vie à la retraite», insiste Mme Houle LeSarge.

Plusieurs jeunes travailleurs (38%) sont découragés par l'ampleur des sommes à mettre de côté pour s'assurer une retraite confortable. Ils abandonnent dès le départ, parce qu'ils pensent qu'ils n'y arriveront jamais. Paradoxalement, plus on commence à épargner jeune, plus la tâche est facile. C'est lorsqu'on attend la cinquantaine pour épargner sérieusement que les sommes à mettre de côté chaque année sont astronomiques.

«Mais les jeunes n'ont pas de plan, ils ne savent pas où ils s'en vont», déplore Mme Houle-LeSarge.

Près de la moitié des jeunes (45%) n'ont pas vraiment d'idée de la somme qu'ils doivent épargner pour maintenir leur niveau de vie à la retraite. Ils admettent qu'ils ne s'y connaissent pas (43%) ou peu (11%) en matière de finances. Et pourtant, ils n'ont jamais consulté un planificateur financier (54%) pour la planification de leur retraite.

Pourquoi? Trop jeune. Pas le temps. Jamais pensé à ça, disent-ils. «Certains pensent peut-être que les planificateurs ne s'adressent qu'aux gens riches qui ont beaucoup d'actifs. Mais c'est un mythe», insiste Mme Houle-LeSarge. Elle assure qu'un planificateur peut aider les jeunes qui ont peu d'épargne, même ceux qui n'ont que des dettes.
 
Trop serrés pour épargner

D'ailleurs, l'endettement est un frein à l'épargne-retraite. Pour les jeunes, la priorité va au remboursement dettes.

Si on leur donnait 5000$ en cadeau, trois jeunes sur cinq décideraient de rembourser des dettes (50%) ou de payer l'hypothèque (13%). Un sur cinq profiterait de l'occasion pour se payer une gâterie, comme un voyage et des rénovations. Et seulement un sur cinq choisirait d'investir l'argent.
Il faut dire que plus de la moitié des jeunes ont une hypothèque (56%). En outre, les trois quarts des jeunes travailleurs québécois ont des dettes de consommation, qu'il s'agisse d'un prêt-auto (46% d'entre eux), d'une marge de crédit ou d'un prêt personnel (38%) ou encore d'un solde impayé sur une carte de crédit (41%), ce qui est particulièrement inquiétant.

«S'ils n'avaient pas à payer 19% d'intérêt sur la carte de crédit, ce serait une belle économie!» dit Mme Houle-LeSarge.
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LES JEUNES ET LA RETRAITE
 
35%
Proportion de jeunes en emploi qui prévoient travailler jusqu'à 65 ans, contrairement à 22% en 2003.
14%
Proportion de jeunes qui prévoient prendre leur retraite à 55 ans, le fameux "Liberté 55".
38%
Proportion de jeunes travailleurs qui se disent découragés par l'ampleur de la somme à mettre de côté pour s'assurer une retraite confortable.
 
Source: Sondage SOM pour Question Retraite

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Le vieillissement met les finances du Québec sous pression


Pour la première fois au Québec, la population des 65 ans et plus dépasse en nombre celle des 15 ans et moins. Pour les économistes, les temps difficiles commencent. 

Article de Caroline Pailliez, Journal de Québec, 3 octobre 2011


Au 1er juillet, 15,7 % de la population québécoise était âgée de 65 ans et plus, ce qui représente 1 253 600 personnes, calcule Statistique Canada. Les 15 ans et moins, au nombre de 1 241 700, ne représentent plus que 15,5 % du total.

« Les baby-boomers sont désormais en âge d’aller à la retraite. Jeunes, ils ralentissaient le vieillissement de la population. Maintenant, ils vont l’accélérer », constate Jacques Henripin, professeur émérite en démographie de l’Université de Montréal.

En termes économiques, les défis commencent. Les baby-boomers vont coûter cher, notamment en soins de santé. Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont dépensé en moyenne 2 097$ par Canadien de 1 à 64 ans en 2008 contre 10 742$ par 65 ans et plus, calcule l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS).

Pour l’instant, le Canada consacre 11,7 % de son PIB aux dépenses de santé, soit 191,6G$. En 2008, ce pourcentage atteignait 10,7 %. Et les dépenses n’iront pas en diminuant. M. Henripin considère que la part consacrée à la santé devrait presque doubler d’ici une trentaine d’années.

Les données pourraient bien sûr changer à mesure que la technologie et les comportements s’adaptent. « Il est encore très difficile de prédire ce que va coûter la santé dans deux à trois décennies. Les innovations pourraient permettre de réduire considérablement les coûts », ajoute-t-il.

La pression sur les finances publiques va tout de même être extrêmement forte. « Les Canadiens vont devoir dépenser plus, alors qu’eux-mêmes seront moins nombreux à participer à la croissance de l’économie. Les autres secteurs seront nécessairement pénalisés », explique Claude Montmarquette, spécialiste des politiques publiques au groupe de recherche le Cirano.

Pour continuer de produire plus avec moins, les Canadiens devront miser sur leur productivité, précise M. Montmarquette. Mais ce n’est pas chose gagnée.

Avec un PIB par habitant de 38 611,84 $ en 2009, le Québec se classe entre le 19 et le 20e rang des pays les plus riches de l’OCDE, derrière l’Espagne. Cette position se traduit par un retard de plus de 25 % avec les six économies les plus prospères de l’organisation, calcule le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal.

Des taux de cotisation plus élevés

« Pour que les retraités continuent de percevoir leurs pensions de la part de la Régie des rentes, les taux de cotisation vont nécessairement devoir augmenter », constate M. Henripin.

La Régie des rentes et la pension de vieillesse permettent pour l’instant aux retraités de toucher 40 % de ce qu’ils gagnaient en travaillant, explique-t-elle. Pour continuer à fournir les mêmes montants, elle s’est lancée dans une augmentation progressive des taux de cotisation, payés à parts égales par les employeurs et les travailleurs.

Ainsi les taux devraient augmenter de 0,15 % par année à partir de 2012, pendant six ans. En 2017, ils seront de 10,80 %. Ce projet devrait assurer la pérennité du régime pendant au moins 60 ans.

COMMENTAIRE DE PHILOMAGE

On oublie de dire beaucoup de choses dans ces analyses statistiques. D'abord, les retraités d'aujourd'hui et de demain ont cumulé des épargnes (Réers ou autres placements), des fonds de pension et cotisé toute leur vie active à des régimes publics ou privés. Ils ont donc droit à ces épargnes, qui est une sorte de consommations différées jusqu'au moment de la retraite.

Les aînés ou Seniors de notre société québécoise demeurent leur vie durant des consommateurs comme les autres citoyens. Ils paient leurs achats avec leurs rentes cumulées au fil des ans, et couvrent leurs besoins en logement et biens durable et semi-durables (particulièrement, les baby-boomers qui arrivent à la retraite). Ils paient aussi leur quote-part à un régime privé ou public lorsqu'il s'agit de la consommation de médicaments et de soins médicaux en payant leurs impôts (fédéral, provincial,municipal et scolaire) et n'ont pas droit à des exemptions aux taxes de vente, (maintenant la TPH).

Leur longévité assure aux générations qui vont leur succéder une présence parentale et des soins aux jeunes et à leur famille, un héritage au plan de l'expérience et un soutien familial ou social.

Auparavant, dans les siècles antérieurs, la mortalité infantile privait toute la société de bras actifs ; ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le taux de mortalité infantile ici au Québec est parmi les plus bas au monde. Reste à faire plus d'enfants. Pourquoi pas une politique nataliste encore plus profitable aux hommes et femmes en âge d'avoir des enfants?

Les solutions économiques les plus évidentes pour contrer le manque de main-d'oeuvre seront axées sur la création de richesse : par exemple, une meilleure exploitation de nos richesses naturelles (l'hydro-électricité, les mines, l'aménagement du territoire, le plan Nord,...).

L'autre aspect, c'est d'augmenter la qualité de la main-d'oeuvre active par la formation et l'expérience, et créer grâce à l'investissement massif en technologie des emplois à forte valeur ajoutée, sur une grande échelle, à la grandeur de l'économie québécoise (dans tous les secteurs de l'économie, y compris les services). La hausse de la productivité viendra alors compenser la faiblesse des cohortes de la relève en main-d'oeuvre. On pourrait aussi choisir d'y ajouter un apport substantiel d'immigrants triés sur le volet en terme de qualifications professionnelles.

CONCLUSION

Les Seniors ont plus que droit à leur place dans la société québécoise. Ils peuvent même s'investir encore sur le marché du travail, s'il le désire. Personne ne peut leur reprocher de vouloir prendre une retraite bien méritée.


Ils ont mis l'épaule à la roue depuis le début de la Révolution Tranquille. Il faut se remémorer que les Baby-boomers québécois sont les premières générations de diplômés de la société québécoise, dans le sens collectif du terme. Peut-on en dire autant de nos jeunes aujourd'hui au plan de la diplomation? En s'appuyant sur l'héritage de leurs parents, ils ont fait le Québec Moderne que l'on connaît aujourd'hui. 

Ce n'est pas avec des calculs de hausses de cotisations au RRQ qu'il faut compter régler les factures des Finances publiques, mais en se basant sur les efforts de nos jeunes d'assumer pleinement leur rôle sur le marché du travail, en misant sur leurs talents et leurs capacités de se réaliser dans la société québécoise. Il est temps de faire valoir l'importance de leur apport sociétal et de leur insuffler le goût de la réussite. C'est à ces conditions que nous maintiendrons notre niveau de vie et notre prospérité dans les années à venir.

RD

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