jeudi, décembre 29, 2011
Une résidente bien entourée, en CHSLD
Entourée d'une famille aimante, Patricia Bard a également su développer une belle complicité, entre autres avec Guillaume Laroche, préposé aux bénéficiaires, qui qualifie Mme Bard de véritable trésor.
Même si elles sont entourées et aimées, de nombreuses personnes âgées se retrouvent souvent seules, à la période des Fêtes, en raison de leurs problèmes physiques. Fini le temps des grands rassemblements familiaux comme à l'époque de leur jeunesse.
En 1919, lorsque Patricia a vu le jour, les Noëls se célébraient autour d'une grande tablée où la nourriture était à l'honneur et où les iPods et autres gadgets du genre étaient absents même de l'imaginaire des plus extravagants...
Quatre-vingt-douze ans plus tard, la réalité de Mme Bard est bien différente pour ce même évènement qui revient, chaque année, inlassablement.
Aujourd'hui, résidente d'un Centre hospitalier de soins longues durées (CHSLD), elle n'a plus la possibilité physique de se rendre à la messe de minuit ou de célébrer, chez ses proches, jusqu'au petits heures du matin.
Même si elle est bien entourée, par une famille aimante et surtout très présente, les Noëls pour elle n'auront plus jamais le goût d'autrefois. « Vous savez, je ne suis plus vraiment capable de veiller tard et le bruit, ça me fatigue! Ici, je suis bien, les gens sont attentionnés. Ils prennent soin de nous autres et le manger est bon! », a confié la charmante dame, alors que ses deux fils se trouvaient près d'elle à la résidence Chanoine-Audet, qui est située à Saint-Romuald sur la Rive-Sud de Québec.
Questionnés sur l'importance de leur présence auprès de celle qui les a mise au monde, les enfants de Mme Bard se font éloquents. « Maman, elle fait tout simplement partie de nous. On ne se pose pas de questions. Peu importe son état, nous sommes là pour elle. Même lorsqu'elle sera partie, elle fera toujours partie de nous. Nous l'aimons, tout simplement », ont mentionné Gaston et André, les deux fils de la dame qui sont aujourd'hui âgés de 66 et 71 ans.
Au cœur de la famille
« Dans les centres qui sont sous notre supervision, le Chanoine-Audet est probablement le plus familial de tous. Les gens proches de nos personnes âgées s'impliquent beaucoup et plusieurs, par exemple, viennent célébrer Noël avec eux le jour même ou quelques temps avant l'évènement », a aussi expliqué Sandra Barsetti, porte-parole du groupe Champlain qui dirige le centre de Saint-Romuald.
Consciente de la « chance » qu'elle a, la nonagénaire a toutefois confié être triste pour tous ceux et celles qui n'ont pas le loisir d'avoir leur famille présentes et surtout la visite de leurs enfants et petits-enfants.
« C'est plate, mais, en même temps, peut-être qu'eux autres, ils aiment mieux ça de même! On ne peut pas juger de ce qui se passe dans les autres familles mais en tout cas, moi, je dois avoir été fine, parce qu'ils viennent encore me voir! », a-t-elle dit, en ajoutant un clin d'œil de connivence en direction de la journaliste.
RD
Libellés : en CHSLD, Une résidente bien entourée
Génération sandwich : prise entre parent et enfant
Ci-contre : Trois générations sont réunies : Francine Gauthier, 49 ans, Rita Chamberland, 86 ans, et Laurence, 16 ans.
QUÉBEC – Tout s'est décidé rapidement à la suite du décès de son père. Ne pouvant se résigner à l'idée de placer sa mère dans un foyer pour personnes âgées, Francine Gauthier a plutôt choisi d'emménager avec elle. À 49 ans, cette préposée aux bénéficiaires dans un CHSLD de Québec est le reflet de la génération sandwich.
D'un côté, elle s'occupe de sa fille de 16 ans et de l'autre, elle veille au bien-être de sa mère âgée de 86 ans, diabétique et partiellement paralysée. Tous habitent sous le même toit dans un petit bungalow du quartier Saint-Sauveur.
«Ça résume assez bien ma réalité, car c'est vrai que je suis prise entre deux tranches!» a-t-elle lancé avec un brin d'humour.
Entre le travail, les courses, la préparation des repas et les soins à prodiguer à sa mère dont la santé est de plus en plus fragile, il ne lui reste guère de temps libre. Ces lourdes responsabilités surviennent à un moment de la vie où les gens voient leurs tâches s'alléger un peu avec les enfants qui grandissent.
«C'est un gros bagage à porter sur mes épaules. Ce n'est pas facile de satisfaire les besoins de tout le monde tous les jours, a raconté Mme Gauthier. Je ne peux pas me permettre de tomber malade ou de prendre des vacances en tête-à-tête avec mon conjoint. C'est arrivé une fois qu'on parte, ma fille, mon chum et moi, et il a fallu que je revienne plus tôt.»
Au moment de prendre la décision de faire vie commune, la fille de Mme Gauthier, Laurence, avait à peine 7 mois. C'est donc dire qu'elle a toujours vécu dans cette dynamique. « Il y a des côtés positifs et négatifs, a ajouté Mme Gauthier. Je ne regrette pas ma décision. Si c'était à recommencer, je ferais les mêmes choix. Par contre, je ne voudrais pas que ma fille le fasse pour moi, car c'est donner beaucoup. »
Sens du devoir
Pour favoriser une cohabitation harmonieuse, il est essentiel, selon Mme Gauthier, de « mettre les points sur les i », surtout lorsque les enfants sont jeunes. « C'est important de bien définir les rôles pour éviter les sources de conflit. »
Bien sûr, il y a les sacrifices, mais il y a aussi les bons côtés. « Je profite du moment présent, a-t-elle dit. Je suis consciente que ma mère ne sera pas toujours là. La séparation sera difficile. On est comme un petit couple dans la vie. Je la connais comme si je l'avais tricotée. Mon bonheur, c'est de rendre les autres heureux. »
Au fil des ans, une belle complicité s'est installée entre la mère et la fille.
LE PHÉNOMÈNE DU VIEILLISSEMENT
Le vieillissement de la population ne fera qu'accentuer la pression sur la génération
sandwich. Au Canada, on estime que près de 720 000 personnes sont « coincées » entre leurs enfants et leurs parents.
Cette génération regroupe les baby-boomers et les X âgés de 45 à 64 ans dont les enfants ont moins de 25 ans, ne sont pas mariés et vivent encore chez eux. L'un des éléments qui les caractérise le plus est leur haut niveau de stress.
En fait, près de 70 % des personnes de cette génération ont tendance à se sentir plus stressées.
S'occuper d'une personne âgée entraîne un changement des habitudes de vie et peut également occasionner une baisse de revenu.
Sacrifices
Pour essayer de joindre les deux bouts, les représentants de la génération sandwich coupent dans les restaurants, les sorties et les vacances. Lorsque cela ne suffit pas, ils vont puiser dans leurs économies.
Le plus préoccupant, c'est que quatre Canadiens sur dix de la génération sandwich ne sont pas sûrs de pouvoir payer les études de leurs enfants parce qu'ils soutiennent financièrement leurs parents, selon un sondage effectué récemment pour le compte de Credit Canada.
« Chez les Canadiens qui assurent déjà le soutien financier de leurs enfants et de leurs parents, 25 % d'entre eux estiment que leurs enfants sont désavantagés par l'attribution à un parent vieillissant d'argent et de temps qui auraient pu leur être consacrés », révèle le document. Cela fait en sorte que plusieurs d'entre eux n'auront pas d'autre choix que de reporter l'âge de la retraite.
Voilà une forme de bénévolat qui réduit l'offre collective. Aider ses proches est non seulement souhaitable, mais vital dans nombre de familles. Avoir des enfants et les aider à se lancer dans la vie est une tâche essentielle. Si l'on y rajoute le soutien aux parents et grands-parents, l'effort à donner est considérable.
RD
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mercredi, décembre 28, 2011
Tisser des liens malgré la solitude : les Fêtes en CHSLD
Lorsque les représentants du Journal ont rencontré M. Pouliot, il s'apprêtait à sortir à l'extérieur, pour profiter des premiers jours de décembre, en compagnie de celle dont il ne pourrait plus se passer.
Bien que n'ayant pas une famille très présente, le sympathique septuagénaire, qui ne marche plus, a trouvé en cette femme une amie, une confidente, une fille spirituelle.
« M. Pouliot, ce n'est pas compliqué, c'est ma récompense et ma valorisation. De le voir si patient, tolérant, souriant, ça m'aide à passer à travers chaque problème de ma vie. Je me dis que, finalement, ils ne sont pas si graves que ça », a raconté Claudette Fournier, qui se trouvait dans le jardin du CHSLD Chanoine-Audet à Saint-Romuald, sur la rive-sud, avec M. Pouliot.
Une belle histoire
L'histoire d'amour entre ces deux âmes sœurs s'est installée tranquillement, il y a sept ans, après que madame Fournier eut perdu une amie qui se trouvait dans ce centre hospitalier de soins de longue durée.
« Je voyais souvent ce monsieur-là qui n'avait pas vraiment de visiteurs, alors j'ai commencé tranquillement à lui dire bonjour. Puis, je lui ai proposé de venir lui rendre visite et immédiatement il a dit oui. Depuis ce temps, nous tissons des liens et une belle histoire s'est installée entre nous », a mentionné la dame, la larme à l'œil, pendant que M. Pouliot la regardait en souriant.
Visite au père Noël, magasinage et diner de Noël devaient ponctuer le quotidien de l'homme et de la bénévole en vue des Fêtes de 2011.
Mme Fournier a émis un souhait pour la nouvelle année, un vœu qui, selon elle, pourrait probablement changer beaucoup de choses dans le quotidien des personnes en perte d'autonomie.
« Ces gens-là font partie de notre société malgré leur âge. Trop souvent, on laisse les personnes âgées seules. J'espère sincèrement que les gens qui liront notre histoire auront peut-être envie de devenir bénévoles pour changer le quotidien de ces personnes qui sont notre richesse », a-t-elle ajouté avec un air de connivence envers M. Pouliot.
« C'est certain que j'aimerais bien sortir dans ma famille pour Noël mais ici, on passe de beaux temps des Fêtes. Vous savez, le CHSLD, c'est rendu ma maison. C'est mon chez nous. Les gens sont fins et j'ai Claudette, alors je suis heureux », a dit l'homme en terminant avant de poursuivre sa balade.
Une autre facette du bénévolat. C'est remarquablement touchant de lire de tels propos, exprimés par des gens qui sont nos concitoyens, d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
RD
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Pénurie de bénévoles au Québec
(David Descôteaux, Chroniqueur, Argent, 23 déc. 2011), Titre de l'article : « Effacez vos péchés »
Mais nos bénévoles vieillissent. Et la crise économique empire les choses : certains doivent se trouver un deuxième emploi. Des jeunes retraités doivent parfois retourner au travail. Selon un recensement, les centres d’action bénévole du Québec ont perdu 20 % de leurs bénévoles depuis 2001. Inquiétant, quand on sait que l’économie pourrait jeter beaucoup de travailleurs à la rue dans les années qui viennent. Et que notre État, fortement endetté, risque de passer de père Noël à Grincheux d’ici peu.
Âge moyen : 70 ans
La société St-Vincent de Paul, pour laquelle je fais une « grosse » heure de bénévolat chaque deux semaines (c’est presque gênant de le dire), en sait quelque chose. Dans cette boîte, qui fournit de la nourriture et des vêtements à prix dérisoire aux démunis (gratuitement pour les plus mal pris), l’âge moyen des bénévoles dépasse 70 ans.
Attirer les jeunes, qui grandissent dans une société où on valorise de plus en plus l’individualisme, représente tout un défi. Mon « boss », Jean-Paul, ne pourra plus continuer longtemps à charrier des sacs de vêtements et des boîtes dans les escaliers. Son dos le fait souffrir depuis quelque temps.
Mince consolation pour Jean-Paul : des imbéciles allègent sa charge de travail. On les a aperçus avec la caméra de sécurité. Ils arrêtent en voiture au milieu de la nuit, et remplissent le coffre et les sièges arrière de sacs de vêtements et de jouets. Sacs que des âmes charitables ont déposés près de la porte pendant la soirée. Ils ne prennent même pas le temps de vérifier ce qu’il y a dedans! Pas fort…
Fight Club
Fight Club fait partie de mes films cultes. Dans une scène, le personnage joué par Brad Pitt réconforte son nouvel ami (joué par Edward Norton). L’appartement de ce dernier — abritant toutes ses possessions — vient d’exploser. Le beau Brad lui dit (je paraphrase) : « Ton ensemble de canapés et tes meubles IKEA peuvent aller se faire foutre! Évoluons un peu. Les choses que tu possèdes finissent par te posséder. »
Votre existence matérialiste vous donne mal au cœur? Votre p’tit dernier a reçu 17 camions, 12 DVD et 8 pyjamas en cadeau l’an dernier? Si le temps vous manque pour faire du bénévolat, vous pouvez toujours donner vos bébelles à des organismes de charité. Libérez-vous! Et effacez vos péchés…
COMMENTAIRE DE PHILOMAGE
On pourrait se demander si le rôle des bénévoles n'est pas en train de changer dans notre société. Au Québec, la pauvreté, la pénurie et l'indigence sont maintenant des responsabilités assumées prioritairement par l'État. En effet, en s'appuyant sur le mécanisme de redistribution des revenus de taxation, l'État québécois s'occupe des Québécois dans l'indigence; il perçoit des autres Québécois, soi-disant bien nantis, des contributions substantielles pour venir en aide aux personnes en difficulté. Alors, cet argent, il va où? À toutes les personnes sur le bien-être, à tous les organismes pourvoyeurs de services aux personnes en détresse, des plus jeunes aux plus âgées, etc. La liste pourrait être longue et fastidieuse à établir.
Pourrait-on faire mieux? Sans doute! Je pense à tous les temples religieux ou lieux de culte qui sont inoccupés ou à peine utilisés, qui pourraient accueillir nombre de personnes en détresse dans la rue, les itinérants, par exemple. Chaque municipalité devrait prévoir un budget et des ressources matérielles pour aider les personnes en difficulté ; elles le font notamment avec les logements subventionnés. Elles pourraient faire plus? Certainement.
Pourquoi parler de bénévolat, alors que tous les secteurs de l'économie ont des activités rémunérées? Cette notion de bénévolat est une notion à caractère religieux qui remonte au temps où le bourgeois québécois faisait la charité, une fois par année, durant le temps des Fêtes, en passant la gignolée. Par la suite, c'était débrouillez-vous pour le reste de l'année, pour les familles et personnes dans l'indigence et la grande pauvreté. Au début des années 60, l'État québécois est intervenu, avec l'instauration du bien-être social pour combler ce vide d'assistance aux plus démunis. Mais, semble-t-il, cela n'est pas suffisant, même aujourd'hui, fin 2011?
Plus loin dans le temps, les plus anciens s'en souviennent, il y a eu le guêteux professionnel qui sillonnait les campagnes, faisant sa ronde une fois par année. Maintenant, c'est du folklore, ça n'existe plus!
Il me semble que cette question du bénévolat est à débattre, un peu comme on l'a fait pour les accommodements raisonnables. La dimension religieuse n'étant plus prééminente, le bénévolat devient une activité socio-économique, une tâche qui pourrait être rémunérée à sa juste valeur, particulièrement dans le cas des personnes âgées. La formation devient alors nécessaire ou indispensable et exige une diplômation adéquate.
Redéfinir le contexte de la pauvreté au Québec, repenser les moyens financiers et matériels pour soutenir les familles et personnes en difficulté et surtout, amalgamer les multiples organismes qui oeuvrent dans ce secteur d'activité, développer une notion de partage bien ancrée dans notre mentalité sociétale, tous les jours de l'année font partie des questions à investiguer et à approfondir. Il y a lieu certainement de mettre l'accent sur des recherches sociologiques dans ce sens.
Compte tenu de la complexité de cette problématique de la pauvreté, de la misère, de la drogue, de la prostitution, de la délinquance, de l'itinérance, ... je demeure perplexe, d'une part, sur le rôle joué par le bénévolat. D'autre part, il y a cette multitude d'organismes s'occupant, à divers titres, de répondre à ces besoins sociaux et qui sollicitent la société québécoise de multiples façons, le bénévolat n'étant qu'une facette de ces assistances multi-tâches. Je voudrais pouvoir démêler le casse-tête, avant de parler de solutions appropriées via le bénévolat.
RD
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mardi, décembre 27, 2011
Le Québec sans boussole : quoi faire pour y remédier?
L'affaire Guy Turcotte, d'abord. Alors qu'il s'est livré au meurtre de ses propres enfants, Turcotte a été jugé non criminellement responsable de ses actes. Il avait perdu la tête, le pauvre. Turcotte n'était pas malfaisant. Mais fou. On y trouvait une confirmation : le droit tel qu'on le pratique aujourd'hui n'a plus rien à voir avec la justice. Les thérapeutes ont confisqué la justice.
L'affaire Marjorie Raymond ensuite. Cette jeune fille était victime de ce qu'on appelle l'intimidation. Elle s'est suicidée, en exprimant ainsi un mal de vivre inimaginable. Un mythe se déchire : la cour d'école n'est pas un paradis, mais souvent un enfer pour les plus faibles.
L'affaire Rolande Fiset maintenant. Je parle de cette dame entrée à l'hôpital pour un ACV mineur. Elle en est sortie par la morgue après s'être fait trimbaler d'une chambre à l'autre à neuf reprises, sans égard pour sa dignité la plus élémentaire. Il ne s'agit pas d'accuser l'hôpital, mais de rappeler que si notre système de santé n'est pas un cauchemar en soi, il peut rapidement le devenir.
Dernier événement: cette directrice d'école qui a accordé à une jeune musulmane un casque antibruit pour lui éviter d'entendre les chansons à l'école. Pour faire plaisir à des parents fanatiques, on insonorise leur enfant. Accommodement raisonnable? Ou délire permettant la ségrégation religieuse sur demande?
ON PERD LA BOULE
Étrangement, un message se met à tourner en boucle: les politiciens doivent faire quelque chose. On réclame un plan d'action contre la violence conjugale, contre l'intimidation. Ou encore plus de ressources pour les hôpitaux ou l'intégration des immigrants. En gros: plus de lois ou plus d'argent. Il n'y aurait pas d'autre solution à nos problèmes. Comme si tout était politique. À tout problème sa solution bureaucratique.
C'est ici que notre société perd la boule. La vérité, c'est que ce sont nos valeurs fondamentales qui sont déréglées. Notre société n'est pas seulement en déficit budgétaire. Mais en déficit moral.
Dans l'affaire Turcotte, c'est la négation de la responsabilité individuelle qui est renversante. Dans l'affaire Raymond, c'est l'incapacité de l'école d'exercer son autorité. Dans l'affaire Fiset, c'est le traitement bureaucratique des malades. Dans l'affaire du casque antibruit, c'est le simple bon sens qui s'est éclipsé.
PROFONDÉMENT DÉRÉGLÉE
Notre société a complètement perdu ses repères. Elle n'est pas seulement déréglée en surface, mais en profondeur. On ne voit plus que les structures et les statistiques. Les politiciens se droguent à ces dernières pour se donner l'impression qu'ils connaissent la société et peuvent la contrôler.
L'être humain se fait découper en morceau par les bureaucraties. Une veut s'occuper de sa santé. Une autre de son éducation. Une autre de ses relations avec ses parents. Nous sommes assistés du berceau au tombeau. Mais l'être humain dans son ensemble? Nous en avons perdu la trace. S'il existe, c'est bien à l'insu des bureaucrates.
Notre société a besoin de retrouver son socle moral. Pour 2012, je nous souhaite cela.
Difficile de passer à côté d'un tel diagnostic, tellement il est vrai et fondamental. Notre Québec a « flushé » la religion catholique et les Traditions des Canadiens français d'autrefois pour les remplacer par un culte du matérialisme à l'Américaine. Les valeurs de remplacement ne sont pas là. Les lois régissant le mariage, le divorce et la succession, pour ne citer que celles-là, sont une aberration, qui nient la libre disposition de soi-même et de ses biens. On ne sait plus comment élever les enfants et quelles valeurs leur donner. D'ailleurs, ce sont les garderies qui jouent ce rôle maintenant, les parents en très grand nombre ayant abdiqué au profit de l'homme et de la femme au travail.
Autant la religion catholique d'antan était contraignante et dépourvue des libertés les plus élémentaires, autant le monde d'aujourd'hui cherche des valeurs de rechange et ne les trouvent pas. Ce n'est pas un phénomène uniquement québécois, mais mondial. Le jour où les Islamistes vont remettre en question leurs croyances séculaires héritées de l'Islam, le même vide éthique et sociétal va se répandre. L'apprentissage de la démocratie que vivent les pays islamiques sont les premiers jalons d'un individualisme qui va briser les pratiques religieuses collectives et rigoureuses du Coran.
Le monde des communications à l'échelle de la Planète a créé un nouvel ordre mondial où les peuples échangent et fusionnent leurs cultures, tout en remettant en question les valeurs fondamentales qui régissent les hommes et leurs gouvernements. Pour une fois, le Québec est dans la course.
Quel monde allons-nous bâtir à l'échelle du monde entier? La réponse est entre les mains des nouvelles générations qui prennent la relève. Peut-être que les Seniors d'aujourd'hui et de demain auront aussi un mot important à dire dans cette nouvelle civilisation mondiale qui est en train de s'ériger, de part et d'autre. L'âge de la Raison aura lieu ou l'Homme disparaîtra comme espèce dans les prochains siècles.
RD
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Colombe Benoît-Leclerc : avoir 108 ans à Noël et être heureuse
Et ce n'est pas au centre d'hébergement de l'Hôpital général de Québec, là où elle réside, que madame Benoît-Leclerc célébrera cette longue nuit.
Ce sera plutôt chez la famille Ferland qui, comme elle le dit elle-même, l'a adoptée! « Ils vont venir me chercher pour la veillée et je vais même dormir là! Je pars en week-end comme on dit! », confie-t-elle aux représentants du Journal, un sourire coquin sur le visage.
Resplendissante, la dame, qui a vu le jour le 5 février 1903, est heureuse de participer, une fois de plus, à cette fête de fin d'année.
Du haut de son âge vénérable, elle raconte que les Noëls de son enfance n'ont pas été très joyeux, à tout le moins, jusqu'à ce qu'elle rencontre celui qui allait devenir son époux, Roland Leclerc.
L'amour de sa vie
« Ce fut l'amour de ma vie! Nous avons été mariés pendant trente-six ans et, lorsqu'il est décédé, il était près de moi et avait un magnifique sourire sur le visage. Il a été heureux, je pense », confie-t-elle, le regard vague, plongée dans ses souvenirs.
« Il était beau, n'est-ce pas? », questionne la dame, le visage tourné vers l'une de ses photos de mariage qui trône toujours sur son bureau au centre d'hébergement.
L'espagnol
Les dernières années passées avec son amoureux, elle les a vécues au Mexique, à Guadalajara, où, alors qu'elle avait dans les soixante-dix ans, elle a appris à parler l'espagnol.
« J'en ai toutefois perdu pas mal. J'ai des trous de mémoire parfois », ajoute-t-elle en éclatant de rire. Véritable trésor caché, la centenaire, qui est végétarienne depuis une cinquantaine d'années, ne comprenait toutefois pas pourquoi le Journal s'intéressait à elle.
« Je n'ai rien de spécial! Quand j'ai eu cent ans, j'ai arrêté de compter et de m'en faire avec la vie. Vous savez, c'est elle qui nous instruit (la vie) et il faut arrêter de s'en faire pour des touts et pour des riens », dit-elle en repoussant d'une main douce une mèche de cheveux tombée dans l'œil de la journaliste.
« Vous savez, j'ai été coiffeuse, j'ai eu des salons, j'ai été couturière et j'ai peint des toiles jusqu'à l'âge de 100 ans », ajoute-t-elle, une pointe de fierté dans la voix en montrant du doigt l'une de ses œuvres représentant des pommiers en fleurs.
« J'ai fait deux expositions et il ne me reste que cinq toiles, mais c'est comme pour tout, les choses passent et moi je reste. Je suis une personne âgée, maintenant, mais ne dites jamais que je suis vieille! »
Un message clair de la part de cette dame de 108 ans : « je suis une personne âgée, maintenant, mais ne dites jamais que je suis vieille! ». Joyeuses Fêtes à vous !
RD
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mercredi, décembre 21, 2011
Joyeux Noël à tous les Seniors du monde!
Tout au cours de l'année qui vient de s'écouler, j'ai tenté de faire ressortir les événements majeurs qui nous touchent d'une manière ou d'une autre, en tant que personnes âgées ou à la retraite. Si le qualificatif « âge d'or » est un peu exagéré pour définir ce stade de la vie humaine, il n'en reste pas moins que, tout et chacun d'entre nous, doivent y trouver leur compte de bon temps et de satisfaction.
La fête de Noël, en Occident, est une manière de souligner l'importance de s'amuser et de mordre dans la vie. On cherche à se gâter, soi-même et ses proches. Les dons aussi affluent pour donner à ceux qui vivent dans la pénurie un moment de répit ou de bien-être, avec un espoir que demain sera mieux et prospère.
Ce qui n'empêche pas les horreurs de la guerre au Moyen-Orient de se poursuivre, les divisions entre pays et nations d'exister, les querelles familiales ou la violence individuelle de persister,...
Si l'on attribuait plus d'importance aux Seniors, qui détiennent la Sagesse et qui maîtrisent les passions humaines (dont l'ambition sans borne ni frontière) peut-être serions-nous à même, en tant qu'humanité, de mieux nous assumer globalement et finalement, atteindre l'âge de la Raison.
Le XXIe siècle démarre avec une Planète Terre qui a atteint plusieurs de ses limites, notamment au plan des ressources. Les milliards d'humains qui l'habitent ont envahi tous ses recoins. Alors, il serait peut-être temps de mettre en place les jalons de notre survie dans le futur. Les guerres de religions et de territoires devraient faire place à l'harmonisation des relations et des échanges au sein de la race humaine, eu égard tout particulièrement à l'environnement.
C'est un souhait qui devient de plus en plus une nécessité, plutôt qu'une utopie.
Encore une fois, Joyeux Noël à tous!
Philomage
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jeudi, décembre 15, 2011
Droits des Aînés : Plaintes à Laval l'an dernier
Cette résidence privée pour personnes âgées comprend 160 logements dédiés à une clientèle autonome à revenus faibles ou modestes.
Les 215 résidents ont principalement accès à des services de repas et de surveillance. La majorité d’entre eux est âgée de 75 ans et plus.
Tout au long de leur enquête, les délégués de la Protectrice ont entendu, de façon quasi quotidienne, d’innombrables éléments d’insatisfaction en provenance de plusieurs résidents.
Ceux-ci touchaient toutes les sphères de la vie quotidienne à la résidence, en particulier l’alimentation, les relations interpersonnelles, la gestion des baux et accessoires afférents, la propreté des lieux, la gestion administrative et financière, ainsi que la gestion des plaintes, rapporte le rapport d’enquête déposé en octobre 2010.
Disparités
De multiples disparités ont été observées dans les baux et règles de vie liant les résidents au propriétaire de la résidence. Ainsi, quatre formes de règles de vie existent en parallèle selon que le locataire les ait contestées ou non lors de son renouvellement de bail.
Certains résidents se voient par conséquent imposer des frais afférents, notamment pour l’utilisation d’appareils de climatisation ou de stationnement.
Des contestations et recours ont été faits à ce sujet auprès de la Régie du logement. De telles inéquités contribuent à la détérioration du climat au sein de la résidence, fait état le rapport de la Protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain. « Faiseurs de troubles »
Les locataires qui exprimaient leurs doléances étaient perçus comme des « faiseurs de troubles », selon l’expression choisie par un administrateur.
Le 1313 Chomedey est une résidence certifiée. Or, les délégués ont constaté que la plupart des résidents rencontrés ne connaissaient pas l’existence du régime d’examen des plaintes prévu à la Loi sur la santé et les services sociaux, non plus que leur droit de recours auprès du commissaire régional aux plaintes
Un autre article paru récemment dans les quotidiens du Québec qui fait état de manquements et de carences dans la qualité des soins et services dans des résidences privées pour personnes âgées.
RD
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Un couple âgé dénonce les agissements du Manoir Duberger
Le cas GUY BOUDREAU et de sa conjointe DENISE
QUÉBEC – Interdiction d’aller à la salle à manger, de mettre ses effets dans le garage, jusqu’au bail résilié... Un couple âgé, locataire d’une résidence pour retraités autonomes, en a vu de toutes les couleurs et s’est retrouvé bien seul pour défendre ses droits.
Or, à la Régie du logement, les délais d’audition tournent facilement autour de 17 mois, une éternité lorsqu’un propriétaire vous interdit l’accès à la salle à manger et vous menace d’éviction dans les six mois.
Services à portée de main, sécurité, cadre agréable, voilà ce que recherchaient ces conjoints lorsque, en mai 2007, ils ont loué un 4 et 1/2, au Manoir Duberger, pour 1700 $ par mois, incluant un repas par jour. Il y a deux ans, un différend lié au comité de loisirs a dégénéré en échanges acerbes et mesures qui ont carrément empoisonné la vie de ce couple âgé.
«Je ne me suis jamais laissé marcher sur les pieds, a dit M. Boudreau, un octogénaire qui n’a pas froid aux yeux. Les propriétaires ne l’ont pas pris.»
«J’avais un petit atelier dans le garage, a-t-il indiqué. J’ai reçu une lettre me demandant d’y enlever mes choses. Après qu’on se soit plaint de la qualité d’un plat, on nous a avisés que nous n’avions plus droit à nos repas.»
Ce dernier a répliqué par une mise en demeure enjoignant les propriétaires de lui remettre ses repas. Les choses se sont envenimées, au point où le couple s’est vu interdire l’accès à la salle à manger.
En octobre 2010, M. Boudreau a été avisé que son bail ne serait pas renouvelé parce qu’on transformait son logement pour des personnes en perte d’autonomie. «Les six autres locataires ont reçu une offre de relocalisation dans l’immeuble. C’est clair qu’ils voulaient se débarrasser de nous», a-t-il souligné. De guerre lasse, le couple a quitté son logement en avril pour une autre résidence privée.
M. Boudreau n’a toutefois pas dit son dernier mot. «Les propriétaires ont déjà repoussé à trois reprises les audiences à la Régie du logement, a-t-il précisé. La première audition s’est déroulée au début de décembre et la prochaine est prévue en février.»
La directrice du Manoir Duberger, Carole Simpson, a dit avoir «procédé dans les règles». Celle-ci n’a pas souhaité discuter davantage du cas de M. Boudreau puisque la cause est entendue devant la Régie du logement.
S’estimant lésé dans ses droits, Guy Boudreau a multiplié les démarches et frappé aux portes de plusieurs organismes, y compris au bureau de la ministre des Aînés, Marguerite Blais.
«Au bureau de la ministre, on m’a répondu qu’on ne pouvait pas s’immiscer dans un dossier qui concerne un locataire et son propriétaire», a confié cet administrateur à la retraite au franc-parler. «Le gouvernement transfère ses responsabilités à des organismes qui écoutent votre histoire, mais n’ont pas de pouvoir autre que de que faire des recommandations», a-t-il déploré.
Différentes organisations qui s’occupent des droits des aînés ont été contactées pour leur point de vue sur la situation de M. Boudreau. Force est de constater que la personne âgée doit se dépêtrer dans des dédales administratifs pour lesquels elle n’a souvent ni les compétences, ni l’énergie.
Les organismes consultés ont été unanimes à dire que tout ce qui concerne le bail relève uniquement de la Régie du logement. «Les locataires âgés connaissent mal leurs droits et plusieurs ont peur des représailles. Les gens se fient sur la bonne foi du propriétaire, qui les assure que tout est correct», a fait savoir Guy Boudreau.
Guy Boudreau a appelé à la ligne Aide Abus Aînés, mise sur pied il y a un an par le ministère de la Famille et des Aînés. «Après m’avoir écouté, la personne m’a conseillé de communiquer avec le CLSC, pour de l’aide psychologique, a-t-il affirmé. Je n’en reviens pas!»
Selon un intervenant en santé, une petite proportion de plaintes est traitée dans le réseau et la réalité est peut-être plus dramatique qu’on le pense.
- Le locataire qui a des problèmes de surdité doit «obligatoirement» se procurer des appareils auditifs afin de respecter la tranquillité des autres locataires. «Si le système d’alarme part ou que la sonnerie de la porte d’entrée est actionnée, le locataire doit pouvoir l’entendre» — La directrice du Manoir Duberger, Carole Simpson
- En cas «d’inconduite» vis-à-vis de la direction, du personnel de la résidence ou envers les autres résidants, le locataire devra quitter les lieux dans un délai de quinze jours suivant la réception de l’avis. Le propriétaire aura alors droit à un mois de compensation équivalente à un mois de loyer.
Appelée à préciser ce qu’elle entendait par «inconduite», Carole Simpson a d’abord répondu : «Je ne sais pas exactement», avant d’ajouter : «Quelqu’un qui se bat ou insulte les gens ou le personnel. Un locataire violent ou très impoli qui utilise des termes irrespectueux.»
- Au départ du locataire fumeur, l’état du logement sera évalué par le propriétaire et le locataire aura, le cas échéant, à assumer les coûts de la remise à neuf de l’appartement : remplacement de couvre-sols, de stores, de plaques murales, de la douche et autres.
«On ne voit pas cela souvent. Je suis surpris. Une telle clause touchant les locataires fumeurs n’est pas une pratique courante.» — Le Président et directeur général du Regroupement québécois des résidences pour aînés, Yves Desjardins.
«Cela n’arrive à peu près jamais que cette clause soit appliquée. Il faut qu’un locataire fume à l’excès. Je suis ici depuis douze ans et c’est arrivé à une ou deux reprises.» — La directrice du Manoir Duberger, Carole Simpson.
- Les locataires du Manoir Duberger s’engagent également à maintenir en bon état de fonctionnement les drains, éviers, baignoire et tous les appareils de plomberie, ainsi que les cabinets de salle de bains. «Je me suis objecté à certaines clauses, estimant qu’elles étaient abusives. J’ai été traité de locataire indésirable» — Guy Boudreau, 80 ans.
Avant de modifier des services inscrits au bail, le propriétaire doit obtenir une décision de la Régie du logement. Difficile de savoir si des pratiques de ce genre sont fréquentes ou des cas isolés dans les résidences pour retraités, car la Régie du logement ne détient aucune donnée à ce sujet.
«On ne peut pas évaluer l’ampleur du problème», a expliqué un porte-parole de l’organisme, Jean-Pierre Le Blanc.
«Est-ce qu’on pourrait obtenir des statistiques détaillées dans l’avenir, peut-être, mais ce n’est pas possible pour l’instant. Le système compile les données par le recours et non par le motif de la plainte», a-t-il précisé. La Régie du logement entend entre 75 000 et 90 000 causes par an.
Avez-vous remarqué le prix du logement de M. Boudreau : 1 700 $ / mois ? Le prix moyen pour un appartement 4 1/2 ordinaire, 2 chambres dans le coin Duberger est d'environ 700 $ par mois.
Donc, on peut en conclure que le prix des services offerts pour deux personnes âgées est d'environ 1000 $ par mois. À ce prix-là, on a droit à du respect et à de la qualité dans les rapports locataires - propriétaire. Après tout, la personne régissant le bloc appartement n'est qu'une sorte de concierge, qui facilite la vie des locataires pour tout genre de problèmes, concernant l'appartement et les services inclus dans le bail et créer un milieu de vie agréable. Il apparaît évident que ceux ou celles (personnes âgées) qui ont les moyens de se payer un tel logement, ne sont sûrement pas les derniers venus dans la Société québécoise.
En regard des clauses du bail mentionnées ci-dessus, il est clair qu'il y a de l'abus et je dirais même de l'arnaque de la part du Manoir Duberger.
Les mécanismes de contrôle et d'intervention
On attend beaucoup du processus de certification en cours ou enclenché par la ministre Viens et la ministre responsable des Aînés, Mme Blais : quels sont les items, les processus de location, la qualité des services retient-on pour se qualifier, comme résidence privée pour Aînés ? Obtient-on une cote ou un nombre d'étoiles comme dans la restauration?
On s'aperçoit qu'il y a eu dans le passé et jusqu'à aujoud'hui, un manque de surveillance au niveau des agissements des résidences privées pour Aînés au Québec. Il y a toute une côte à remonter de ce côté-là.
Faut faire vite parce que le tsunami des baby-boomers qui prennent leur retraite est à nos portes. Eux, ils vont être « bousculants »! Les Seniors, qui vont représenter dans une décennie près de 25 % de la population québécoise, sont des citoyens à part entière, avec droits de vote et aussi des consommateurs qui possèdent un pouvoir d'achat de tout premier plan. C'est une nouvelle industrie qui se développe et offrir des services de qualité peut signifier des profits considérables pour le propriétaire de la résidence privée, mais pas dans n'importe quelles conditions.
Le Gouvernement va-t-il rendre public la liste des critères et obligations qui vont permettre d'établir une cote, une certification ou une évaluation des résidences privées pour Aînés? Je crois que cette question est fondamentale et devrait faire l'objet de débats lors des séances à l'Assemblée nationale ou être incluse dans le programme des Partis politiques. Ce sont des électeurs redoutables, les Seniors et les Aînés : n'oublions pas qu'ils seront capables, par leur poids démographique, de faire et de défaire le gouvernement en place, dans un avenir très rapproché.
De même, faudrait-il amender le formulaire du Bail actuellement en usage pour tenir compte des priorités des Aînés, au plan de la durée, de nouvelles clauses standards à y mettre, préciser les recours en cas de problèmes, mettre des limites aux délais, etc ?
J'ai l'impression que le cas de M. Boudreau est une amorce, disons-le franchement, un premier coup de canon, concernant les réformes à implanter dans le domaine de la location et des conditions de vie dans les résidences privées pour Aînés. Les nouvelles crus d'Aînés qui prennent leur retraite vont être constituée de gens qui seront beaucoup plus exigeants que ceux qui y vivent présentement.
Au lieu de multiplier les programmes, les organismes et les mécanismes de toutes sortes concernant les Seniors ou les Aînés, il serait temps de mettre de l'ordre et de fusionner ce qui peut être fusionné et surtout, de bien structurer l'information destinée aux Aînés.
Que voilà des questions et des mises à niveau à effectuer! C'est normal, la « classe sociale des Seniors » est en train de percer au Québec. Il faut se réveiller!
RD
Libellés : Un couple âgé dénonce les agissements du Manoir Duberger
mercredi, décembre 14, 2011
Vivre en résidence : les droits des Aînés
(Article de Johanne Roy, Journal de Québec, 11 déc. 2011)
LES DROITS DE L'HOMME
« Le phénomène est plus populaire au Québec que dans les autres provinces. Certains aînés quittent la maison qu’ils ont habitée pendant 50 ans. C’est un deuil. Tous leurs repères sont à refaire », signale Yves Desjardins, pdg du Regroupement québécois des résidences pour aînés.
Celui-ci rassemble 600 résidences sur 2 200, au Québec, et 70 000 unités locatives.
« L’adaptation à la vie en résidence demande un certain temps et n’est pas toujours facile. Chez une personne âgée, déménager est le facteur qui a le plus de répercussions sur sa santé », fait remarquer M. Desjardins.
Plusieurs en sont à leur première expérience comme locataire. C’est aussi la première fois qu’ils signent un bail. « Au-delà du gîte, le bail et ses annexes couvrent différents services assortis d’une tarification, selon les résidences », explique M. Desjardins.
Selon ce dernier, les propriétaires de résidences pour aînés sont souvent plus accommodants que dans le marché locatif régulier.
Stress inacceptable
« Les menaces d’éviction à l’endroit de locataires âgés, on décrie cela, c’est inacceptable ! », lance pour sa part le directeur général du Réseau FADOQ, Danis Prud’homme.
M. Prud’homme s’insurge contre toutes mesures qui restreignent les droits des retraités en résidence. « L’aîné perçoit souvent ce logement comme son dernier chez-soi. Toute situation conflictuelle avec le propriétaire ou d’autres locataires cause un stress néfaste à la personne âgée », observe-t-il.
Les plaintes touchant les résidences privées pour retraités ont presque toujours trait à la qualité de vie, note M. Prud’homme.
Parmi les motifs de plaintes, dans une résidence privée, le souper était servi à 16 h 30, à cause du manque de personnel. Faim pas faim, les résidents devaient se présenter à l’heure dite ou se passer de manger, rapporte M. Prud’homme.
Visitez le site du Regroupement québécois des résidences pour aînés (http://www.rqra.qc.ca/) dont le PDG est M. Yves Desjardins. Vous n'y trouverez pas grand chose concernant le bien-être et le confort des Aînés, sauf des préoccupations de « comment retenir son personnel dans une résidence privée pour aînés ». Le reste du site est réservé aux membres propriétaires des résidences privées.
RD
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mardi, décembre 13, 2011
La résidence Beau-Séjour sous la loupe
Un centre privé pour personnes âgées de Québec, la résidence Beau-Séjour, est sous la loupe du Commissaire régional aux plaintes, qui enquête sur des allégations touchant notamment le manque de respect de la direction envers les résidents.
« Le signalement reçu concernait plusieurs points reliés à la qualité de vie et à l’attitude de la direction. Depuis le 17 novembre, on a établi un plan d’action avec le CSSS de la Vieille Capitale et le propriétaire de la résidence, qui nous offre une bonne collaboration », confirme une porte-parole de l’Agence de santé de Québec, Marianne Potvin.
Différents témoignages recueillis par Le Journal font état de langage parfois grossier et de sacres à l’endroit de résidents et d’employés.
Un résident âgé aux prises avec des problèmes urinaires se serait ainsi fait apostropher de « mon ch... de cochon! ». « Si l’on ne dénonce pas ces choses, c’est comme si on en était complice », exprime un témoin.
Ces personnes, qui ne souhaitent pas être identifiées publiquement par peur de représailles, rapportent également que les fèves au lard, omelettes, sandwichs au saucisson de Bologne et lait en poudre composeraient souvent le menu.
Suivi serré
« Des travailleurs sociaux ont rencontré privément chacun des résidents, afin qu’ils puissent parler librement. D’après les informations recueillies, les résidents sont en sécurité. On suit de façon très serrée la résidence », assure Mme Potvin.
Récemment, les policiers ont porté assistance aux ambulanciers, qui ont été demandés sur place à la suite d’une altercation entre deux résidentes.
La résidence Beau-Séjour héberge une dizaine de bénéficiaires. Jusqu’à récemment, quatre présentaient des déficiences intellectuelles, mais deux ont quitté ce centre privé depuis ce temps.
Problèmes réglés
« On a eu des problèmes avec l’ancienne directrice, qui a été congédiée. On a rectifié les choses. Les services sociaux sont passés et nous ont dit que tout était parfait », affirme le propriétaire, Danny Vachon.
Spécialisé dans la fabrication de meubles, M. Vachon s’est porté acquéreur de la résidence Beau-Séjour il y a trois ans. « Le personnel en place possède les compétences voulues », précise-t-il.
Selon Suzanne Péloquin, du CSSS de la Vieille-Capitale, les problèmes d’attitude concerneraient également la directrice en poste actuellement.
Rudesse
« Cette dernière a admis qu’elle a pu avoir été rude envers des résidents, mais qu’elle s’est améliorée depuis. La direction a été avisée qu’on souhaitait une attitude plus respectueuse auprès des résidents et de notre équipe du CSSS », stipule Mme Péloquin.
« Les résidents interrogés ont noté que les portions étaient petites, mais ils se disent satisfaits des améliorations survenues depuis la mi-novembre », ajoute-t-elle.
Parallèlement à l’enquête en cours, la résidence Beau-Séjour est en processus de renouvellement de sa certification par l’Agence de santé de Québec.
RD
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L’AQRP envisage de porter plainte contre le Manoir Duberger
L’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP) envisage de porter plainte à la Commission des droits de la personne au sujet du caractère potentiellement abusif de certaines politiques du Manoir Duberger.
« Nous demandons aux personnes qui se sont senties lésées ou bousculées par la direction du Manoir Duberger de nous contacter au 1 866 497-1548, afin que nous puissions entreprendre des démarches en leur nom auprès de la Commission », a laissé savoir hier le directeur général de l’AQRP, Luc Vallerand.
Ce dernier a réagi à la situation de Guy Boudreau, qui a été rapportée par Le Journal dimanche. L’octogénaire dénonçait les agissements du Manoir Duberger, qui lui a notamment interdit l’accès à la salle à manger et a résilié son bail sans dédommagement.
« La principale problématique des résidences privées, ce n’est pas la réglementation, mais son application. Tout le monde se renvoie la balle pour savoir qui applique les normes et fait respecter la certification », a signalé M. Vallerand.
« Malgré le resserrement des normes de certification avec le projet de loi 16, aucun des 23 inspecteurs promis n’a été engagé », a-t-il ajouté.
Pour bientôt
La ministre déléguée aux Services sociaux, Dominique Vien, a assuré que les premiers inspecteurs seront embauchés d’ici à la fin de cette année. Chacun aura une centaine de résidences à vérifier.
M. Tanlet a de plus rappelé que les amendes ont doublé pour les propriétaires de résidences privées contrevenants.
La première question qui vient à l'esprit est la suivante : comment les personnes âgées, limitées dans leurs moyens et leurs déplacements, avec des problèmes liés à leurs résidences vont s'y prendre pour se démêler dans le dédale gouvernemental des organismes, ministères, associations, etc. supposés leur rendre service ou prendre leur défense?
La deuxième question qui vient à l'esprit : où en est-on rendu dans la certification des résidences privés destinées aux Aînés?
Pour résoudre ce problème, ne DEVRAIT-ON PAS AVOIR UN GUICHET UNIQUE, DESTINÉ AUX AÎNÉS, sous forme d'un numéro téléphonique unique, à l'échelle du Québec ou un site Internet réservé exclusivement aux Aînés, qui pourrait référer simultanément au Commissaire régional aux plaintes, au Protecteur du citoyen ou à la Commission des droits de la personne.
RD
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lundi, décembre 12, 2011
Demande de bonification des régimes publics de retraite au Canada
Régimes de retraite : une coalition d'organismes et de syndicats veut une bonification
(75 organismes et syndicats demandent une bonification des régimes publics de retraite.)Libellés : Demande de bonification des régimes publics de retraite au Canada
dimanche, décembre 04, 2011
Mieux connaître les façons d'utiliser le CELI
CHRONIQUE de Josée Jeffrey, Collaboration spéciale, argent.canoe.ca, 3 déc. 2011
Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) arrive déjà à sa troisième année d’existence. Et pourtant, plus de 100 000 contribuables ne maîtrisent pas encore ses règles plus ou moins complexes.
Force est de constater que l’émission de « La Facture » diffusée la semaine dernière à Radio-Canada est loin d’encourager les particuliers à continuer à utiliser ce puissant incitatif à l’épargne à cause des pénalités imposées sur ses cotisations excédentaires.
L’ARC a reconnu les complexités à l’égard du CELI. Elle a donc fait preuve de souplesse, pour une deuxième année consécutive, envers les personnes qui ont réellement mal interprété les règles entourant ce véhicule d’épargne, et ce, pour l’année de production 2010. Oui, les pénalités exigées sur les cotisations excédentaires peuvent être annulées.
Voici donc un bref rappel des principales règles du CELI à retenir pour éviter toute confusion dans le futur :
Les 11 règles essentielles du CELI :
1) Tout résident canadien âgé d’au moins 18 ans peut investir dans un CELI;
2) Plafond annuel de 5000 $ pour tous les particuliers admissibles, et ce, quelque soit le revenu gagné;
3) Aucune limite d’âge pour cotiser;
4) Le CELI n’est pas un compte courant. Le CELI est un compte dans lequel on peut investir les mêmes placements que dans un REER;
5) Les cotisations ne sont pas déductibles d’impôt et les retraits sont non imposables;
6) Les revenus générés dans le CELI sont exonérés d’impôt. Conséquemment, les pertes en capital sont non déductibles;
7) Les retraits génèrent de nouveaux droits de cotisation CELI (équivalent à la valeur à la date du retrait et non au montant de la cotisation initiale), mais seulement au début de l’année suivante.
C’est là que le bât blesse!
8) Les droits de cotisation inutilisés sont ajoutés aux droits de cotisation de l’année suivante;
9) Aucune règle d’attribution ne s’applique tant et aussi longtemps que les contributions demeurent dans le CELI. Ainsi, vous pouvez fournir des fonds à votre conjoint ou conjoint de fait pour que celui-ci cotise à son CELI;
10) Les revenus du CELI sont exclus dans le calcul de l’admissibilité au Supplément de revenu garanti (SRG) ainsi que pour tous les programmes et crédits d’impôt fondés sur le revenu;
11) Respectez les limites des plafonds annuels pour éviter les pénalités. Un impôt de 1 % est exigé sur les sommes excédentaires aux droits de cotisation, et ce, pour chaque mois où ces sommes sont demeurées dans le CELI.
L’élément principal à retenir est que le CELI n’est pas un compte courant. Les retraits ne doivent pas être déposés à nouveau au cours de la même année, mais plutôt l’année suivante.
Vous pouvez détenir autant de CELI que vous le désirez. Toutefois, le total des sommes investies de tous vos comptes doit respecter les limites des plafonds établis. Mais pourquoi vous rendre la vie si difficile?
Trop de comptes CELI exigent des suivis plus serrés et vous risquez d’en perdre le contrôle. Restez simples dans vos finances et demeurez vigilants!
Cela étant dit, les titulaires du CELI qui n’ont pas encore répondu à la lettre reçue l’été dernier peuvent encore le faire. L’ARC étudiera chacune des demandes qui lui seront adressées.
Démontrez clairement par écrit que vous n’aviez pas bien compris les règles entourant le CELI. Mais ne tardez plus! La clémence peut avoir ses limites!
RD
Libellés : Mieux connaître les façons d'utiliser le CELI